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Personnaliser

Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

PJ et PJ, mais qui est-il donc ? 85

Forums > Gnomes & liches

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un excellent moyen d'intéresser les lecteurs et lectrices curieuses qui ouvriraient un numéro par hasard sans avoir jamais joué - s'ils avaient fait ça tout de suite, ça m'aurait évité de penser qu'AD&D étaient deux personnes la première fois que j'ai lu Casus mort de rire).

Tybalt

Mdr mort de rire

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Un PJ c'est l'opposé d'un PNJ, pas l'opposé d'un MJ.

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Dire que Personnage Joueur est un entre deux ou un lien entre le personnage et le joueur n'est en aucun cas une confusion.

Gollum

Alors c’est intéressant. En fait c’est même une double confusion. démon

D’une part c’est une confusion, volontaire, qui fait une association indistincte, un amalgame du joueur et du personnage.

D’autre part c’est une confusion sur le sens du terme Personnage Joueur – PJ qui est un terme définit dans tous les bouquins de règles de jeu de rôle qui présentent ce terme. Et qui n’a pas le sens que tu veux lui donner.

S’il y avait un besoin de faire un amalgame du joueur et du personnage, et encore faut-il l’établir au préalable ce qui n’est pas fait, alors il faudrait un autre terme, un nouveau terme.

Dans le cas proposé sur les points de vie. Quand dans le sens que tu donnes à PJ tu écris à l’attention de rôlistes qui n’ont pas assisté à la scène « Le PJ perds X PV ». Est-ce le personnage qui a perdu des points de vie ? Est-ce le joueur qui a perdu des points de vie ? Sont-ce les deux qui ont perdu des points de vie ? Dis autrement qui dans le binome joueur-personnage dispose de points de vie ?

Orian

Une double confusion ? Ca veut dire qu'on confond la confusion ??? Tu vois, on peut jouer sur ce que dit l'autre en déformant bien ses propos pour les rendre ridicules, en effet.

Ecoute, moi, comme je l'ai dit ci-dessus, je ne fais que proposer un outil sémantique supplémentaire.

Oui, il ne correspond pas à la traduction des termes anglais, qui a très bien été exposée ci-dessus. Dans Player Character, Player est un nom qui n'a qu'une valeur d'adjectif, puisque l'adjectif se place avant le nom en anglais et, que donc, the player character is first and foremost a character created and played by one of the players. Merci, je connais suffisamment l'anglais pour ne pas confondre les deux.

Maintenant, je ne faisais que signaler qu'il y a parfois des cas quand on rédige les règles ou c'est plus simple de parler des deux en même temps. Parce que sinon il faudrait faire une très longue phrase pour dire les choses et ce serait rébarbatif pour le lecteur... Exemple...

Si le PJ réussit son jet de sauvegarde, les points de dégâts infligés par le PNJ sont divisés par 2.

Désolé, mais là, le personnage, il ne fait pas de jet de sauvegarde. Il ne lance pas de dés. Il essaie juste d'esquiver la boule de feu ou tout autre sort correspondant. C'est le joueur qui fait le jet de sauvegarde. Et puis le PNJ il n'inflige pas des points de dégâts, il inflige des blessures. C'est le meneur de jeu qui lance les dégâts. Donc, si on voulait écrire cette règle de façon correcte, on devrait écrire :

Quand le joueur réussit le jet de sauvegarde pour son PJ, les dégâts obtenus par le meneur de jeu pour son PNJ sont divisés par 2.

Là, en effet, ce serait plus clair... Mais aussi beaucoup plus long. Et on peut trouver des tonnes d'exemples comme ça dans les règles de tous les jeux de rôles, où PJ et PNJ sont utilisés comme des raccourcis bien pratiques permettant de parler à la fois des personnages et de leurs joueurs (ou du MJ). En anglais, comme en français.

