La Campagne des 5 Soleils 3
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Je me suis lancé il y a peu dans cette campagne fantastique… avec un groupe de joueurs tout nouveau ! La plus grande partie d’entre eux est déjà familière avec Pavillon Noir, ce qui facilite les choses, et certains parcourent les forums ad hoc.
Notre première séance s'est déroulée dimanche 24 octobre avec création des personnages et petite introduction.
Passons aux choses sérieuses et commençons par présenter le groupe. Mes nouveaux joueurs sont tous des rôlistes "confirmés" et la moyenne d'âge du groupe se situe au-dessus de trente ans. Nous sommes donc sept autour de la table, en incluant votre serviteur…
Nathanael Belmonte est un juif hollandais à l'histoire compliquée… Après une enfance choyée, il a perdu son père trop jeune et s'est retrouvé "exilé "sur les îles hollandaises d'Amérique en compagnie de sa mère partie rejoindre un de ses frères. Rejetant ce qu'il y a trouvé, il est revenu en Europe et plus particulièrement en France où il cherche un travail de chirurgien ou de médecin. Le capitaine de Clichy, commandant de l'Espadon sur lequel Nathanael est rentré des Amériques, l'a recommandé auprès de Monsieur Cieutat, armateur à Saint-Brieuc. Suite à son voyage sur l'Espadon, Nathanael rêve d'embarquer de nouveau vers le Nouveau Monde ou ailleurs…
Danko Lazar est un jeune tsigane. Amuseur à ses heures, il se promène en compagnie d'un petit singe sapajou facétieux, Gibraltar. Un peu acrobate, un peu lettré, un peu filou, le jeune homme connaît lui aussi Monsieur Cieutat auquel il a rendu quelques "services" par le passé… S'étant au fil du temps créé quelques inimités, Danko cherche un moyen de se faire oublier… Le Nouveau Monde pourrait être une bonne idée.
Boniface Tencin de Beaufort est un homme dans la trentaine… Fils d'un armateur rochelais et huguenot, sa famille s'est déchirée lors de la révocation de l'édit de Nantes et Boniface en a beaucoup souffert. Il s'est distingué aux côtés de Duguay-Trouin, mais a depuis déserté la Royale suite à un séjour dans les geôles de Rio durant lequel il a perdu un pied. Recherché par son ancien capitaine (Forbs) et par son frère aîné qui n'a pas apprécié qu'on souille son nom, Boniface a bien cru que sa dernière heure était venu lorsque Forbs l'a retrouvé et pourchassé avec trois frégates au large de Saint-Brieuc. Le petit cotre avec lequel il s'adonnait à la contrebande a été pulvérisé ! Par chance, Boniface et quelques compagnons ont survécu à la faveur de l'obscurité et d'un récif providentiel…
Mael Komarec est un jeune orphelin breton. Embarqué dès son plus jeune âge comme mousse, il est devenu tour à tour matelot, gabier, puis vigie, poste dans lequel il se sent bien. Adepte du mousquet, il fait par ailleurs un excellent moucheur lorsque l'occasion se présente. Sa passion pour le vent et les voiles l'a par ailleurs conduit à s'intéresser au travail difficile de maître voilier. Engagé aux côtés de Boniface lors de la "prise" de Rio, il a depuis suivi celui-ci dans ses aventures et se retrouve comme son compère sur un récif breton au large des côtes bretonnes…
Sir Angus of York est un nobliau anglais remuant et bagarreur. Bien élevé par ses pauvres parents, il tout envoyé paître et s'est engagé dans l'armée… C'est un escrimeur compétent, ainsi qu'un bon tireur et il porte une affection non dissimulée pour les grenades, armes à double tranchant s'il en est. Malheureusement pour lui, même au sein de l'armée de la couronne d'Angleterre, les fortes têtes ne sont pas bien acceptées. Angus a froidement abattu un de ses officiers pour une querelle insignifiante. Lui prétend qu'il s'agissait d'un duel tout ce qu'il y a de plus loyal, mais la famille du malheureux affirme à qui veut l'entendre qu'il s'agit d'un meurtre pur et simple. Angus a donc été contraint de fuir et de se cacher pour éviter la corde. Il a ainsi trouvé refuge sur le cotre de Boniface où ses talents guerriers ont été accueillis avec plaisir.
