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Financements Participatifs & Communication 392

Forums > Communauté > Les financements participatifs

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Je le recolle ici, en gestion de projet et management des situations de crise, utilisée dans l'industrie sur tout type de projets, on nous apprends que :

Le délai minimum de prévenance d'un retard est égal à deux fois le montant de ce retard : autrement dit, si je suis en retard de quinze jours sur une livraison, ça passera auprès du client si je le préviens un mois à l'avance. Le client ne trouvera pas forcément le décalage acceptable et réclamera peut-être quand même une compensation, mais "ça passera" veut dire qu'il aura l'impression que le projet est maîtrisé et que la communication est d'un niveau profesionnel.

Sur une précommande de JDR, on sait qu'il y a des aléas et des contraintes différentes d'un projet informatique ou BTP par exemple. On sait qu'on est sur des équipes et des moyens plus petits. On peut avoir une tolérance plus grande. Et se dire que tout retard doit être signalé avant que le délai restant soit écoulé (sans s'embêter avec la règle du x2). Du coup, prévenir qu'il va y avoir du retard après que la date prévue est passée, ou pire, "faire le mort" en ne communiquant pas du tout alors que la date est en train de passer : c'est mauvais.

Je n'imagine pas comment la réaction des clients pourrait être plus mauvaise s'ils sont prévenus d'un retard, que s'ils ne sont pas prevenus du tout. Même plusieurs fois d'affilée, des retards cumulatifs : si on est préveu en avance, et avec des explications sincères sur ce qui se passe, ce sera toujours mieux que s'il n'y a aucune communciation, aucun signe de vie, et que d'autres clients sont déjà en train de s'inquiéter et râler sur les forums. Donc, "faire le mort", et "ne pas annoncer les retard" sera toujours plus mauvais qu'annoncer un retard.

De même, je ne crois pas que "ne pas donner de date" soit un procédé rassurant pour le client. J'ai entendu des expressions comme : "ne pas annoncer de date parce qu'on a pas su tenir les précédente". Je pense que c'est infiniment plus mauvais que de donner une nouvelle date, et de finalement devoir décaler encore et encore. Ne pas donner de date du tout, c'est avouer qu'on ne maîtrise rien. C'est tout sauf professionnel.

Donner une date, et décaler, puis redécaler ensuite, peut être plsu facile à accepter pour un client si à chaque fois les nouveaux décalages s'accompagnent de progrès visibles et qu'en plus la durée du décalage va en s'amenuisant. En gros si je décale de six mois, puis de trois, puis de un : ça va. Si je décale d'un mois, puis deux puis trois, ça ne va pas. Là encore ce sont des règles de management de projet basiques apprises dès qu'on gère des projets, dans toutes les formations manageriales dignes de ce nom. Pour les "progrès visible" : par exemple, en fournissant des PDF même en version béta, qui sont en quelques sortes des fenetres de preview sur l'avancement du projet...

Donc si je résume : on préviens à l'avance, et quand on décale, le plus gros décalage est le premier, et on donne une visibilité, on fait preuve de transparence. La franchise, ça paie, surtout dans un "petit monde" comme un marché de niche genre jdr.

Et j'ajoute, comme d'autres l'ont dit : on communique REGULIEREMENT sous forme de point d'avancement. Le fait de voir en début de chaque mois un graphique qui dit où on en est : c'est rassurant. On voit que le tableau progresse et on a un petit message, donc on sait que l'équipe est toujours en train de bosser dessus et qu'il y a des trucs qui avancent.

Alors, oui, il y a la règle des 80/20 qui dit que les dernier 20% de progression prendront 80% du temps. Du coup, voir la jauge bloquer quelques temps sur le 80%, si d'autres jauges d'autres livres continuent de progresser juste en dessous, c'est pas bien grave. On voit que les choses avancent quand même. Si je reprend l'analogie de la jauge PC, je ne m'inquiètes pas quand il est long pour aller de 80 à 99, mais juste quand il reste bloqué et que plus rien "ne tourne". C'est bien pour ça qu'ils ont ajouté une petite animation de cercle qui tourne (qui ne sert à rien) c'est pour dire "c'est toujours vivant"

Donc oui, dans tout projet, la finalisation, c'est ce qui prend le plus de temps (règle des 80/20) => Mais ça, c'est quelque chose qui a déjà du être prévu dans la première date et le premier planning annoncé. Parce que la première de toutes les règles, c'est aussi de se donner un planning et un délai raisonnable. Dès le départ. Il est impossible d'annoncer un retard supérieur à la durée initiale du projet sans se faire lapider. On ne peut annoncer que des retards de plus en plus petits. Il faut donc avoir pris "suffisamment" de temps sur le premier délai annoncé pendant la PP.

