La collection À dé couvert à l'honneur ! 18/01/2012
Tout d'abord, nous sommes heureux de vous annoncer la sortie dans toutes les librairies et sur notre boutique en ligne d'Anges foudroyés, le nouveau roman de Philippe Tessier !
Laissez-vous tenter grâce à l'interview de Philippe Tessier réalisée par Coralie, notre responsable roman, disponible ICI en PDF.
BLOODY MARIE DANS UN JEU VIDÉO ET NOMINÉ AUX FUTURIALES !
Ragged Edge est un jeu vidéo de courses de vaisseaux online (qui n’est pas sans rappeler Wipeout, pour vous donner une idée). Actuellement en développement pour PC, il a pour univers celui du roman de Jacques Martel, Bloody Marie, le space-op pirate, et nous profitons de cette occasion pour vous annoncer que ce livre est nominé aux Futuriales dans la catégorie Révélation adultes !
> N’hésitez pas à vous rendre sur le site du jeu pour découvrir le teaser et autres infos !
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Mais nous n'allons pas vous laisser partir sans un petit bonus, alors pour marquer la sortie de la version « jeu de course fermé » Ragged Edge pour téléphones Samsung qui est disponible depuis le 10 janvier, nous avons rencontré Jacques Martel et Christophe Kohler, le créateur du jeu.
BBE : Comment vous êtes-vous rencontrés et comment ce projet a-t-il vu le jour ?
JM : Ces dernières années, j’ai fréquenté un club de self défense à Maurepas (78), et il se trouve que l’un des professeurs et fondateur du club Jitsu Ryoku n’est autre que Christophe. En fin d’année 2010, j’avais préparé un petit flyer annonçant la sortie de Bloody Marie, destiné à être distribué lors de séances de dédicaces de mon précédent roman Sacrifice du Guerrier (Mnemos 2008). J’en ai donné un à Christophe puisqu’il se trouve qu’il a très bon goût en matière de littérature (Il a aimé Sacrifice, et est plus grand, plus lourd, plus fort que moi, et professeur d’arts martiaux.) :)
CK : Jacques, en tant que fervent amateur des arts de la guerre, a suivi pendant quelques années mes cours de Self Defense. J’avais en effet bien aimé son premier roman Le Sacrifice du guerrier. Parallèlement, j’avais entamé la création de mon 5ème jeu qui était un jeu de course de vaisseaux. J’y travaillais depuis un an et j’avais déjà vaguement défini un scénario « de pirates qui se livrent à des courses illégales » lorsque Jacques m’a parlé de Bloody Marie. C’est naturellement que l’on a fait le rapprochement entre les deux « œuvres ».
BBE : À quoi peut-on s’attendre, sur la version PC, en termes de gameplay, notamment par rapport à la référence du genre, Wipeout ? Quels seront les points communs et les différences, qui feront la spécificité du jeu ? De même, quel gameplay pour la version sur téléphone Samsung ?
CK : La base du jeu de course reste la même que tout autre jeu de vaisseaux. Ragged Edge sera un jeu plus ouvert que ses concurrents, c’est-à-dire qu’il pourra évoluer pour satisfaire les attentes des joueurs. Ceux-ci auront une grande liberté de personnalisation du jeu, allant des paramètres des vaisseaux jusqu’aux règles des courses. Les scores et réglages pourront être partagés en ligne. Les joueurs pourront évoluer dans une sphère sociale et gérer leur évolution sur les critères de l’expérience, de la renommée et de la richesse. La taverne sera l’élément central du jeu, c’est l’endroit où tout se passera : infos sur les courses, recrutement, classements et un système de paris sur les futurs « exploits ». Cette dimension évolutive et sociale n’existe pas (encore) dans les autres jeux. D’un point de vue mise en scène, Ragged Edge se différencie par son côté « underground ». À l’opposé d’un Wipeout bien propre et lisse, les courses de Ragged Edge se passent dans des endroits reculés, cachés, sales et dangereux.
La version PC online servira de version de base. Ainsi, j’ai dans l’idée de dériver le jeu sur d’autres supports. La version pour téléphone portable sortie le 10 janvier 2012 en est une bonne illustration. C’est une version contenant toute la partie courses, une partie du scénario et la possibilité de partager ses meilleurs scores via un système de mails pour le moment (et directement via la connexion du téléphone dans un futur proche). Le jeu a été fait en moins d’un mois, utilisant les données et outils de la version PC. On peut imaginer d’autres déclinaisons sur d’autres supports, comme des consoles de salon ou des tablettes.
BBE : Comment l’univers va-t-il être décliné ? Va-t-on y retrouver des environnements spécifiques, des ambiances particulières, des vaisseaux, des planètes, des PNJ ?
