De l'autre côté du mur de l'échelle du savoir (pour parler du concours) 23
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J'avais mal lu le sujet, et visiblement la totalité des textes proposés ne rentrent pas dans la demande de départ alors.
Ce qui explique peut-être au passage le ratio pouce bas/pouce haut (56/73 et encore si on ne prend pas en compte les textes d'Ange Gardien, les pouces bas supplantent les pouces hauts).
Le petit soucis que je vois pour limiter aux anecdotes vécues c'est la faible proportion des personnes concernées. Tous les plus jeunes ne participent pas (et quand je dis jeunes c'est une façon de voir les choses). Même pour ceux qui ont joué dans le Laelith original (j'ai la chance d'en faire partie), cela ne signifie pas qu'il y ait une anecdote intéressante à en tirer.
Cela risque de limiter considérablement les réponses, non ?
- Emmanuel Deloget
C'est un peu mon problème. J'ai fait deux ou trois aventures dans Laelith lorsque j'avais 14-15 ans. Mais c'était il y a 25 ans, et franchement, à part des bastons de bar, des égouts, des bastons de bar, des égouts et d'autres bastons de bar (oui, hein, 15 ans, testostérone, tout ça...), je n'ai rien trouvé de croustillant à raconter. Je ne me souviens pas du nom de l'auberge (ni même la raison qui faisait qu'on avait le droit d'y retourner après le boxon qu'on y mettait, d'ailleurs). Je ne me souviens plus des missions (mais bon, il devait certainement y avoir une épée vorpale +5 à récupérer, caché par une dangereuse bande de 3 ou 4 gobelins...).
Ensuite, je suis assez d'accord avec toi : raconter une anecdote, ça favorise les vieux routards (qui ont encore toute leur tête ; je ne me sens donc pas concerné) ; hors les djeunz ont aussi le droit d'en proffiter, donc autant se permettre de raconter des histoires (qu'on espère intéressantes, d'ailleurs).
Oui, j'étais aussi un peu partagé sur le ton à donner aux textes de ce mur.
Pour le coup, j'aurais plus vu un petit concours de brèves de comptoirs façon Laelith, pour le côté fun de la chose. L'avantage c'est qu'après quelques exemples des anciens, les nouveaux peuvent rapidement prendre le ton et la mesure même sans forcément connaitre les lieux.
Je pense qu'il est claire que l’anecdote peu avoir été vécue ou pas, peu importe. Il faut qu'elle soit plausible dans le cadre de Laelith. À mon avis elle doit coller au principe de la nouvelle, en plus court encore. Entrée rapide dans l'action et conclusion surprenante, décalée. J'ai moi-même été tenté de recycler 2 ou 3 machins qui trainent au fond d'un disque dur, mais faut que ça colle spécifiquement à la Cité du Roi Dieu, sans artifices et là ça ne va pas.
Bon courage aux participants et bravo à ceux qui s'y exercent , car contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'exercice est moins évident qu'écrire 40 pages au libre court.
Pire : le canon étant en cours de réécriture/complétion, il me parait assez délicat d'y insérer ses propres aventures. Raconter une histoire plausible dans Laelith, ça veut d'abord dire ne pas raconter une histoire qui contredise Laelith. Et le plus sûr pour ça, c'est de créer des choses en marge de l'Histoire (ou la Géographie) officielle. En tant que joueurs et MJ, on s'accaparera Laelith, on changera de qu'on veut, on repeuplera si on veut, on écrira son histoire. Mais pour le Mur, c'est plus compliqué justement. D'où, à mon avis, le nombre de textes peut-être un peu génériques - en tout cas personnellement je plaide coupable : si le mien a été écrit en regardant plans et descriptions de Laelith, si j'imagine sans peine les égoûts en terrasse et les galeries de service qui sillonnent le sous-sol de la cité (la Grande Cascade n'étant qu'une manière de figurer l'égoût courant sous les Mille Marches vu par l'esprit d'un rat), et si enfin Laelith est indéniablement propice à toutes sortes de conjurations et opérations clandestines plus ou moins mortelles sous l'apparente sécurité de la Haute Terrasse, j'ai fait en sorte de n'y mêler aucun protagoniste canonique, aucune date, aucun lieu officiel. C'était l'avantage de partir sur un narrateur à quatre pattes : Laelith n'est pas mystique à ses yeux, c'est une série de tunnels, de raccourcis, de règles à suivre et d'habitudes à connaître. Ici les hommes découpent des vaches, ici ils déversent leurs excréments, ici ça monte, ici c'est calme. Le seul humain qu'il croise régulièrement, c'est le ratier, un salopard qui traine dans les galeries, pose des pièges cruels et collectionne les cadavres. Bref, Laelith est en arrière-plan, dans l'œil du lecteur, pas dans le texte.