Et il faut communiquer sur plusieurs canaux : sur les forums pour que tout le monde saches que c'est du sérieux que ça avance (ça peut donner envie à des gens de souscrire aux prochains projets) et sur les boites personnelles.

De ce que j'ai vu Deadcrows font ça très bien : dans les boites mails, sur les facebook et autres RS, et sur des forums tels que la plateforme game-on. C'est parfait, personne ne peut "louper" le message mensuel, qui rassure. Pas besoin de réinventer la roue : faites comme eux.

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Pas besoin de réinventer la roue : tout le monde est différent, a un rapport différent aux choses, aux gens, les gens ont des a prioris différents, des seuils de tolérance qui diffèrent selon les éditeurs, et même selon les projets. Ce n'est pas aussi simple. Pas que ce soit impossible mais ça dépend de plus de facteurs que ce que l'on veut bien penser dans un petit milieu de passionnés où les gens, dont les clients mais pas que, s'enflamment rapidement en mettant parfois des enjeux énormes mus par une passion dévorante.

Comme dit au dessus, ce n'est pas si simple. Il n'existe pas de méthode universelle sinon tout le monde l'utiliserait. Tout le monde. Parce que ça faciliterait la vie de tout le monde.

C'est chiant, ça se change en engageant les bonnes personnes qui peuvent prendre le temps de gérer et qui savent faire ce genre de gestion. Mais ça n'est pas si simple.

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Et s'ils ne peuvent pas fournir une date approximative car trop d'aléas peuvent survenir? Comment font ils?

Et si la date approximative était une approximation et qu'il faille rajouter un nouveau délai approximatif, penses-tu que celà serait bien accepté par la communauté?

Dans mon expérience, il faut TOUJOURS annoncer une date.

Il faut annoncer une date avec une marge de sécurité suffisante. Il sera toujours temps d'annoncer une bonne nouvelle ensuite en finissant plus tôt que prévu. Donc non seulement il faut faire des approximations mais il faut les majorer d'un pourcentage de "sécurité".

Concrêtement, pour un projet JDR, je dirais : si tu penses qu'il te faut six mois, tu annonces neuf.

Si c'est flou, tu peux aussi annoncer des fourchettes : "il va encore nous falloir quatre à cinq mois".

Exceptionnellement enfin, on peut dire "la date, on vous l'annoncera plus tard". Idéalement dans ce cas on dit "je n'ai pas de date à vous communiquer, mais on vous en communiquera une le mois prochain". (et non pas, "on a arrêté d'en communiquer on savait jamais les tenir")

Quand tu communiques, tu peux aussi prendre des pincettes dans la façon de dire ta date "notre nouvel objectif est dans trois mois". Un objectif n'est pas exactement pareil qu'une promesse.

Cependant, un client est en droit d'attendre des promesses fermes. Et des compensations quand elles ne sont pas tenues.

C'est toujours plus facile de faire accepter un retard avec un petit cadeau. Idéalement un cadeau qui ne coûte rien. "on est en retard d'un mois, mais on vous livre le PDF machin en avance et en béta même s'il n'est pas terminé : faites nous vos remarques, ça nous aidera à avancer"

En effet, la comparaison avec la précommande de jeu vidéo est intéressante (je sais plus qui l'a postée) en cela que dans la distribution, quand tu précommande un truc et qu'il sort plus tard, tu as rarement des explications. Moi je suis de ceux qui trouvent que dans le cadre d'une PP de jdr on participe/finance le projet donc c'est bien si on a des explications mais rien n'oblige l'éditeur à en donner.

