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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

Roman de Philippe Tessier disponible et interview 12/10/2010

C'est avec un plaisir non dissimulé que nous vous annonçons la disponibilité du premier tome des Chroniques de Tire d'Aile, intitulé Les Loups d'Uriam. D'abord parce que c'est le premier roman grand format de la collection A dé couvert, que nous initions également avec Changelin (un roman dont nous reparlerons très prochainement), et ensuite parce que son auteur n'est autre que Philippe Tessier, dont nous apprécions le style, étonnant et d'une efficacité surprenante, et à qui l'on doit le formidable univers et jeu de rôle Polaris.

Alors pour vous donner envie de vous plonger dans ce conte médiéval-fantastique et onirique, nous vous proposons cette interview de Philippe Tessier, réalisée par notre responsable roman !

Interview Philippe Tessier

"Présenter un univers original"

BBE : ce monde est très différent de Polaris, mais toujours aussi riche. Comment t’y prends-tu pour créer tes univers ?

Philippe : par petites touches. C’est une espèce de grand mécano qui s’assemble au fil du temps. Je pars généralement d’une idée (dans ce cas, la création d’une petite créature artificielle par un magicien) et j’imagine l’univers dans lequel il peut vivre. J’essaie de prendre soin d’être original pour ne pas refaire encore une fois ce qui l’a déjà été à plusieurs reprises. Ainsi, dans Les Chroniques de Tire-d’Aile, on ne verra pas d’elfes ou de nains par exemple.

BBE : qu’as-tu voulu faire ici, quel était ton but premier ?

Philippe : raconter l’histoire d’un petit être fragile sur les épaules duquel va reposer tout le poids du monde. Je voulais aussi présenter un univers original qui ne reprenne pas les schémas classiques. J’ai également essayé de décrire un monde empreint de magie entre la fantasy classique et la mythologie.

BBE : qu’est-ce qui t’a inspiré cette histoire ?

Philippe : trois nouvelles que j’avais écrites il y a quelques années. La première est, en fait, l’introduction du livre. La seconde, La Belle au bois d’éternité se déroulait dans le même univers et, enfin, la troisième, était La Légende de Myria et d’Aurkaar qui est évoquée dans le livre. Par contre, plusieurs passages et éléments du livre m’ont été inspirés par d’autres oeuvres, comme la bande dessinée L’Autre Monde de Florence Magnin et Rodolphe, Fantasia, Le Dit de la terre plate de Tanith Lee, etc. Je dois aussi citer des auteurs comme Terry Pratchett (qu’on ne présente plus avec ses livres sur le Disque-Monde) et Neil Gaiman (Stardust, Coraline, de Bons présages…) dont les histoires et la manière d’écrire m’ont beaucoup influencé.

BBE : quelle est l’influence des jeux de rôle sur cette oeuvre ?

Philippe : c’est difficile à dire. J’ai plutôt écarté certains éléments que je revoyais trop souvent dans les mondes décrits dans les jeux de rôle. Par contre, il est clair qu’un jeu comme Runequest (premier du nom) a pesé sur ma vision des choses puisque je disputais une campagne dans cet univers quand j’ai commencé à écrire Tire-d’Aile. Mais pour le reste, je ne pense pas que le jeu de rôle m’ait beaucoup influencé. En tout cas, pas plus que d’autres éléments comme les romans, les films, etc…

BBE : pourquoi as-tu toujours cette attention toute particulière à expliquer le fonctionnement de tes univers comme un genre de système, de cosmos où tout est plus ou moins lié ?

Philippe : parce que je ne pense pas qu’un univers soit crédible si tous ses éléments ne sont pas liés entre eux. Et parce que je pense que quoi que l’on fasse, la moindre action a une répercussion sur ce qui nous entoure. Même si l’univers présenté est totalement impossible, s’il est cohérent, on peut l’accepter sans se poser de question. Ici, on a une Terre plate avec des entités qui incarnent les différents éléments, comme le soleil, la nuit ou le temps. C’est plutôt une vision mythologique des choses.

BBE : d’après toi, qu’est-ce qui différencie Les Chroniques de Tire-d’Aile de n’importe quel autre cycle fantasy ?

Philippe : il est difficile pour moi de répondre à cette question. Peut-être que j’ai essayé d’en faire un livre qui s’adresse à n’importe qui, quel que soit son âge, mais pour des raisons différentes. Et peut-être qu’il échappe de ce fait à un certain « catalogage » dans lequel on enferme un peu trop systématiquement les livres notamment les classes d’âge. Mais est-ce que je me démarque vraiment des autres cycles de fantasy ? Ce terme est tellement large, qu’il est difficile de le savoir. En tout cas, je n’ai pas voulu écrire juste un livre de fantasy, j’ai voulu écrire une bonne histoire agréable à lire dans un univers propice à l’imagination et abordant en filigrane certains thèmes graves.

BBE : pourquoi ce cadre particulier t’a-t-il paru approprié pour aborder les problématiques implicites que sont le bien et le mal, l’écologie, la guerre, la religion, la prise de responsabilités ou la mort ?

Philippe : ce sont bien entendu des thèmes que l’on peut aborder dans n’importe quel type d’ouvrage mais je trouve que les côtés magiques, féeriques et enfantins de ce cadre renforcent considérablement les aspects plus concrets du récit. Le fait que le personnage principal semble assez jeune ne rend que plus cruel ce qui lui arrive et le regard qu’il porte sur ces choses n’en est que plus intéressant. Par exemple, un des principaux thèmes qui est abordé dans le livre est la prise de responsabilité de Tire-d’Aile face à des événements qui le dépassent totalement et dont il n’est en rien responsable. Il paie les erreurs des « adultes » ce qui est particulièrement injuste. Mais même si c’est injuste, le fait est qu’il est le seul à pouvoir prendre la décision qui convient. Si le personnage principal avait été un adulte, toute une partie du récit perdrait de sa profondeur.

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