Maintenant, hein, si cet outil supplémentaire ne plait pas, je n'oblige personne à l'utiliser. J'ai juste dit que c'était mon sentiment (je ne prétends pas avoir la vérité sur la définition exacte du terme personnage joueur). Mais ce n'est quand même pas un sentiment qui me tomberait du ciel comme une inspiration poétique soudaine. Ca provient des nombreux raccourcis que j'ai lu dans les règles de tous les jeux de rôles, ce qui montre que ce raccourci est parfois bien pratique et utilisé abondamment.

Je ne soupçonne pourtant pas les auteurs de ces jeux de faire une confusion, ni une double, ni même une triple (pourquoi pas, après tout). Et je ne prends personne pour un imbécile en faisant croire qu'il imaginerait ne serait-ce qu'une fraction de seconde que le joueur subirait la perte de points de vie de son personnage...

Par contre, c'est bien lui qui tient le compte des points de vie (et pas le personnage), donc, pour finir de jouer sur les mots, c'est bien le joueur qui encaisse (au sens premier du terme : s'occuper de la caisse).

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Orian
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Pour Ismaren, honnêtement j'ai juste survolé ton 2nd pavé et je ne suis pas sur de saisir ce qui te gêne. Désolé. gêné

C'est peut-être la traduction française qui ne te convient pas, mais le JdR étant de création anglophone, les termes anglais y sont clairements définis. La traduction transpose simplement les mêmes définitions. Pour ma part cela ne m'a jamais perturbé plus que cela (c'est simplement une définition), mais il faut de tout comme on dit. content

Sigfrid

C'est parce qu'il fallait le voler, ce 2nd pavé, pas le survoler clin d'oeil

Rien ne me gêne, rien ne me convient pas, est ce qui est. Bien au contraire, la traduction littérale Personnage Joueur me convient parfaitement, car décrit la pratique que j'ai toujours eu du jeu de rôle. Quand j'ai commencé à m'intéresser aux termes que je et nous (amis, compagnons de jeu, membres associatifs,...) employions, mon interprétation de Personnage Joueur s'est glissée sans problème dans ma pratique. Je le répète encore une fois, car cela me semble important, mais ma pratique a précédé cette interprétation. Nous utilisions déjà PJ pour désigner selon le contexte le joueur, son personnage ou les deux, bien avant que je m'intéresse à l'origine de PJ et à son sens.

Mais dans tous les cas, l'utilisation qui en est faite par le milieu rôliste est le plus souvent "PJ = le personnage du joueur". Il n'est donc pas nécessaire d'en faire une analyse pointue, ethymologique, ou "à la française". Il faut apprendre à accepter, tout simplement, le sens que la majorité lui donne et puis c'est tout.

Le reste, c'est du bla bla bla.

jtrthehoobit

Oui, en effet, et ce n'est pas une utilisation directe "PJ = le personnage du joueur", mais indirecte "PJ = personnage joueur = le personnage du joueur". J'ai souligné nécessaire car je ne pense pas avoir écrit nulle part que quoi que ce soit serait nécessaire, j'ai simplement décrit ma pratique, mon sentiment, mon interprétation, mon raisonnement, libre à toi de considérer cela comme du bla bla bla, mais sache que je ne me permettrais pas d'en faire de même vis-à-vis de ton discours. Du reste, s'il fallait toujours suivre la majorité... J'y reviendrai.

Personnellement, je suis fondamentalement contre la confusion joueur/personnage, donc utiliser "PJ" pour parler des joueurs est pour moi une hérésie totale, d'autant plus que je tiens à la distanciation entre le joueur et son personnage. Je milite d'ailleurs pour le roleplay à la "troisième personne", que je trouve narrativement plus enrichissant, car moins sec et direct que la première personne. AMA... Là, je sais que c'est moi qui passe pour un hérétique, tellement les rôlistes ont été formatés par des années de conseils sur le bon roleplay...

Il est vrai que le terme "personnage-joueur" n'est pas des plus clairs, et qu'on devrait plutôt dire "personnage DU joueur", mais va changer quarante ans d'habitudes, tiens. Et puis bon, "Roleplaying Game", ça pose des problèmes aussi.

Ralph B.