Cependant, même sans explication, si on compare avec une préco de jeu vidéo genre sur Amazon, ça nous apprend que quand il y a un tel retard, faire une communication individuelle à chaque client pour dire "la date est repoussée" et donner une "nouvelle date de livraison" est indispensable pour préserver la bonne relation avec le client. OU au pire une "à une date ultérieure" dans une première comm, et une seconde comm pour donner la bonne date dès qu'on a la réponse.

Bref... je pourrais parler de ça longtemps.

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Cependant, même sans explication, si on compare avec une préco de jeu vidéo genre sur Amazon, ça nous apprend que quand il y a un tel retard, faire une communication individuelle à chaque client pour dire "la date est repoussée" et donner une "nouvelle date de livraison" est indispensable pour préserver la bonne relation avec le client. OU au pire une "à une date ultérieure" dans une première comm, et une seconde comm pour donner la bonne date dès qu'on a la réponse.

Bref... je pourrais parler de ça longtemps.

jtrthehobbit

Aucun éditeur de JDR n'est Amazon. amazon fait des mails automatisés qui ne sont pas plus rassurants que ça mais les gens s'en foutent parce qu'ils n'ont pas avancé d'argent.

Et enfin, Amazon c'est l'équivalent de la boutique de JDR. Quand un studio de JV annonce un retard (s'il l'annonce), il le fait rarement par mail individuel et Amazon ne relaie pas l'annonce en soi.

L'exemple me semble un peu toucher à côté, si je puis me permettre. Pour avoir une équivalence, ce serait donc aux boutiques d'envoyer un mail pour dire "on va pas l'avoir dans les temps". plaisantin

(et pour le reste, je le redis sérieusement : quand on est à ce point sûr de détenir la solution, autant contacter l'éditeur et proposer ses services... en toute sincérité. Sans ironie aucune de ma part.)

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Chaque éditeur est différent et Juien, qui le dit et le redit, à raison. De même, chaque projet est différent. Une traduction et une remise en forme de la maquette et quelques ajouts sur un livre comme le projet MM, n'est pas la même chose qu'une recompilation de règles avec réécriture et ajout de centaines pages de nouveautés (le tout à illustrer, à relire, maquetter...) pas encore définies au lancement de la PP.

Mais pour en revenir à un sujet évoqué maintes fois, la communication est d'autant plus difficile que l'on est en retard voire en grand retard. L'estimation du planning initial est donc essentiel. Or faire un planning et le respecter est complexe.

En effet, les éditeurs doivent avoir conscience du travail à réaliser et de leurs capacités (leurs moyens financiers, leurs moyens humains, les journées qui ne font que 24h). Le plus difficile est peut-être d'avoir la conscience des capacités des acteurs externes et à quel point ils en dépendent et sont fiables.

Ils dépendent directement (et dans le désordre) de l'imprimeur, acteur externe, des auteurs, externes aussi, des relecteurs, souvent externes, et j'en oublie sans doute plein d'autres.

Mixer toutes les estimations et les risques internes et externes est très complexe...

Il faut ajouter un détail de taille. Le modèle PP a tendance à concentrer les rôles et transformer les métiers et ça non plus n'est pas encore stabilisé.

Un éditeur n'est plus juste un éditeur. Il devient vendeur, distributeur, conditionneur, gérant de site web, gérant de SAV...
C'est lourd à porter tout ça !

Pas étonnant d'avoir le nez dans le guidon...

Quand on a le nez dans le guidon, on risque de perdre la relation aux contributeurs, car les fans que nous sommes ne sont pas que des consommateurs, mais des contributeurs.

Le contributeur donne de l'argent en disant allez-y les gars, je vous fais confiance, je vous soutiens. Créez et faites moi rêver. Je pense qu'un juste retour (outre avoir un bon produit au final) est de nous faire rêver mois par mois par une news qui dit : On en est là, voilà comment ça avance (ou voila pourquoi ça n'avance pas aussi vite que prévu), regardez cette illustration, lisez ce passage. Voyez que vous avez eu raison de penser (vous êtes formidables !) que vous pouvez avoir confiance, nous savons où et comment avancer. Le rêve est en train de se réaliser...

