Article dans Le Temps, journal Suisse 55
Forums > Communauté > Le JdR fait parler de lui dans les medias
Le jdr est un bon outil pédagogique
https://www.letemps.ch/societe/lecole-jeux-role-gymnasiens-quotidien-romains
Merci pour le partage. Moi qui anime un club dans mon lycée, ça me conforte dans mon action.
Les jeux de rôle peuvent donc être utilisés pour l’enseignement de différentes branches. «Je pense qu’ils peuvent être intégrés pour toutes les disciplines, musique, sciences et langues; mais l’idéal serait d’imaginer des jeux qui intègrent des éléments de plusieurs matières afin de montrer les liens entre les différents domaines du savoir», ajoute Florence Quinche.
Bon sang...
Mieux vaut ne rien dire.
Il a pourtant été prouvé scientifiquement que le jeu est un très bon (si ce n'est le meilleur) moyen d'apprentissage.
- alanthyr
Pour avoir participer à des animations pour jeunes de JDR, je confirme que le JDR est un média très performant pour éduquer. Cela demande bien sûr d'adapter la proposition ludique, mais les jeunes sont souvent étonnant ... ils sont bien plus vite à l'aise avec le jeu qu'on ne l'imagine en préparant .
Le JDR ressortant à nouveau aujourd'hui de l'ombre ... il est à nouveau temps de le partager hors de son périmètre habituel
C'est dans la nature humaine que de mieux fonctionner quand on aime ce qu'on fait.
Il n'y a pas que dans l'éducation que l'on utilise la gamificarion pour pousser les gens à faire des taches rébarbatives. Et pas que pour les enfants non plus.
C'est pour ça qu'on a des scores qui apparaissent un peu partout, des "défis", des succès, etc.
- alanthyr
Et mon contre-avis :
Le jeu donne du sens aux apprentissages formels, transversaux et sociaux dans des étapes de construction où il est impossible de passer par un autre support. C'est de la pédagogie active en puissance. L'abbération est de vouloir passer outre le jeu pour engager des apprentissages, en particulier dans l'enfance (mais pas seulement). Le jeu est donc en lui-même un besoin fondamental, pas seulement un excipient.
- alanthyr
Mais je ne suis pas certain que cela te prépare à ce qu'est le monde du travail ... où tout n'est pas que jeu ...
- Nioux
Il y a un temps pour tout : un temps pour jouer et un temps pour travailler
alanthyr
Il n'ya que les sportifs professionnels qui cumulent les deux ...
Non, ces derniers ont quitté le monde du jeu : Espace de plaisir, terrain d'expérimentation, sans enjeu pouvant générer des conséquences nefastes sur le plan physique, cognitif ou psychologique ...
De mon expérience perso, j'ai appris plein de choses qui me servent dans mon travail en faisant mon app basée sur H&D.
Et j'ai même eu une "promotion" interne grâce à ça !
Jamais je n'aurais pris autant de plaisir à faire la même chose avec des données bancaires ou de transport ou je ne sais quoi d'autre.
En fait, ça fait longtemps qu'on sait que le jeu est un vecteur d'apprentissage idéal. Tu retiens mieux ce que tu apprends en t'amusant (et donc en prenant du plaisir) que ce que tu apprends de manière formelle. C'est absolument humain.
"Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche" disait Einstein
"Joue, et tu deviendras sérieux" annonçait Aristote
"Une civilisation est inachevée si elle n'ajoute pas à l'art de bien travailler celui de bien jouer" disait Georges Santayana
Plus encore, le jeu c'est aussi apprendre à se conformer à des règles. Et donc, en se conformant à des règles sous l'égide d'un arbitre.
Penser que le jeu ne peut être n vecteur d'apprentissage, c'est faire une opposition qui n'a pas lieu d'être, en réalité. Mais ce n'est pas étonnant dans un monde où le travail est considéré par beaucoup comme une obligation pas marrante et où le travail plaisir et le travail passion est finalement vu avec une certaine condescendance sociale, et surtout pas comme un "vrai" travail sérieux.
Mais je ne suis pas certain que cela te prépare à ce qu'est le monde du travail ... où tout n'est pas que jeu ...
alanthyr
Ce n'est pas parce que le monde du travail est mal fait qu'il faut également mal faire le monde de l'éducation.
Ce qui m'étonne (sur le sujet de l'éducation) c'est que l'apprentissage par le jeu est largement pratiqué dans les petites classes (maternelle) et que ça marche plutot bien, mais que dès que l'on arrive dans l'apprentissage "sérieux" certains considérent que le jeu doit être banni et que si l'apprenant n'éprouve pas un certain ennui (voire un ennui certain) en classe, il n'apprend pas.