JM : Pour ce qui est de l’ambiance, les courses sont présentées par des pyrates, pour des pyrates, avec leur façon colorée et imagée de s’exprimer.
Dans la version Samsung, c’est La Buse, l’un des personnages du roman qui, au fond d’une taverne, harangue les gueux du vide présents et leur propose de s’affronter en une série de courses plus difficiles les unes que les autres.
Dans la future version PC, bien plus « vaste », d’autres personnages du roman interviendront, certaines courses seront liées à des lieux ou des exploits dont parlent certains protagonistes. Dans la fameuse taverne, ils proposeront aux Loups du Vide qui pensent être à la hauteur de faire mieux qu’eux, sous forme de courses et d’épreuves retraçant les événements.
Je peux déjà dire à ceux qui ont apprécié le roman que l’on y croisera des vaisseaux comme le redoutable Old Ways, l’ArcheoNef du Mariner, ou le titanesque OrbiTemple Lao Tseu des Prakaash Rooh. Également, Libertia, la Désolation et son Dock, les Sphères (qui ne sont qu’effleurées dans le roman) sont des lieux qui se verront utilisés par les Loups du Vide !
BBE : Pourquoi ces deux plateformes, PC et téléphone Samsung, alors que bon nombre de jeux de course sortent sur console ?
CK : Je suis spécialisé dans la console. Mes quatre premiers jeux sont sortis sur consoles Nintendo. Nous sommes cependant dans une période charnière pour le jeu vidéo : les consoles perdent du terrain par rapport aux smartphones et le PC revient sur le devant de la scène avec de nouvelles façons de jouer comme les jeux « sociaux » et les « free to play ». Le marché console n’est donc plus intéressant pour les petits développeurs et j’ai dû me « recycler » sur d’autres supports. Je n’écarte pas la possibilité de revenir sur console mais, pour le moment, je n’y ai plus ma place. Il est également à noter qu’un jeu comme Trackmania a montré que le PC pouvait aussi offrir un excellent support pour les jeux de courses.
BBE : Parmi tous les environnements de course, il y aura donc la planète « déchets », une sorte de décharge géante, une station spatiale et Libertia, bien connue des lecteurs de Bloody Marie, un repaire de pirates, ancien complexe minier aux abords d’un soleil bleu. Est-ce le background de Bloody Marie qui a inspiré ces circuits ?
JM : Libertia, l’utopie pyrate fondée par le Ravageur de Mondes, le père de Bloody Marie, vient directement du roman.
La planète décharge et la station spatiale sont des décors créés par Christophe avant notre collaboration. Bien entendu, je me suis empressé de leur trouver une histoire qui cadre avec l’univers du roman. C’est assez intéressant comme exercice ; prendre un décor existant et l’intégrer dans un univers qui vous est propre. D’ailleurs, je me demande si je ne vais pas plus tard utiliser la station Principauté dans un texte… :)
Pour moi qui ne suis pas très « joueur » (alors que Christophe lui est très, très, joueur, même sur le tatami, j’ai un ou deux bleus qui s’en souviennent…) c’est une expérience nouvelle et vraiment intéressante.
CK : Avant de recouper les deux univers, nous (Cyril, l’artiste et moi-même) avions imaginé deux environnements pour créer les premières pistes de courses. J’avais listé une vingtaine d’idées et nous avons choisi les deux plus sympas (la station spatiale et la planète déchet). Les pistes sont ensuite créées autour de ces décors. L’environnement peut inspirer la piste ou la piste peut inspirer l’environnement. Le fait que Jacques ne soit pas joueur est un avantage. Il propose des idées, sans limiter son imagination par les aspects techniques ou de game play. J’ai l’habitude de travailler de cette façon. C’est ainsi que l’on obtient les meilleures idées. Ensuite, je mets tout en œuvre pour les concrétiser.
BBE : Quel sera le rôle, en jeu, des règles du Ragged Edge, qui sont au nombre de neuf ? Sera-t-il possible de les enfreindre, ou est-ce juste une manière d’expliquer certains éléments du jeu ? Si les joueurs peuvent « tricher », quelles sont les conséquences ?
JM : Deux règlements coexistent : celui du Ragged Edge, et celui de la Taverne, tous deux formulés à la mode « pyrate », inspirés par le règlement de bord de Bloody Marie (lui-même inspiré des véritables règlements en vigueur sur les vaisseaux pyrates).
Le règlement des courses ne peut être enfreint puisqu’il décrit, comme tu l’as déduit, le mode de fonctionnement et certains éléments du jeu. Mais sa formulation permet de donner tout de suite l’ambiance du jeu.
Le règlement de la Taverne aura surtout de l’importance dans la version PC, au sein des forums et des échanges liés au jeu. Il permettra de donner une véritable atmosphère au sien de la communauté/confrérie Ragged Edge, une sorte de convention tacite, de règles de comportement et de respect, qui permettra à tous les Loups du Vide, souvent prompts à l’insulte et au coup de poing, de se côtoyer paisiblement, tout en vantant leurs exploits entre deux courses.