Encore une fois, c'est la façon dont je vois les choses, je ne pense pas être le seul et je suis bien conscient que d'autres (voire beaucoup d'autres) ne voient pas ça de la même façon...

ET SI...

Oui ! Pourquoi pas !

Et si on demandait, par mail, (tout le monde ne lit pas tous les fils du forum) leur avis à tous les pledgeurs sur le sujet de la communication mensuelle de chaque projet par un sondage ou un vote...

J'ai lu sur ce fil, que seuls les râlistes et "fanatiques de tous bords" s'expriment sur les forums. Un vote serait potentiellement plus "représentatif". La majorité silencieuse qui ne poste pas pourra tout de même cliquer dans des cases à cocher...

Genre :

Pensez-vous que les éditeurs de PP devraient communiquer projet par projet par mail auprès de leurs pledgeurs chaque mois pour donner un suivi de l'avancée. Cette news pourrait contenir des illustrations en cours, extraits, des tableaux de l'avancement...

Oui / Non / je ne me prononce pas

Juste une idée pour rendre plus concret l'avis du plus grand nombre...

Ce message a reçu 1 réponse de
  • SmirnovV5312
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Et si on demandait, par mail, (tout le monde ne lit pas tous les fils du forum) leur avis à tous les pledgeurs sur le sujet de la communication mensuelle de chaque projet par un sondage ou un vote...

J'ai lu sur ce fil, que seuls les râlistes et "fanatiques de tous bords" s'expriment sur les forums. Un vote serait potentiellement plus "représentatif". La majorité silencieuse qui ne poste pas pourra tout de même cliquer dans des cases à cocher...

Genre :

Pensez-vous que les éditeurs de PP devraient communiquer projet par projet par mail auprès de leurs pledgeurs chaque mois pour donner un suivi de l'avancée. Cette news pourrait contenir des illustrations en cours, extraits, des tableaux de l'avancement...

Oui / Non / je ne me prononce pas

Juste une idée pour rendre plus concret l'avis du plus grand nombre...

TTR_master

Le problème de la capacité de faire ce que ça exige reste. Je ne connais pas un éditeur qui n'aimerait pas avoir une comm avec une news par mois, rôdée, qui satisfasse le plus grand nombre. Les éditeurs ne disent que rarement "les gens ne veulent pas". Si on prend BBE, ça n'est pas leur discours. Leur discours c'est "nous communiquons de la manière que nous sommes capables de gérer pour le moment"

Tu omets juste le point sur le fait d'avoir une personne qui puisse le faire et le gérer. Ca viendra certainement mais il faut attendre que la croissance en terme d'activité le permette ou espérer, comme chez certains, que quelqu'un sache le faire efficacement dans l'équipe et en ait le temps.

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De même, chaque projet est différent.

Il y a des adaptations à faire pour gérer des projets de taille, d'ampleur, de criticité, d'urgence différents, surtout lorsqu'on est dans des secteurs différents et avec des moyens différents.

Cependant, il y a aussi des choses qui sont "des bonnes pratiques" de gestion de projet qui valent pour tous les projets, quelel que soit leur taille, leur importance, leur secteur, et les moyens. C'est ce qu'enseignent les formateurs en gestion de projet. Il y a des outils, des reflexes, des façons de faire, qui sont TOUJOURS utiles.

Savoir gérer une crise et annoncer un retard, c'est très générique. Tous les projets quel que soit le secteur et la taille ont besoin d'y faire face. Et bizarrement, les bonnes techniques ne dépendent pas de la taille ou du secteur, car elles dépendent de facteurs humains et comme tous les clients du monde sont des humains, ben du coup, il y a des techniques qui marchent pour tous les projets.

Le truc c'est que dans le petit monde de l'édition et de l'écriture du jdr, les éditeurs et les auteurs ne sont pas toujours des gens qui sont issus d'une formation adéquate pour manager des projets. Il y a des autodidactes brillants bien sur, et d'autres qui sont formés à ça, mais il y a aussi des personnes qui exercent un autre métier à coté qui n'a pas du tout dans son ADN le fait de gérer des planning et des deadlines et des communications de crise.