Bien d'accord, rien de pire que la confusion. Toutefois, je laisse chaque joueur décider s'il dit "je" ou "il", sa façon de jouer, son bien-jouer (bien dans le sens confortable). Aussi, je n'ai pas parlé de confusion, mais de rapport, devrais-je écrire d'apposition, le joueur et son personnage mis en dualité tout simplement.

"Roleplaying Game", toute une histoire ! Les anglais ont play et game, nous on a jeu. Le jeu dans "jeu de rôle" traduit-il le play ou le game ? le game certainement, mais où est passé le play ? Enfin bref.

Faire de Personnage Joueur ce lien ou cet entre-deux n'est pas une hérésie, c'est juste un outil supplémentaire. Je m'explique avec un exemple...

Gollum

Un outil supplémentaire, c'est exactement cela pour moi. Mes messages ne disent pas "il faut faire ci, il faut faire cela, il faut cesser de faire ci, il faut cesser de faire cela", ils expliquent simplement mon rapport au jeu de rôle et ma pratique, et comment dans ma pratique le PJ, désolé de le dire, désigne aussi bien le joueur que son personnage selon le contexte, et ils sont intéressés par d'autres rapports et d'autres pratiques, complémentaires, différentes, contraires.

Maintenant, le PJ encaisse des dégâts. Ce n'est pas le joueur qui les encaisse. Mais ce n'est pas le personnage non plus. Le personnage, lui, il encaisse un choc, une blessure, un coup dans la tronche. Il ne perd pas de points de vie, il a mal et il saigne. Quand on dit le PJ encaisse des dégâts, on est bien dans un entre deux, un condensé entre le monde réel (le joyeur raye des points de vie sur la feuille de personnage) et l'univers fictif (le personnage est blessé). Et c'est donc bien pratique d'avoir une expression qui désigne à la fois le joueur et son personnage (ou la rencontre entre les deux).

Gollum

Orian a répondu justement selon moi à cette question, mais tu es aussi dans le vrai, ce sont simplement deux points de vue. J'ai l'impression que tu considères le personnage avant tout comme l'individu fictif qui parcourt le monde fictif du jeu et agit à l'intérieur comme un individu réel, tandis qu'Orian considère également le personnage, mais comme l'entité ludique représentée par sa feuille de personnage. De fait, c'est bien le personnage qui perd des PV, mais là où tu as raison, c'est que le personnage ne va pas s'exclamer dans le jeu, dans son monde : "Ah, j'ai perdu 2 PV !" Il va plutôt dire : "Je suis blessé !" ou "Je suis touché !", etc. En revanche, c'est bien le joueur qui va modifier sur la feuille de personnage le nombre actuel de PV de son personnage. Quand le MJ dit : "Ton personnage perd 2 PV", il s'adresse au joueur du personnage, pas au personnage.

Pour moi, justement, la locution Personnage(-)Joueur souligne ce lien direct, ce rapport, entre le personnage et le joueur : le personnage perd des PV, qu'importe la raison, c'est le joueur qui le note et qui va d'ailleurs ajuster son jeu en fonction de cette perte (parfois c'est le MJ qui le note quand le MJ veut garder le nombre de PV des PJ secret, question de narration et d'immersion). C'est le personnage qui perd des PV, mais c'est le joueur qui a l'information, le personnage est, lui, simplement blessé selon son point de vue.

D’une part c’est une confusion, volontaire, qui fait une association indistincte, un amalgame du joueur et du personnage.

D’autre part c’est une confusion sur le sens du terme Personnage Joueur – PJ qui est un terme définit dans tous les bouquins de règles de jeu de rôle qui présentent ce terme. Et qui n’a pas le sens que tu veux lui donner.

S’il y avait un besoin de faire un amalgame du joueur et du personnage, et encore faut-il l’établir au préalable ce qui n’est pas fait, alors il faudrait un autre terme, un nouveau terme.

Orian

Je ne sais pas pour Gollum, mais pour moi, ça n'a jamais été volontaire, ça a toujours été comme ça, semi-consciemment, et cela n'a jamais été un besoin, uniquement un état de fait. Par exemple, le nombre de MJ qui résume vite fait par : "Je suis le MJ, vous êtes les PJ." MJ et PJ sont mis sur le même plan, l'utilisation du verbe être identifie immédiatement le vous (les joueurs) aux PJ (les personnages).