N'Bakola, enfin, est un immense sénégalais. Houngan de profession, il s'est vu emmené de force aux Amériques où il a fini esclave dans une plantation de la Martinique. Remuant et fier de ce qu'il est , il a fomenté une révolte et est parvenu à s'enfuir en échange de quelques ennemis pour la vie… Embarqué sur le premier navire en partance, il s'est retrouvé un peu perdu lors de son arrivée en Europe (tous les navires ne vont pas au Sénégal !). Par chance, Boniface passait par là à la recherche d'un Coq pour son navire… N'Bakola faisait l'affaire, d'autant que le bougre est impressionnant, chose fort utile dans le métier de Boniface, et que son poste fait de lui un homme qu'on voit peu sur le pont, où la couleur de sa peau pourrait amener quelques questions gênantes… Pour le plus grand bonheur de l'équipage, il s'est avéré que sa cuisine, bien que peu orthodoxe, est non seulement mangeable, mais en plus agréable au palais !
Notre première séance s'est déroulée dimanche 24 octobre avec création des personnages et petite introduction.
Passons aux choses sérieuses et commençons par présenter le groupe. Mes nouveaux joueurs sont tous des rôlistes "confirmés" et la moyenne d'âge du groupe se situe au-dessus de trente ans. Nous sommes donc sept autour de la table, en incluant votre serviteur…
Nathanael Belmonte est un juif hollandais à l'histoire compliquée… Après une enfance choyée, il a perdu son père trop jeune et s'est retrouvé "exilé "sur les îles hollandaises d'Amérique en compagnie de sa mère partie rejoindre un de ses frères. Rejetant ce qu'il y a trouvé, il est revenu en Europe et plus particulièrement en France où il cherche un travail de chirurgien ou de médecin. Le capitaine de Clichy, commandant de l'Espadon sur lequel Nathanael est rentré des Amériques, l'a recommandé auprès de Monsieur Cieutat, armateur à Saint-Brieuc. Suite à son voyage sur l'Espadon, Nathanael rêve d'embarquer de nouveau vers le Nouveau Monde ou ailleurs…
Danko Lazar est un jeune tsigane. Amuseur à ses heures, il se promène en compagnie d'un petit singe sapajou facétieux, Gibraltar. Un peu acrobate, un peu lettré, un peu filou, le jeune homme connaît lui aussi Monsieur Cieutat auquel il a rendu quelques "services" par le passé… S'étant au fil du temps créé quelques inimités, Danko cherche un moyen de se faire oublier… Le Nouveau Monde pourrait être une bonne idée.