En fait, si on a la chance d'avoir un métier à coté qui est justement "de la gestion de projet", c'est là qu'on se rend compte le plus, en travaillant avec une équipe d'auteurs de jdr que tout le monde n'a pas le même niveau de "culture projet". C'est vrai aussi pour d'autres champs d'expérience : tout le monde n'a pas le même niveau de "culture de l'édition" ou le même niveau de "regard artistique / esthétique". En tout cas, moi depuis que je suis entré dans ce petit monde là, c'est vraiment l'impression que j'ai.

En plus, on est sur des petits structures qui n'ont pas forcément el budget pour aller envoyer leur personnel dans la "bonne formation", pour qu'ils acquierent ces compétences de gestion de son temps, d'estimation de charge, et de communication de crise. Alors que dans des tas d'autres secteurs ou entreprises, ben quand quelqu'un n'a pas appris ça à l'école, on l'envoit s'y former deux ou trois jours et c'est réglé. Cela coûte cher les formations. Et en plus je crois que pour pouvoir se former "au frais d'une boite" il faut en être salarié, or beaucoup de monde sur les projets jdr est en freelance, à la pige, donc n'a pas accès à ce genre de "plan".

En plus, beaucoup de gens se disent "je sais faire". Ils ne veulent pas que quelqu'un d'extérieur les conseille. Surtout s'il vient d'un secteur qui n'a rien à voir. C'est naturel. Mais c'est une erreur.

Chacun est différent ça ne veut pas dire qu'on doit jeter à la poubelle toutes les méthodes. Cela veut juste dire qu'on devra choisir une méthode et l'adapter légèrement. Mais qu'il y a quand même un tronc commun de bonnes pratiques qui s'applique presque partout.

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En fait, si on a la chance d'avoir un métier à coté qui est justement "de la gestion de projet", c'est là qu'on se rend compte le plus, en travaillant avec une équipe d'auteurs de jdr que tout le monde n'a pas le même niveau de "culture projet". C'est vrai aussi pour d'autres champs d'expérience : tout le monde n'a pas le même niveau de "culture de l'édition" ou le même niveau de "regard artistique / esthétique". En tout cas, moi depuis que je suis entré dans ce petit monde là, c'est vraiment l'impression que j'ai.

C'est exactement ce que je dis. content

C'est la problématique de capacité. Et elle est importante. Et je ne plaisante pas quand je dis que si on a des solutions à apporter autant proposer son aide. Parce que oui, la problématique de capacité est très importante dans un milieu où 90% des éditeurs sont au mieux 1 ou 2 salariés qui ont chacun douze casquettes, parfois un peu plus pour les plus gros, et la plupart du temps des mecs qui éditent eux-mêmes à côté de leur activité qui met des pattes dans l'assiette. content

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Alors, c'est sûr, il y aura toujours les mécontents qui râleront parce qu'ils veulent leur commande et pas des nouvelles... Mais eux, de toute façon on ne pourra pas leur faire plaisir. Du coup, faut-il frustrer aussi ceux qu'un message suffirait à faire patienter un peu plus ?

Je pense qu'on touche au coeur du problème. Et je suis assez d'accord. Ce fil de discussion s'appelle Financement Participatif et Communication. Je le comprends comme "comment s'assurer que la perception des clients soit que l'éditeur a une *bonne communication* dans le cadre des financements participatifs".

Déjà, une bonne communication ne signifie pas que tous les clients seront contents. Un client peut très bien être mécontent du résultat et malgré tout sentir qu'il y a eu une communication correcte.

Quand on annonce un retard, on est en faute. Quoi qu'il arrive. Aucune communication ne parviendra à enlever le sentiment de faute de la tête du client. Le client n'étant pas livré à temps, il sera mécontent. Ce que la communication parviendra à faire, c'est éviter que le client n'aille voir ailleurs et qu'il comprenne, ou mieux qu'il pardonne la faute. Et elle n'y parviendra pas toujours. Mais elle laissera au moins au client ce sentiment qu'il a eu un échange, et que cet échange était "réglo" avec l'entreprise. C'est le minimum qu'on peut attendre d'une bonne communication.

Alors si on met l'objectif trop haut, en cherchant des solutions qui feront que tout le monde est content même quand il n'a pas de date de livraison annoncée, ou quand il y a deux ans de retard, on ne trouvera jamais. Cela n'existe pas.