D'autre part, si j'associe le personnage et le joueur, je n'efface aucune distinction, comme expliquer plus haut. Personnage Joueur n'a pas nécessairement besoin, pour reprendre un vocabulaire qui n'est pas le mien, d'avoir un sens unique qui transforme de fait la locution en autre chose.

Quant aux bouquins de règles de jeu justement, pour ceux "qui présentent ce terme", donc déjà tous ne le présentent pas, il est intéressant de voir quels termes ils utilisent, comment ils remplacent PJ, et j'ai bien l'impression que chaque jeu fait à sa sauce, qu'il n'y a pas de règle concernant l'usage ou l'interprétation de PJ. J'y reviendrai également.

Amalgame n'est pas un gros mot, c'est même plutôt du langage soutenu, si tu es d'accord pour l'utiliser, je le suis également.

L'étymologie et la traductologie amatrice, c'est bien, mais on au moins 30 ans d'usage de l'expression en France, donc à mon sens il faut avant tout observer l'usage, pour voir ce que les gens entendent par "personnage-joueur" en France.

(...)

Dans mon usage personnel (...) Donc "PJ" ne désigne pas les joueurs ou les joueuses, mais bel et bien leurs personnages.

Tybalt

Je ne crois pas avoir fait d'étymologie. Une autre personne a aussi écrit cela. Je me relis, mais je ne retrouve pas. En revanche, ça, traductologie, oui, amatrice, oui. Justement, j'ai écouté l'usage de mes amis, d'autres joueurs, de joueurs d'association, de joueurs en boutique. Pas de manière scientifique bien sûr, car je suis un amateur, oui j'aime le jeu de rôle, même si à vous lire, j'en suis un "hérétique" (euh, humour, hein ?), mais néanmoins. Encore une fois, c'est bien l'usage qui motive ma réflexion, indépendamment d'ailleurs de ce qui peut être écrit dans les magasines et les livres de jeu de rôle, qui se doivent bien sûr de donner des définitions claires, bien que pour ce qui en est des jeux, c'est parfois pas si clair que cela. Car, de même, entre ce qui est écrit dans les dictionnaires et les bescherelles et l'usage que l'on fait des mots au quotidien, il y a parfois un gouffre. Et ça ne signifie pas qu'il faut ignorer ce qui est écrit dans les livres, bien au contraire, simplement qu'il faut aussi prendre en compte ce facteur.

Finalement, comme moi, tu en reviens à ton usage personnel et tu as tout à fait raison.

Un PJ c'est l'opposé d'un PNJ, pas l'opposé d'un MJ.

kyin

Et cela pose un problème, du moins une interrogation, dans tous les jeux qui remplacent PJ par autre chose, mais gardent PNJ. PNJ devient l'opposé de quoi alors ?

Du reste, dans ce que j'ai écrit, PJ est aussi bien l'opposé de PNJ que de MJ. Ce n'est pas incompatible dans mon esprit et pour le moment.

___

Maintenant que je vous ai répondu (pfff, ça prend du temps, certains disent que je me prends la tête, en fait, je prends simplement du temps ^^), j'ai glissé deux petits "j'y reviendrai", la question étant : les avez-vous vus/lus ?

Alors, j'y reviens !

En fait, il n'y a qu'un seul retour que j'ajouterai. Le départ de ce post, c'est une question innocente d'un gars sur internet, même pas une connaissance, pas une recherche étymologique, traductologique, que sais-je encore, simplement une question, à laquelle je vous remercie d'avoir répondu. Néanmoins, vos réponses m'ont donné un peu de curiosité. Aussi ai-je ouvert des livres ! des livres de jeu de rôle. Pas beaucoup, faute de temps et parce que je ne veux pas me prendre la tête. Mais un peu. Au hasard.