Boniface Tencin de Beaufort est un homme dans la trentaine… Fils d'un armateur rochelais et huguenot, sa famille s'est déchirée lors de la révocation de l'édit de Nantes et Boniface en a beaucoup souffert. Il s'est distingué aux côtés de Duguay-Trouin, mais a depuis déserté la Royale suite à un séjour dans les geôles de Rio durant lequel il a perdu un pied. Recherché par son ancien capitaine (Forbs) et par son frère aîné qui n'a pas apprécié qu'on souille son nom, Boniface a bien cru que sa dernière heure était venu lorsque Forbs l'a retrouvé et pourchassé avec trois frégates au large de Saint-Brieuc. Le petit cotre avec lequel il s'adonnait à la contrebande a été pulvérisé ! Par chance, Boniface et quelques compagnons ont survécu à la faveur de l'obscurité et d'un récif providentiel…
Mael Komarec est un jeune orphelin breton. Embarqué dès son plus jeune âge comme mousse, il est devenu tour à tour matelot, gabier, puis vigie, poste dans lequel il se sent bien. Adepte du mousquet, il fait par ailleurs un excellent moucheur lorsque l'occasion se présente. Sa passion pour le vent et les voiles l'a par ailleurs conduit à s'intéresser au travail difficile de maître voilier. Engagé aux côtés de Boniface lors de la "prise" de Rio, il a depuis suivi celui-ci dans ses aventures et se retrouve comme son compère sur un récif breton au large des côtes bretonnes…
Sir Angus of York est un nobliau anglais remuant et bagarreur. Bien élevé par ses pauvres parents, il tout envoyé paître et s'est engagé dans l'armée… C'est un escrimeur compétent, ainsi qu'un bon tireur et il porte une affection non dissimulée pour les grenades, armes à double tranchant s'il en est. Malheureusement pour lui, même au sein de l'armée de la couronne d'Angleterre, les fortes têtes ne sont pas bien acceptées. Angus a froidement abattu un de ses officiers pour une querelle insignifiante. Lui prétend qu'il s'agissait d'un duel tout ce qu'il y a de plus loyal, mais la famille du malheureux affirme à qui veut l'entendre qu'il s'agit d'un meurtre pur et simple. Angus a donc été contraint de fuir et de se cacher pour éviter la corde. Il a ainsi trouvé refuge sur le cotre de Boniface où ses talents guerriers ont été accueillis avec plaisir.
N'Bakola, enfin, est un immense sénégalais. Houngan de profession, il s'est vu emmené de force aux Amériques où il a fini esclave dans une plantation de la Martinique. Remuant et fier de ce qu'il est , il a fomenté une révolte et est parvenu à s'enfuir en échange de quelques ennemis pour la vie… Embarqué sur le premier navire en partance, il s'est retrouvé un peu perdu lors de son arrivée en Europe (tous les navires ne vont pas au Sénégal !). Par chance, Boniface passait par là à la recherche d'un Coq pour son navire… N'Bakola faisait l'affaire, d'autant que le bougre est impressionnant, chose fort utile dans le métier de Boniface, et que son poste fait de lui un homme qu'on voit peu sur le pont, où la couleur de sa peau pourrait amener quelques questions gênantes… Pour le plus grand bonheur de l'équipage, il s'est avéré que sa cuisine, bien que peu orthodoxe, est non seulement mangeable, mais en plus agréable au palais !
Nos aventures commencent par une froide nuit d'hiver…
Nous sommes dans la nuit du 17 mars 1716, un cotre de contrebandiers tente d'échapper à trois frégates de la Royale. Le capitaine du cotre, Boniface Tencin de Beaufort, tente une manœuvre de la dernière chance en passant à l'honneur au nez et la barbe d'une des frégates pour aller se perdre dans le brouillard… Malheureusement, le capitaine de la frégate, Forbs l'ennemi juré de Boniface, reconnaît ce dernier et ordonne alors de couler le cotre. La bordée de fuite de la frégate fait mouche, détruisant une bonne partie de la poupe du petit cotre et semant mort et désordre à bord. En perdition, mais heureusement protégé par la brume, le cotre se fracasse sur des récifs, projetant nos quatre héros à la mer.
Tant bien que mal, les quatre hommes parviennent à se regrouper sur le récif meurtrier et à héler un pêcheur providentiel. Celui-ci, sur le chemin du retour, consent à les prendre à son pour les ramener à terre. Ils embarquent donc sur le frêle esquif qui s'éloigne promptement de l'épave éventrée.
A peine se sont-ils éloignés de quelques encablures que les frégates sortent à leur tour de la brume. En quelques bordées bien ajustées, elles achèvent le travail de destruction du cotre, ôtant tout espoir aux naufragés… Par chance, leur embarcation est masquée par l'épave, ce qui leur permet de s'éclipser tranquillement. Leur sauveur finit par les déposer dans le port d'Erquy, port de pêche de la côte bretonne situé à mi-chemin entre Saint-Brieuc et Saint-Malo.