Mais ce n'est pas parce que cet objectif là est inategnable qu'on doit pour autant se dire que la communication ne sert à rien. Elle sert à éviter les annulations, les reventes de pledge, et elle diminue le "taux de bruit" autour d'un évènement, d'un retard, etc. Ce bruit qui va inciter ou non, d'autres clients à venir, à se lancer, ou d'ancien clients à revenir... C'est l'image de l'entreprise qui est en jeu et c'est important.

La bonne communication ne commence pas par un déni. On ne dit pas "c'est pas de ma faute" et on ne se cherche pas d'excuse. L'attitude responsable, c'est de dire "ok, tel truc n'a pas marché, voilà ce qu'on va faire et voilà comment on va redresser la barre". C'est tout. Ni plus, ni moins. Est-ce qu'il y aura malgré tout des clients qui crieront à la trahison : bien sur. Mais la majorité des clients raisonnables devrait réagir en se disant qu'ils ont eu une information claire. C'est déjà ça.

Donc oui, il y a toujours des mécontents qui râleront mais ça vaut le coup d'avoir une communication irréprochable, surtout en temps de crise. En fait plus ça va mal, et plus il faut communiquer, ce qui peut avoir une incidence assez néfaste sur les projets : le temps utilisé pour communiquer n'est pas utiliser pour produire. Cela a déjà été évoqué. Il faut donc à chaque fois peser le pour et le contre.

Or mesurer l'impact d'une mauvaise communication sur le business n'est pas chose aisée. C'est à peu près aussi difficile à estimer qu'un risque sur le planning. Donc si on est pas doué pour estimer les charges et établir un planning, on l'est rarement aussi pour estimer la perte financière engendrée par une communication qui ne fonctionne pas. On va souvent gérer au plus facile, au plus rapide (le coté obscur) : et donc se dire je vais essayer d'avancer, et je communiquerais plus tard. Autrement dit "pas le temps pour ces conneries".

Sauf que quand on fait le calcul, on s'apperçois parfois que c'est une bonne idée (les clients sont captifs, le projet est mineur, personne n'entends parler du retard à part les gens concernés, l'image n'est pas impactée, les commandes affluent quand même). Et d'autres fois que c'est une très mauvaise idée (on a pas communiqué et préféré avancé, les gens de cette commande là sont quand même pas contents parce que c'est en retard, et en plus ça fait un bruit pas possible et des tas de clients n'ont pas commandé sur les autres projets, car ils ne se rendent pas compte que tous ces projets sont étanches ou remettent en question nos méthodes). Comme quoi, faut essayer de faire le calcul, même si c'est dur. Et la meilleure façon de le faire, c'est d'analyser les résultats, les chiffres de l'entreprise concernée à différents moments, en les rapprochants des comm qui ont été faites (ou pas). Et ça aussi c'est long, et c'est un métier.

En général, les petites structures "naviguent à vue" comme on dit, c'est à dire n'ont pas le temps de faire des analyses marketing très poussées. Cela se comprend. C'est chronophage tout ça. Mais y'a peut être quand même des choses qu'on peut améliorer sans mettre le business model par terre...

Alors je parles là encore de principes génériques. Mais je crois qu'une partie de ça peut s'appliquer au monde du financement participatif de jdr. Alors si ça peut aider à réfléchir à tout ça en groupe... je vous l'écrit.

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Et je ne plaisante pas quand je dis que si on a des solutions à apporter autant proposer son aide.

T'es en train de me dire qu'il faut que je m'installe comme consultant gestion de projet pour éditeurs de jdr ? plaisantin

Ce message a reçu 2 réponses de
  • FredDeLyon
  • et
  • Julien Dutel
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jtrthehobbit

Oh oui, tu devrais. Je suis certain que c’est très bien payé...

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jtrthehobbit

Je dis que si on a une vraie solution, la donner sur un forum ne sert à rien sinon à montrer aux autres posteurs qu'on a une solution. Du coup autant proposer ses services. (même s'il y a des chances que l'éditeur réponde juste qu'il n'a pas l'argent pour ça).