Pathfinder v1 Manuel des Joueurs : distinction joueur et personnage, on ne parle pas de Personnage Joueur (PJ), locution totalement absente dans le lexique, alors même que PNJ (Personnage non-joueur) est présent : "Il s'agit des personnages contrôlés par le MJ." Encore une fois, lecture rapide, ça ne veut pas dire que Personnage Joueur n'apparaît pas du tout dans le livre.

Appel de Cthulhu v7 : pas de Personnage Joueur non plus, mais des Investigateurs. Investigateur remplacerait donc PJ. Ce qui pose un certain nombre de questions : les personnages se nomment-ils eux-mêmes des investigateurs ? Non. Qui investigue vraiment ? Dans un jeu d'enquête, c'est très compliqué à déterminer. Le joueur réfléchit, le joueur a les idées, les intuitions, émet les hypothèses, fait les liens, comment un personnage fictif, qui n'existe pas, pourrait le faire sans le joueur ? Même si nous disons que les scores d'éducation et d'intelligence limitent les possibilités des personnages, dans la v7, c'est rare que les personnages soient à 20 ou 30 dans une de ces caractéristiques. Donc Investigateur ? Seulement le personnage ? vraiment ? Le livre s'appelle même Manuel de l'Investigateur. Si Investigateur ne signifie pas joueur ici, je me coupe une jambe. Il m'en restera deux, vous me direz.

7ème Mer v2 : PJ est ici remplacé par Héros. PNJ par d'autres termes. Ici, Héros désigne bien le personnage, le jeu l'explique. On perd la clareté tant salué de Personnage du Joueur là où on gagne en identité de personnage. On joue des Héros, au lieu de jouer des Personnages Joueurs. L'écrire le rend vraiment ridicule, non ? Jouer des Personnages Joueurs. Les joueurs jouent des Personnages, mais pas des Personnages Joueurs. En entier : Les Joueurs jouent des Personnages Joueurs. Même si on remplace le verbe jouer par un autre, on se retrouve avec Joueurs au début et Joueurs à l'arrivée. Comment peut-on oublier le Joueur dans la locution Personnage Joueur ? si ce n'est en la transformant évidemment.

Knight v1 : PJ et PNJ sont bien utilisés. La définition de PJ dit bien que c'est le personnage incarné par un joueur. Mais grosse ou petite ambiguïté, PJ intervient surtout dans le chapitre des règles, tandis qu'il semblerait que personnage joueur n'est utilisé sinon qu'à la toute première ligne de la création de personnage, la locution n'y est pas mise en avant, pas plus utilisée et pas redéfinie non plus. Sinon, le jeu utilise beaucoup joueur et personnage seuls, distincts, à partir de la création de personnage. Par exemple, dans les règles : "Si un PJ tente une action..." D'accord, mais si c'est le personnage qui tente une action dans le monde fictif du jeu, qui en est l'instigateur, qui dit "mon personnage tente cette action" ? Le joueur. L'ambiguïté est bien là, malgré la définition. De plus, ce n'est pas écrit : "Si un personnage tente une action..." comme le jeu utilise très souvent personnage seul par ailleurs quand il le faut pour désigner aussi simplement "le personnage incarné par un joueur", mais : "Si un Personnage Joueur tente une action..."

D'autres jeux encore, comme Sang & Honneur par exemple préfèrent se contenter de joueur et personnage, sans utiliser Personnage Joueur, mais tout en utilisant toujours Personnage Non-Joueur, qui se retrouve alors isolé, sans opposition, ce qui ne pose aucun problème par ailleurs, comme quoi, tout n'a pas à être opposé à quelque chose non plus.

Tout cela pour dire deux choses : PJ n'est pas si évident à employer, à manier, que ça, il est parfois problématique, effacé ; et où est la majorité, l'usage commun, quand chaque jeu adopte les termes et les usages de son choix ? Même si évidemment, il y a des tendances plus ou moins fortes.