Il est environ quatre heure du matin et les quatre rescapés grelottant se demandent vers qui se tourner… Saint-Malo semble exclu, la ville accueillant régulièrement des navires de guerre, il est probable que Forbs y fasse escale pour s'assurer de leur sort, aussi décident-ils, la mort dans l'âme, de se tourner vers Saint-Brieuc, où Mael se rappelle connaître le Sieur Cieutat, armateur de son métier. Monsieur Cieutat a par le passé fait affaire avec l'équipage de Boniface, car, comme tout armateur respectable, il arrondit parfois ses fins de mois en s'adonnant à la contrebande.
Angus propose de se procurer des vêtements secs et un moyen de transport chez l'habitant, mais il est vite recadré par ses compagnons : il est déconseillé de se faire remarquer dans les circonstances présentes ! Les voilà donc partis pour une marche nocturne d'environ 8 lieues à vol d'oiseau. Pressés d'arriver, nos gaillards expédient le trajet et arrivent à Saint-Brieuc vers dix heures du matin, malgré les récriminations d'Angus. En approchant de la cité, ils ont la présence d'esprit de désarmer N'Bakola afin de le rendre plus présentable...
Pendant ce temps, Nathanael, débarqué à Brest de l'Espadon, arrive à Saint-Brieuc. Il se présente aux entrepôts de Monsieur Cieutat, où il est fraichement reçu par le premier commis de celui-ci, Louis Kermarec... Visiblement, sa mine ne plaît pas. Quoi qu'il soit, Monsieur Cieutat est en rendez-vous, il lui faut donc attendre.
A Peu près au même moment, Danko se présente au domicile de Monsieur Cieutat... Où il arrive quelques instants seulement avant nos quatre rescapés. Il y est reçu par un majordome peu amène qui lui répond, sèchement, que Monsieur Cieutat est à son travail. Danko se dirige donc à son tour vers le port et les entrepôts de l'armement Cieutat.
Malgré l'accueil fait à Danko et la réponse catégorique, nos quatre contrebandiers décident tout de même de sonner à la porte de la maison... Ils sont donc à leur tour reçu froidement par le majordome avant de se diriger à leur tour vers le port...
Lorsque Danko arrive à son tour aux entrepôts, il est lui aussi reçu par le premier commis de Cieutat... Et l'accueil est pour lui tout aussi froid et distant que celui de Nathanael. Il faut attendre. Danko prend son mal en patience en s'occupant de Gibraltar.
Sur ces entrefaites, les quatre lurons arrivent à leur tour aux entrepôts. Laissant Mael et N'Bakola à l'entrée, Boniface et Angus montent seuls pour rencontrer Monsieur Cieutat. L'accueil du premier commis est cette fois un peu plus aimable, bien qu'il soit évident que l'homme n'apprécie guère la tenue de nos forbans... Au moins, ce ne sont pas des étrangers ! Boniface, apercevant un homme de connaissance et las d'attendre, redescend dans l'entrepôt où son vis-à-vis, aimable et souriant, lui enjoint d'attendre la fin de l'entrevue de Monsieur Cieutat avec un Monsieur élégant...
L'attente semble interminable... Lorsque la porte du bureau s'ouvre, laissant le passage à un homme sec et froid. De taille moyenne, il est très élégamment vêtu. Nos aventuriers ne peuvent qu'essayer de deviner qui il est, mais une chose est sûre, l'homme n'est guère satisfait de son entrevue.
A tout seigneur, tout honneur, Nathanael, premier arrivé, est le premier reçu... Devant sa lettre de recommandations écrite de la main de Monsieur de Clichy, Monsieur Cieutat se montre bien embêté de n'avoir aucun travail à la hauteur de ses compétences à lui proposer, hormis peut-être la possibilité d'une recommandation pour un poste de médecin-chirurgien à la prison de Saint-Malo. Nathanael fait le difficile, il ne souhaite pas travailler dans une prison... En désespoir de cause, Monsieur Cieutat lui propose la place de troisième commis. Proposition acceptée, rendez-vous est donc pris pour le lendemain matin cinq heure aux entrepôts pour l'embauche avec le premier commis. L'apprentissage risque d'être agréable... Nathanael ressort donc de des entrepôts avec pour but de trouver un logement.