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Or mesurer l'impact d'une mauvaise communication sur le business n'est pas chose aisée. C'est à peu près aussi difficile à estimer qu'un risque sur le planning.

Assez étrangement en JDR, je dirais qu'à terme ça n'a aucune influence, sauf cas extrême. Combien de fois j'ai lu ici "ouais bon en fait l'éditeur est pas super fiable mais quand même, je vais pledger sur ce nouveau projet !"

Parce qu'au final, je reste persuadé que la livraison du produit efface une grande partie des griefs (même si certains décideront de ne plus pledger ou acheter chez l'éditeur en question).

C'est un milieu où, je crois, le projet prend le pas sur l'image de l'entreprise. J'ai toujours trouvé ça assez étonnant.

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Je suis d'accord, Julien Dutel, sur ta dernière remarque : j'étais très étonné aussi de voir à quel point les griefs étaient montés sur Pavillon Noir 2 pour finalement retomber une fois le produit livré. Et j'espère que ça fera pareil sur l'Oeil Noir. Du coup, si dans le petit monde du jdr le planning, et le retard, sont vite pardonnés une fois livrés, est-ce que cela veut dire qu'on peut se permettre tous les retards sans communiquer ou qu'au contraire, une bonne communication pendant le retard est encore plus importante, parce qu'une fois livré le retard sera oublié et donc cette communication au moment de la crise permet d'aider le client à patienter, puisqu'au final la qualité du produit le rendra satisfait ?

@FredDeLyon & Julien Dutel : je faisais la blague parce qu'effectivement, j'ai bien conscience que je ne pourrais pas vivre d'un tel métier hypothétique. En tout cas pas au niveau de vie que j'ai actuellement en exerçant mon autre métier. Par écho avec le fil sur les auteurs, où on dit qu'il ne faut pas bosser gratuitement, je comprends exprès "il faut proposer son aide" comme "il faut proposer ses services (payants)" mais je sais bien que c'est plus pour la boutade qu'autre chose. Du coup "pouce haut" pour vos deux remarques parce qu'on a le même humour.

Par contre, j'ai donné du conseil gratuit dans une maison d'édition en 2016 et 2017. J'ai réalisé deux études pour le plaisir de les aider. Ils me l'ont d'ailleurs bien rendu en me conseillant sur tout un tas d'autre choses. Donc j'agit.

Et même participer à un sujet de discussion comme celui-ci, c'est donner du conseil gratuit (si les intéressés nous lisent). Je fais ça parce que ça m'intéresse et que j'aime ce hobby. Je ne souhaites qu'une chose c'est que les éditeurs français s'améliorent et puissent en vivre, ainsi que leurs auteurs. Après j'en retire quelque chose moi aussi : regardez tout ce que j'ai appris dans le fil de discussion sur les auteurs grace à Julien !

C'est à ça que sert un forum non ? échanger, discuter, apprendre.

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Du coup, si dans le petit monde du jdr le planning, et le retard, sont vite pardonnés une fois livrés, est-ce que cela veut dire qu'on peut se permettre tous les retards sans communiquer ou qu'au contraire, une bonne communication pendant le retard est encore plus importante, parce qu'une fois livré le retard sera oublié et donc cette communication au moment de la crise permet d'aider le client à patienter, puisqu'au final la qualité du produit le rendra satisfait ?

Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas le faire. Tout comme je suis intimement persuadé que les éditeurs en général font au mieux et cherchent aussi des solutions.

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Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas le faire. Tout comme je suis intimement persuadé que les éditeurs en général font au mieux et cherchent aussi des solutions.

Alors pourquoi pas utiliser ce fil de discussion pour leur en proposer des solutions content

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Dohnar
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jtrthehobbit

Parce que BBE ne vient pas forcément lire tous les fils du forum.

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Pas tous, mais dès que c'est chaud, l'un de nous jette un oeil et on en parle :p

Ce message a reçu 2 réponses de
  • Sauriak
  • et
  • Selfedrick
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Romano

Tu es en train de nous dire que chaque fois qu'on s'exite nous avons de chances de faire un borgne de plus dans l'équipe ?

C'est moche ... moqueur

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Romano

Chez moi c'est déjà la rentrée au fait^^