___

Autre exemple pour la route, très fréquent dans mon expérience : "Il y a / Nous avons 3 PJ autour de la table / à la table." De ce que je sais, ce ne sont pas les personnages qui sont autour de la table de jeu, mais bien les joueurs. Oui, PJ est mis ici à la place de joueurs, de manière erronée certainement, mais justement, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu cette phrase dans des associations, lors d'événements, dans des boutiques, sur internet, ... Alors abus de langage peut-être, mais usage néanmoins.

De la même manière, il m'est arrivé fréquemment d'entendre ce genre de discussions :
- Il y a trois joueurs.
- Un MJ et deux joueurs/PJ, ou un MJ et trois joueurs ?
Ce qui soulève la question du qu'est-ce qu'on entend par joueur. MJ compris ou non ? Quand c'est le MJ qui dit cela, cela paraît naturel, mais quand c'est quelqu'un d'autre, la question se pose parfois.

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Gollum

Je suis désolé Gollum, le début de mon post se voulait taquin mais pas moqueur pour deux sous. Je pensais que le démon permettrait de l’identifier comme tel et je me suis trompé. non

Au temps pour moi. Je m’en excuse.

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  • Gollum
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Orian

J'avais bien repéré le petit diablotin, mais c'est la question finale qui m'a fait bondir... Désolé, je suis d'humeur irritable aujourd'hui.

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Appel de Cthulhu v7 : pas de Personnage Joueur non plus, mais des Investigateurs. Investigateur remplacerait donc PJ. Ce qui pose un certain nombre de questions : les personnages se nomment-ils eux-mêmes des investigateurs ? Non. Qui investigue vraiment ? Dans un jeu d'enquête, c'est très compliqué à déterminer. Le joueur réfléchit, le joueur a les idées, les intuitions, émet les hypothèses, fait les liens, comment un personnage fictif, qui n'existe pas, pourrait le faire sans le joueur ? Même si nous disons que les scores d'éducation et d'intelligence limitent les possibilités des personnages, dans la v7, c'est rare que les personnages soient à 20 ou 30 dans une de ces caractéristiques. Donc Investigateur ? Seulement le personnage ? vraiment ? Le livre s'appelle même Manuel de l'Investigateur. Si Investigateur ne signifie pas joueur ici, je me coupe une jambe. Il m'en restera deux, vous me direz.

Heu... Dans toutes les versions de L'AdC que je possède (la version boîte de chez Descartes, la 5.5 et la 6), on nous propose bien de créer notre "Investigateur" (avec des fiches d' "Investigateur"). Ici, donc, "Investigateur" = "Personnage (joueur, évidemment). Peu importe que ce soit le joueur qui réfléchisse et pas son alter ego imaginaire...

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  • Ismaren
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Ralph B.

Je n'ai pas écrit le contraire, mais le choix et l'usage d'Investigateur et le fait qu'il se retrouve en titre, en lieu et place de joueur si on compare au titre du plus célèbre des jeux de rôle, font que je l'interprète ainsi. De la même manière que Gollum a écrit très justement :

"Si le PJ réussit son jet de sauvegarde, les points de dégâts infligés par le PNJ sont divisés par 2."

Désolé, mais là, le personnage, il ne fait pas de jet de sauvegarde. Il ne lance pas de dés.

Le Manuel de l'Investigateur ne s'adresse pas au personnage (le personnage n'existe pas pour rappel), mais bien au joueur qui va incarner ce personnage. C'est un manuel pour le joueur. L'Investigateur est autant le joueur que le personnage, de la même manière que Le Manuel du Gardien s'adresse au Gardien, autre nom du meneur de jeu, le joueur, la personne réelle.

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  • Sammy
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Ismaren

Je vois ce que tu veux dire. Ce sont des abus de language. Comme quand je parle de "notre table" au lieu de notre groupe de joueurs ?

En tout cas, pas de confusion entre la table et nous, normalement. mort de rire

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Je vois ce que tu veux dire. Ce sont des abus de language. Comme quand je parle de "notre table" au lieu de notre groupe de joueurs ?

En tout cas, pas de confusion entre la table et nous, normalement. mort de rire

Sammy

ça, ce n'est pas un abus de langage, mon cher, mais une forme de métonymie (je confonds peut-être avec une autre figure de style, corrigez-moi si c'est le cas).