Et c'est dans cet esprit que je vote. Je lis des histoires qui peuvent très plausiblement se dérouler à Laelith telle que je l'imagine.
Je ne sais pas si Ange est hors sujet ou non (qu'importe là), mais gros travail en tous cas^^
Après, il y a des anecdotes déguisées - il y a des années de cela, mes joueurs avaient mis le feu à une boucherie (une sombre histoire de règlement de comptes) ; le post que je viens de mettre est un clin d'oeil à ceux qui se reconnaîtront
Tout ça pour dire que dans mon optique, il s'agit de faire vivre la ville - les récits que je lis sur le mur semblent plus ou moins tous entrer dans ce cas de figure.
Vu la News, c'est plus des histoires et anecdotes pendant cette PP, pas du vécu sur Laelith.
Je réponds ici au commentaire qui n'est fait dans le post du mur :
Hum, c'est un habile détournement de cette célèbre chanson du blond trouvère, Shilliam Weller : La Ville de l'Aurore - en hommage à Laelith.
Madrigal
Oui, si tu sélectionnes la dernière ligne de mon post, la source apparaître tu verras^^ Certains l'avaient peut-être vu, ce n'est pas en blanc/blanc. Je garde ton titre du coup.
J’avais envie de partager un peu plus le contexte de la petite histoire que j’ai proposé pour le concours. Il s'agit en quelque sorte de ce que j'ai "coupé au montage".
Mes souvenirs de Laelith en tant que joueur, c’est un petit groupe de 3 PJ héros/bras-cassé (au choix) : Agnar, le nain philosophe, Rodolphe de la Marche, 3ème du nom, prétendu noble et Goran: un barbare pas vraiment futé (surnommé INThuit… ).
Ces 3 héros se voient confier une mission improbable. Ils doivent retrouver un jeune homme, citoyen Laelithien, disparu récemment et répondant au nom de « Beren ». Entre Rodolphe qui refuse de parler aux gueux et Goran qui est du genre « on frappe d’abord, on mène l’enquête après… d’ailleurs c’est quoi une enquête ? » nos investigations ont connu des hauts et des bas… mais surtout des bas et Beren semblait devoir rester à jamais une disparition non élucidée.
Malgré tout, « not’ pov’ Beren » comme nous l’appelions est devenu un PNJ insaisissable récurrent dans les quelques soirées laelithiennes qui ont suivit :
MJ : « Vous entrez donc la Taverne du Chat Pourri, que faites-vous ? »
Agnar : « Je dévisage l’assemblée. Au fond de la salle j’aperçois un jeune homme que je reconnais aussitôt, c’est "not’ pov’ Beren" »
MJ: « Tu t’approches de lui, mais tu te rend compte de ton erreur: il s’agit de Julius, le plus célèbre pilier de bar de la Chaussée du Lac ».
Plus tard:
MJ : « Vous entrez dans la forge, que faites-vous ? »
Rodolphe : « Je négocie le prix pour l’affutage de mon épée avec le forgeron. Et je remarque que le jeune homme au fond, visiblement l’apprenti du forgeron n’est autre que Beren. »
MJ (forgeron) : « C’est mon fils que tu dévisages comme ça… qu’est-ce que tu lui veux ? »
bref… "not’ pov’ Beren" était devenu notre PNJ fétiche bien que nous ne l’ayons jamais retrouvé.