Danko à son tour entre dans le bureau. Monsieur Cieutat, reconnaissant le jeune homme, est ravi de le revoir. Danko lui explique qu'il cherche du travail. N'ayant pas de poste embarqué disponible, il accepte rapidement un poste de manutentionnaire. Débuts : demain à cinq heure. Sortant à son tour, il trouve Nathanael, les bras ballants, cherchant lui aussi un endroit où loger.
Boniface et Angus entrent à leur tour dans le bureau de Monsieur Cieutat. Ils lui racontent leurs déboires et celui-ci se voit, à regrets, contraint de leur annoncer qu'il ne cherche pas de marins pour l'instant... Nos quatre hommes sont donc à leur tour embauchés comme manutentionnaires.
Fin de cette courte première séance, rendez-vous est pris pour la suite en décembre...
Nous sommes dans la nuit du 17 mars 1716, un cotre de contrebandiers tente d'échapper à trois frégates de la Royale. Le capitaine du cotre, Boniface Tencin de Beaufort, tente une manœuvre de la dernière chance en passant à l'honneur au nez et la barbe d'une des frégates pour aller se perdre dans le brouillard… Malheureusement, le capitaine de la frégate, Forbs l'ennemi juré de Boniface, reconnaît ce dernier et ordonne alors de couler le cotre. La bordée de fuite de la frégate fait mouche, détruisant une bonne partie de la poupe du petit cotre et semant mort et désordre à bord. En perdition, mais heureusement protégé par la brume, le cotre se fracasse sur des récifs, projetant nos quatre héros à la mer.
Tant bien que mal, les quatre hommes parviennent à se regrouper sur le récif meurtrier et à héler un pêcheur providentiel. Celui-ci, sur le chemin du retour, consent à les prendre à son pour les ramener à terre. Ils embarquent donc sur le frêle esquif qui s'éloigne promptement de l'épave éventrée.
A peine se sont-ils éloignés de quelques encablures que les frégates sortent à leur tour de la brume. En quelques bordées bien ajustées, elles achèvent le travail de destruction du cotre, ôtant tout espoir aux naufragés… Par chance, leur embarcation est masquée par l'épave, ce qui leur permet de s'éclipser tranquillement. Leur sauveur finit par les déposer dans le port d'Erquy, port de pêche de la côte bretonne situé à mi-chemin entre Saint-Brieuc et Saint-Malo.
Il est environ quatre heure du matin et les quatre rescapés grelottant se demandent vers qui se tourner… Saint-Malo semble exclu, la ville accueillant régulièrement des navires de guerre, il est probable que Forbs y fasse escale pour s'assurer de leur sort, aussi décident-ils, la mort dans l'âme, de se tourner vers Saint-Brieuc, où Mael se rappelle connaître le Sieur Cieutat, armateur de son métier. Monsieur Cieutat a par le passé fait affaire avec l'équipage de Boniface, car, comme tout armateur respectable, il arrondit parfois ses fins de mois en s'adonnant à la contrebande.
Angus propose de se procurer des vêtements secs et un moyen de transport chez l'habitant, mais il est vite recadré par ses compagnons : il est déconseillé de se faire remarquer dans les circonstances présentes ! Les voilà donc partis pour une marche nocturne d'environ 8 lieues à vol d'oiseau. Pressés d'arriver, nos gaillards expédient le trajet et arrivent à Saint-Brieuc vers dix heures du matin, malgré les récriminations d'Angus. En approchant de la cité, ils ont la présence d'esprit de désarmer N'Bakola afin de le rendre plus présentable...