Penser que le jeu ne peut être n vecteur d'apprentissage, c'est faire une opposition qui n'a pas lieu d'être, en réalité. Mais ce n'est pas étonnant dans un monde où le travail est considéré par beaucoup comme une obligation pas marrante et où le travail plaisir et le travail passion est finalement vu avec une certaine condescendance sociale, et surtout pas comme un "vrai" travail sérieux.
Julien Dutel
On est bien d'accord. Le monde du travail est loin d'être réjouissant. C'est pourquoi je pense que le goût de l'effort (intellectuel, physique) est une chose qui s'apprend pour la plupart. Le jeu ne donne pas le goût de l'effort mais le goût du plaisir. Que ponctuellement le jeu soit utilisé dans l'éducation nationale, oui pourquoi pas. Mais que cela devienne majoritaire, c'est selon moi contreproductif, en ce sens que cela ne te prépare pas à la dureté du marché du travail ...
[...] Le jeu ne donne pas le goût de l'effort mais le goût du plaisir. [...]
Ben si... Ce que l'on associe à " le goût de..." c'est donner du sens et comprendre le pourquoi de ce que l'on fait. Le jeu permet d'associer une activités et son niveau d'engagement (physique, psychologique...) à un résultat obtenus et observable dans un environnement préservé. La mécanique du plus je m'engage et mieux je reussi est parti intégrante du jeu, c'est ce que l'on appelle donner le goût de l'effort, une préparation à la vie d'adulte quand on parle des enfants.
Le jeu permet de modéliser toutes les siutations sociales ou de mobilisation des activités mentales. Il prépare aux situtations d'adulte avec les confrontations aux contrariétés pour lesquelles il faudra pouvoir élabrorer des stratégies alternatives ou de contournement, de prise de distance, de résilience parfois. Le jeu c'est la vie !
On est bien d'accord. Le monde du travail est loin d'être réjouissant. C'est pourquoi je pense que le goût de l'effort (intellectuel, physique) est une chose qui s'apprend pour la plupart. Le jeu ne donne pas le goût de l'effort mais le goût du plaisir.
ben en fait non. Il associe l'effort et le plaisir. Ce n'est pas forcément l'un ou l'autre. Montrer qu'on peut s'amuser avec un truc qu'on pense chiant, sachant que le jeu est le principal vecteur d'apprentissage quand on est enfant, c'est montrer qu'on peut trouver du plaisir dans l'effort, pour peu qu'on le cherche.
Par contre, ça va contre l'idéologie du travail ambiant, clairement. Mais c'est une idéologie (de 1) et que je trouve personnellement absolument mortifère et totalement déconnectée d'une réalité : le travail change, se transforme, s'automatise, et laisse de plus en plus l'individu en dehors.
Que ponctuellement le jeu soit utilisé dans l'éducation nationale, oui pourquoi pas. Mais que cela devienne majoritaire, c'est selon moi contreproductif, en ce sens que cela ne te prépare pas à la dureté du marché du travail ...
Le monde du travail change. Nos gamins ne seront jamais préparés à un monde du travail qui n'aura de toutes façons plus la forme demain de ce qu'il a aujourd'hui. D'autant que même sans avoir passé leur temps à jouer, on voit bien avec la génération des Millenials qu'il y a déjà un changement radical dans le rapport au travail, changement qui va se répercuter au fil des ans.
Bref, le monde du travail d'aujourd'hui n'est pas celui de demain. Et je préfère que l'EN éduque mes gamins et les cultive plutôt qu'elle les éduque à accepter de se faire traiter comme de la merde dans une entreprise et à en chier. D'abord parce que je préfère que mes gamins réfléchissent (et que c'est ça qui nous fera avancer, en tant que civilisation), et ensuite parce que je pense qu'on peut travailler sans pour autant renier son plaisir de travailler. Je ne suis pas pour une EN qui crée les bons petits soldats du monde de demain.
Idéologie, d'un côté comme de l'autre.
Par contre, ça va contre l'idéologie du travail ambiant, clairement. Mais c'est une idéologie (de 1) et que je trouve personnellement absolument mortifère et totalement déconnectée d'une réalité : le travail change, se transforme, s'automatise, et laisse de plus en plus l'individu en dehors.
Et ce se confirme avec les tendances managériales qui préparent l'arrivée de générations pour qui il faut "souffir pour réussir " et la relation pyramidale en entreprise renvoie à une impasse.
Mais tout le monde ne sera pas logé au même titre c'est sûr.
Mais tout le monde ne sera pas logé au même titre c'est sûr.
Spark5262
Non, clairement. Mais on ne peut nier le changement qui s'amorce aujourd'hui (et qui déstabilise bien des quadra/quinquas en position hiérarchique élevée).