Les semaines passent et nous nous faisons une petite soirée « Appel de Cthulhu » , même groupe de joueurs, mais c’est "Rodolphe" qui est MJ. La soirée se passe comme prévu: nos persos sombrent tous dans la folie… et lors du dénouement final un PNJ serviteur des grands Anciens fait son apparition il se nomme Notpovberen. La boucle était presque bouclée. Il suffisait de découvrir les circonstances exactes de la disparition de Beren et c’est ce que je dévoile sur le mur.
J'ai mis un petit pouce vers le bas à Damien C. pour l'énoncé du concours, bien que je n'en avais pas vraiment envie. Mais bon... ca semblait bizarre que seul son post n'en ait pas
- Rilax
[Mode schizo : ON ; Mais ça se fait naturellement : rassurez-vous]
T'as raison vieux, autant de production, autant de travail, d'humour, de souvenirs, d'imagination et toujours de bonne volonté pour un total de 239 versus 244 ... Alors que les pouces-bas ne changeront rien... Ca me dérange aussi. C'est un peu la honte en fait, et BBE n'y est pour rien ; C'est rageant, parce qu'ils ont pourtant le dos large et c'est parfois bien pratique.
- Buggy
Ouais, c'est assez surprenant en fait. Je fais 5-5 avec mes deux textes alors que le second me parait indéniablement plus ancré dans Laelith (et globalement mieux foutu). Je ne suis pas pour donner des par principe aux participants (surtout pas !) mais le ratio / est quand même assez piteux. Heureusement que quelques très bons textes rattrapent le niveau parce qu'en l'état c'est pas hyper motivant pour les écrivaillons... Au passage, n'hésitez pas à venir expliquer ici ce qui ne vous plait pas dans tel ou tel texte, ça permettra à tout le monde d'éventuellement redresser la barre.
Honnêtement je n'ai pas tout lu, certains textes sont trop long pour des anecdotes (ce qui n'empêche pas leur qualité). Cela dit, si l'on s'en réfère à l'énoncé de Damien, quasiment tout est hors sujet quand même. Même le mien qui fait référence à l'épisode des énigmes en début de PP.
Pour cette histoire de pouces, j'imagine qu'il y a aussi une part de juge et parti.
certains textes sont trop long pour des anecdotes (ce qui n'empêche pas leur qualité). Cela dit, si l'on s'en réfère à l'énoncé de Damien, quasiment tout est hors sujet quand même. Même le mien qui fait référence à l'épisode des énigmes en début de PP.
Sigfrid
C'est exactement le problème pour moi !
Bien que la plupart des récits soient plutôt remarquable et très intéressant (voir inspirant pour de futur scénarii pour certains) cela reste Hors Sujet quant à l'énoncé de Damien. Je ne juge pas la qualité des divers écrits. Je suis loin d'avoir ce talent là. Cela serait très prétentieux de ma part.
Pour ma part, je pense que le plus rapprochant de l'objectif sont les brèves de comptoirs. Non sans un certain humour qui me plaît assez.
- GiBa
Bonjour à toutes et à tous.
Voici quelques propositions ludiques pour rebondir sur l'idée de "doudilain blanc" évoquée dans le fil "Le Mur de l'échelle du savoir".
Comme il y a peu de chances que qui que ce soit repère le dit message, sauf à être très observateur, l'idéal est sans doute de confier à un PNJ (poivrot, enfant, voyageur, etc.) la tâche de mentionner la mystérieuse créature à portée d'oreille des personnages des joueurs.
Cela devrait en revanche n'être qu'un détail parmi d'autres, une bribe de conversation perdue au milieu de la foule d'informations que ne manquera pas de compter votre magnifique description de la scène alors en cours (auberge bondée, scène de marché, etc.)
Toutefois, si un personnage souhaitait malgré tout en apprendre davantage sur cette histoire de doudilain blanc, rien n'empêche de botter en touche (le poivrot pourrait se mettre à parler de toute autre chose, l'enfant ne plus se rappeler où il a entendu l'histoire, le voyageur rétorquer "vous avez mal compris, je disais à mon ami à quel point est doux le lin blanc"). Bref, détail insignifiant, malentendu, fausse piste, l'anecdote devrait être vite oubliée (à supposer qu'elle ait seulement attiré l'attention en premier lieu).