Pendant ce temps, Nathanael, débarqué à Brest de l'Espadon, arrive à Saint-Brieuc. Il se présente aux entrepôts de Monsieur Cieutat, où il est fraichement reçu par le premier commis de celui-ci, Louis Kermarec... Visiblement, sa mine ne plaît pas. Quoi qu'il soit, Monsieur Cieutat est en rendez-vous, il lui faut donc attendre.
A Peu près au même moment, Danko se présente au domicile de Monsieur Cieutat... Où il arrive quelques instants seulement avant nos quatre rescapés. Il y est reçu par un majordome peu amène qui lui répond, sèchement, que Monsieur Cieutat est à son travail. Danko se dirige donc à son tour vers le port et les entrepôts de l'armement Cieutat.
Malgré l'accueil fait à Danko et la réponse catégorique, nos quatre contrebandiers décident tout de même de sonner à la porte de la maison... Ils sont donc à leur tour reçu froidement par le majordome avant de se diriger à leur tour vers le port...
Lorsque Danko arrive à son tour aux entrepôts, il est lui aussi reçu par le premier commis de Cieutat... Et l'accueil est pour lui tout aussi froid et distant que celui de Nathanael. Il faut attendre. Danko prend son mal en patience en s'occupant de Gibraltar.
Sur ces entrefaites, les quatre lurons arrivent à leur tour aux entrepôts. Laissant Mael et N'Bakola à l'entrée, Boniface et Angus montent seuls pour rencontrer Monsieur Cieutat. L'accueil du premier commis est cette fois un peu plus aimable, bien qu'il soit évident que l'homme n'apprécie guère la tenue de nos forbans... Au moins, ce ne sont pas des étrangers ! Boniface, apercevant un homme de connaissance et las d'attendre, redescend dans l'entrepôt où son vis-à-vis, aimable et souriant, lui enjoint d'attendre la fin de l'entrevue de Monsieur Cieutat avec un Monsieur élégant...
L'attente semble interminable... Lorsque la porte du bureau s'ouvre, laissant le passage à un homme sec et froid. De taille moyenne, il est très élégamment vêtu. Nos aventuriers ne peuvent qu'essayer de deviner qui il est, mais une chose est sûre, l'homme n'est guère satisfait de son entrevue.
A tout seigneur, tout honneur, Nathanael, premier arrivé, est le premier reçu... Devant sa lettre de recommandations écrite de la main de Monsieur de Clichy, Monsieur Cieutat se montre bien embêté de n'avoir aucun travail à la hauteur de ses compétences à lui proposer, hormis peut-être la possibilité d'une recommandation pour un poste de médecin-chirurgien à la prison de Saint-Malo. Nathanael fait le difficile, il ne souhaite pas travailler dans une prison... En désespoir de cause, Monsieur Cieutat lui propose la place de troisième commis. Proposition acceptée, rendez-vous est donc pris pour le lendemain matin cinq heure aux entrepôts pour l'embauche avec le premier commis. L'apprentissage risque d'être agréable... Nathanael ressort donc de des entrepôts avec pour but de trouver un logement.
Danko à son tour entre dans le bureau. Monsieur Cieutat, reconnaissant le jeune homme, est ravi de le revoir. Danko lui explique qu'il cherche du travail. N'ayant pas de poste embarqué disponible, il accepte rapidement un poste de manutentionnaire. Débuts : demain à cinq heure. Sortant à son tour, il trouve Nathanael, les bras ballants, cherchant lui aussi un endroit où loger.
Boniface et Angus entrent à leur tour dans le bureau de Monsieur Cieutat. Ils lui racontent leurs déboires et celui-ci se voit, à regrets, contraint de leur annoncer qu'il ne cherche pas de marins pour l'instant... Nos quatre hommes sont donc à leur tour embauchés comme manutentionnaires.
Fin de cette courte première séance, rendez-vous est pris pour la suite en décembre...