Je pense qu’enfreindre ce « code de bonne conduite » dans la Taverne, insulter les gens, s’adresser à eux sans utiliser les titres qu’ils auront gagnés dans les courses, par exemple, ne pourra mener qu’à une mise à l’écart, à la petite table du fond, loin du feu, où personne ne vient vous parler…
Mais pour en revenir au règlement de la course, je ne connais pas assez l’informatique pour vous assurer qu’il ne pourra pas être détourné… Qui sait si certains n’arriveront pas à jailbreaker/modifier le jeu. Après tout, nous avons à faire à des pyrates !
CK : J’aime bien l’idée de l’opposition entre le monde des pirates (des hors-la-loi donc) et le fait qu’ils suivent un règlement, une sorte d’organisation pour pouvoir vivre plus ou moins tranquillement. Le jeu reflétera cette idée. Les joueurs pourront oser pas mal de choses, mais devront rester dans les règles imposées, sous peine d’être punis par les autres joueurs. La règle majeure sera celle de l’équité. En effet, les joueurs pourront bricoler leurs vaisseaux pour leur apporter tout un tas d’améliorations mais, une fois en course, le règlement veut que tous les joueurs utilisent les mêmes réglages pour leurs vaisseaux. Ce sera donc toujours le meilleur pilote qui gagnera (et non celui qui aura plus d’argent et donc un vaisseau plus puissant, comme on peut le voir dans les jeux actuels). Les joueurs pourront donc « rouler » les autres en se creusant un peu les méninges (proposer des réglages sur lesquels ils sont déjà très entraînés, par exemple). Le jeu PC sera géré par une base de données centrale, ce qui devrait limiter la vraie triche.
BBE : Quel sera le rôle de la Taverne, sera-t-elle dédiée au roleplay ? Quelle forme de communication sera privilégiée ? Quel sera le rôle des PNJ ? Ont-ils pour fonction d’immerger le joueur dans l’univers, ou autre ?
JM : La Taverne prendra son importance dans la version PC. Il s’agira d’un lieu d’échange/forum dans lequel les pyrates viendront participer aux nouvelles courses, proposer les leurs, échanger des informations, des skins pour les vaisseaux, voir les performances des autres Loups du Vide, parier et même jouer à des jeux (autres que les courses, bien entendu).
Chacune des tables sera concernée par une activité, et certaines seront réservées aux meilleurs. Ne s’assoira pas qui veut à celle des Seigneurs du Vide ou à celle des Princes des Étoiles ! Mais quel plaisir, lorsque, à force de persévérance dans les courses, on verra son nom s’y afficher, et que chaque pyrate le verra également.
CK : Comme l’a dit Jacques, la Taverne a été créée pour développer le côté social du jeu. La tendance des jeux actuels est au partage entre amis, aux défis et à la discussion. La Taverne proposera tout cela. L’idée maîtresse de cette taverne est de développer le côté « légende » des personnages. Les PNJ seront avant tout des mythes, dont les exploits se racontent entre pirates. Le joueur pourra à son tour entrer dans l’histoire en réalisant des scores élevés sur des courses qui font partie de l’Histoire. Le jeu proposera de rejouer des courses et des championnats passés (une grosse base de données stockera toutes les parties). Le but de chaque joueur sera de devenir le pirate le plus célèbre et d’avoir son nom aux côtés des légendes.
BBE : Le background aura-t-il une réelle importance dans le mode histoire, s’il y en a un ? D’une façon générale, le jeu sera-t-il scénarisé, comme cet aspect semble petit à petit s’installer dans les jeux de course, comme le récent Need for Speed : The Run, par exemple ?
CK : Les jeux ont toujours été scénarisés. Mario a toujours été obligé d’aller sauver sa princesse. Cela justifie le fait qu’il doive affronter un gros singe ou arpenter des kilomètres de niveaux de jeu. Pour les jeux de course c’est la même chose. Le scénario n’est pas obligatoire, mais il donne un but supplémentaire au joueur. Dans la version téléphone Samsung, les courses ont pour but de recruter l’élite des pilotes. Personnellement, cela me suffit pour tenter d’avoir une première place pour chacune des trente-six courses (et ainsi d’obtenir un message disant que l’on a sa place aux côtés du Ravageur de Mondes). Dans la version PC, l’histoire et le scénario sont intimement entremêlés au jeu. On les retrouve dans les décors, les pistes, les modes de jeu, les classements, la progression etc. L’histoire permet d’étoffer le jeu et de le rendre bien plus amusant. C’est aussi un bon moyen de garder l’intérêt des joueurs sur le long terme.
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