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  • Gollum
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Ismaren

Non, c'est bien de la métonymie. Et c'est d'ailleurs souvent par métonymie que les définitions des mots s'étendent. Dire une voile pour un bateau et un verre pour le contenu du verre font maintenant partie des définitions des mots voile et verre, dans le dictionnaire.

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Non, c'est bien de la métonymie. Et c'est d'ailleurs souvent par métonymie que les définitions des mots s'étendent. Dire une voile pour un bateau et un verre pour le contenu du verre font maintenant partie des définitions des mots voile et verre, dans le dictionnaire.

Gollum

A moins que ce ne soit des synecdoques. Va savoir... gnac gnac gnac démon

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  • Ismaren
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NooB294044

Merci ! Je cherchais le mot sans le trouver. Heureusement, la synecdoque est aussi définie parfois comme une sorte de métonymie ange En tout cas, elles sont voisines.

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  • Gollum
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Je n'ai pas le crâne à distinguer métonymie et synecdoque, il m'est tellement plus aisé de lire Whitehead & Russell.

Voyons, ma première figure ci-dessus serait une synecdoque, et la seconde une métonymie ? Mmm... je ne sais jamais.

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[... ] Orian a répondu justement selon moi à cette question, mais tu es aussi dans le vrai, ce sont simplement deux points de vue. [...] Ismaren

D'accord, je pige mieux l'incompréhension mutuelle.

Pour moi, en effet, le personnage est essentiellement l'alter ego qui vit dans l'univers décrit par le meneur de jeu. La feuille de personnage, ainsi que l'aspect ludique le concernant, se situe plus du côté du joueur.

Bon, je dois bien le reconnaître, cette vision des choses est due à ma très forte tendance simulationniste (décidément, on n'échappe pas à ses travers !) : comme ce que je recherche avant tout dans un jeu de rôle est de vivre dans la peau de mon personnage, de ressentir ce qu'il ressent, j'oblitère autant que possible les règles dès que je parle de personnage...

Si on dit que le personnage n'est pas seulement celui qui vit dans l'univers du jeu, mais aussi l'ensemble de ses caractéristiques ludiques, en effet, les problèmes que je soulevais s'estompent sacrément. le personnage perd bien des points de vie, inflige une certaine quantité de dégâts, etc.

Il n'en reste pas moins qu'on peut quand même difficilement dire qu'il effectue un jet de sauvegarde... Dans ce cas, l'usage du mot personnage joueur dans un livre de règle pour l'expliquer est donc bien un usage métonymique en vue de faire un raccourci...

Mais, comme dit ci-dessus, les usages métonymiques répétés d'un mot finissent par entrer dans le dictionnaire comme une des définitions de ce mot... Je suis donc juste un peu en avance sur mon temps ! mort de rire

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Ismaren

Les deux mots sont synonymes... Mais, bon on sait qu'entre deux synonymes, il y a toujours une nuance. Alors allons-y :

  • La synecdoque se base sur un rapport de tout à partie (ou inversement).
  • La métonymie se base sur un lien de relation nécessaire entre la chose est ce qu'elle remplace.

Mais oui, c'est très clair ! Toute synecdoque est une métonymie mais toute métonymie n'est pas une synecdoque. Vous me suivez toujours ? Non ? moi non plus... mort de rire Et pis je suis crevé, je vais dormir... Bisous et bonne nuit à tous.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Senrad
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Les deux mots sont synonymes...
[...] Toute synecdoque est une métonymie mais toute métonymie n'est pas une synecdoque.

Gollum

Être synonymes d'une part, et désigner deux ensembles qui sont dans un relation d'inclusion stricte d'autre part, ne sont pas compatibles.

démon

De rien.

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[message supprimé]
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  • NooB294044
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Evensnalgonel

...

Il me semble qu'on est totalement dans le sujet, à discuter, fût-ce avec légèreté et bonne humeur, de la figure de style rencontrée à l'occasion de la construction de l'expression "personnage-joueur".

Bon bref, peu importe... c'est réellement sans importance.