Laissez passer quelques séances puis, lors d'une aventure à laquelle participent les personnages des joueurs, mais toujours en marge de celle-ci et de façon anecdotique, laissez penser à vos joueurs, alors en quête d'indices que telle trace sur le mur qu'ils pensaient naturelle pourraient en fait représenter quelque chose de plus concret (ne confiez qu'au PJ aux sens les plus aiguisés ou à l'imagination la plus développée qu'il semble reconnaître un doudilain) ou, s'ils sont en fâcheuse posture, qu'il leur semble avoir aperçu du coin de l'oeil la queue blanche d'un petit animal au coin de la rue, leur révélant par là une issue inespérée à la situation désastreuse dans laquelle ils s'étaient fourrés. Bref, l'indice sur le mur ou l'animal aperçu devrait les aider soit à se sortir de la fâcheuse posture dans laquelle ils se trouvent, soit à s'orienter correctement dans leur enquête.
Néanmoins, cette nouvelle manifestation du doudilain blanc devrait elle aussi rester subtile (la queue blanche pourrait aussi bien avoir appartenu à un chat, la forme peinte être très vague et ne pas faire l'unanimité au sein du groupe, etc.)
Renouvelez l'opération aussi souvent que vous le souhaitez mais de préférence ni de façon trop rapprochée ni de manière trop évidente.
Et si jamais les personnages malgré vos précautions (ou parce qu'ils ont décidément vraiment trop de temps libre) décident d'enquêter plus avant sur la rumeur voulant qu'existe bel et bien un doudilain blanc, arrangez-vous pour que nul ne semble en mesure de pouvoir les renseigner, ni les sages, ni les bardes et pas plus les enfants, pourtant friands de ce genre d'histoires à priori.
Vous pouvez également décider de rendre introuvables (ou "amnésiques") les personnes par qui pour la première fois les personnages ont entendu parler de la mystérieuse créature.
Et puis, alors que vraisemblablement aucun de vos joueurs ne se souvient plus de cette histoire (à supposer qu'ils y aient prêté attention par le passé, ne serait-ce qu'une fois), faites leur croiser, toujours en marge de votre chronique principale, un PNJ (récurrent ou pas) ayant (lui aussi) entendu parler du doudilain blanc (pour avoir lu l'inscription sur le mur ?) et en ayant même vu un (ou pensant en avoir vu un en tout cas). Il aura même tenté de le suivre, pour découvrir qu'en fait il ne s'agissait que d'un attrape-nigaud, un piège à touriste élaboré par un filou ayant lui aussi soit lu le message sur le mur soit entendu parler de la mystérieuse créature et y ayant vu l'occasion d'en tirer des revenus en attirant les victimes dans des traquenards et en les détroussant (que ce soit au moyen d'un véritable animal "costumé" ou au moyen d'une illusion magique).
On pourrait alors penser l'affaire semble close, l'escroquerie ayant été révélée et ses auteurs enfermés/exilés/etc. (le chef des escrocs pourra même avouer avoir écrit le message original, que ce soit sous la torture ou pour obtenir une réduction de sa peine).
Mais si quelques séances après, l'un des personnages, de nouveau en quête d'indices, en danger ou alors qu'il se pose des questions existentielles (sisi, il paraît que parfois ça leur arrive) pensait apercevoir un bout de queue blanche ou une forme familière dessinée sur un mur ?
Et si suivre le doudilain blanc menait vraiment quelque part cette fois, que le voyage soit réel, onirique ou un mélange des deux ? Et si ce chemin menait à un endroit pour chacun différent ? À un bon samaritain, à un endroit "là sans être là", à un noble désoeuvré friand d'énigmes ?
Bref, les options ne manquent pas, des plus pragmatiques au plus mystiques/poétiques.
En espérant que ça en aura inspiré certain(e)s parmi vous. N'hésitez pas, le cas échéant, à me faire part de vos retours. On n'a jamais trop d'idées farfelues à se mettre sous la dent.