[instructif] De la situation des auteur.trice.s 113
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A lire. Si cela pouvait en décourager certains de télécharger des PDFs illégalement...
100% d'accord avec le principe, mais aussi 100% opposé à cette insupportable écriture inclusive.
Ses promoteurs pensent ils une seconde au mal qu'ils font à la langue et à plus forte raison à George Perec ?
Sauriak
Bah, pour soutenir Sauriak, autour de moi, que ce soit feministes (et des gratinées) ou pas, homo ou hétéros (ou autre non binaire etc), on boycott tous direct l"écriture inclusive... Donc en fait ça dessert d'emblée le propos quelqu'il soit... Ecriture inclusive ? on lit pas direct quelque soit le propos. Et c'est général autour de moi....
Propos du post initial que je connais, pour fréquenter des auteurs de jdrs ou des auteurs tout court... ou des artistes musicos etc...
Bref le propos de sauriak n'est pas sans raisons...
- Julien Dutel
C'est très bien, mais du coup d'un post sur la juste rémunération des auteurs on risque de passer à un débat sur l'écriture inclusive abrégée (qui a déjà été mené, avec les mêmes personnes, les mêmes arguments, et qui au final ne mène à rien puisque c'est une appréciation personnelle). C'est ce que souligne Dohnar. C'est ce que je souligne. Et c'est efectivement problématique.
Je vais être honnête : dans le contexte de ce post, on s'en fiche un peu de l'avis (qu'il soit positif ou négatif d'ailleurs) des gens sur l'écriture inclusive. Dans les faits, c'est un article qui parle d'un vrai phénomène qui fait que les auteurs sont aujourd'hui majoritairement dans l'incapacité de vivre correctement de leur profession. Et c'est peut-être plus important que de savoir que l'un et ses copains boycotte un type d'écriture et que l'autre a l'impression de s'écorcher les yeux et qu'il pense que ça tue la langue. Tout comme c'est certainement plus important que de savoir si c'est justifié ou non cette écriture.
(je suis désolé, j'ai l'air un peu en colère, mais c'est un vrai sujet de fond, déjà très invisible pour une immense majorité de la population qui s'en bat les couilles. Un sujet qui parle de gens qui nous concernent, d'ailleurs, parce que je suppose que vous aussi vous lisez des livres, comme je le fais. Et que le milieu qui nous rassemble vit aussi grâce à ses auteurs qui eux mêmes sont pour la plupart en france rarement totalement dédiés à cette activité là. Peut-être pourrait-on parler du fond du sujet pour éviter la forme de l'article, pour une fois ?)
- Nioux
Je pense que le cas des auteurs des jdr est un peu à part, vu qu'ils sont souvent rémunérés au nombre de signes, ou de pages, ou avec un bonus débloqué par les pledges, rarement au pourcentage des ventes.
Pour ce qui est du marché du livre, en effet la part qui revient à l'auteur est minime. On trouve toujours plein de raisons pour justifier cet état de fait, le distributeur prend les risques, il a bcp d'invendus etc. mais au final, sans auteur, pas de livre. Si j'osais je comparerais ça aux producteurs de lait.
Concernant le débat sur l'écriture machin-truc, j'en ai réellement rien à f....
- Judge Ju
- et
- Judge Ju
Pour le débat sur l’écriture inclusive ce n’est pas le sujet, donc merci d’aller vous « écharper » ailleurs.
Personnellement j’ai noté un point assez intéressant, à savoir le phénomène de surproduction, phénomène que l’on retrouve aussi dans d’autres activités créatrices comme le jeu de société. Vu que les auteurs vivent difficilement car leur rémunération sur un ouvrage est faible cela encourage à produire, phénomène encouragé par les éditeurs. Mauvaise pioche ! Cela engendre une surproduction, des invendus, des marges plus faibles, donc une moindre rémunération... Un cercle vicieux au final qui ne va pas dans le bon sens. Ceux qui en paye le prix sont au final les auteurs qui sont la variable d’ajustement !
Le truc si on lit l'article, c'est que bien d'autres facteurs que le téléchargement illicite entrent en jeu, et on a même l'impression que c'est un facteur mineur par rapport aux autres. Pourtant, c'est le seul sur lequel nous pouvons directement influer en tant que lecteur, le reste étant affaire de choix politiques et d'accaparemment des revenus par l'un ou par l'autre.
J'ai retenu quand même une phrase qui m'a frappée dans la section consacrée à la responsabilité individuelle :
Que dire de celles et ceux qui proposent nos ouvrages aux sites de piratage, réclamant ensuite des remerciements en commentaires (cela, particulièrement, me laisse sans voix...) ?
Mais sinon, l'essentiel de l'article énumère tous les coups bas aux auteurs portés par les nouvelles lois, les impacts des changements de taux de CSG, de TVA, etc... et là, à part voter, on y peut pas grand chose à notre niveau.
- Judge Ju
Je trouve que c’est l’intérêt de l’article. De présenter le problème dans son ensemble et pas seulement de taper sur les uns ou les autres. Franchement il y a quand même des choses assez édifiantes sur les problématiques de statut ou de la méconnaissance (voulue ???) des éditeurs/distributeurs à ce niveau.
Chacun a donc sa part de responsabilité et nous en avons une aussi individuellement. Si déjà tout le monde respectait sa part de « contrat » ce serait bien.
- Nioux
Pour le débat sur l’écriture inclusive ce n’est pas le sujet, donc merci d’aller vous « écharper » ailleurs.
Personnellement j’ai noté un point assez intéressant, à savoir le phénomène de surproduction, phénomène que l’on retrouve aussi dans d’autres activités créatrices comme le jeu de société. Vu que les auteurs vivent difficilement car leur rémunération sur un ouvrage est faible cela encourage à produire, phénomène encouragé par les éditeurs. Mauvaise pioche ! Cela engendre une surproduction, des invendus, des marges plus faibles, donc une moindre rémunération... Un cercle vicieux au final qui ne va pas dans le bon sens. Ceux qui en paye le prix sont au final les auteurs qui sont la variable d’ajustement !
Judge Ju
Heureusement qu'on ne retrouve pas cette méthode chez les éditeurs de jdr !
Oui oui, il est très bien cet article, même si j'ai un peu peur qu'il soit trop "technique" par moments. Je connais déjà pas mal le sujet et j'ai pourtant appris quelques subtilités, sur le régime des auteurs.
Après, il y a éditeur et éditeur. Difficile de comparer Larousse à BBE, même s'ils font tous les deux du "jeu de rôle"
C'est comme les chasseurs quoi... même si ça tient plus à un rapport de force entre le pot de fer et le pot de terre.
PS : et pour en rajouter une couche sur l'écriture inclusive, je n'aurais même pas remarqué son utilisation si quelqu'un n'avait pas fait la remarque ici. Non pas que je sois pour, mais là elle n'est pas utilisée de manière massive, donc ça passe à la lecture.
- Rom1-5167
Heu c'est pas moi qui ai écrit ça...
Nioux
Non c'est moi, mais j'adore ce genre de réponse lapidaire pour faire le malin. Histoire d'alimenter le débat : tu es rémunéré au pourcentage, dans quelles conditions, elles te paraissent favorables ou défavorables ? Ca sera peut-êre plus constructif.
- Julien Dutel
- et
- Rom1-5167
Je pense qu'il a adoré ton affirmation assez absolue. En outre, que les gens soient payés au signe ou au pourcentage ne change absolument pas le fond de l'article. Du coup ce n'est pas différent, et ce ne sont pas les bonus débloqués sur certains projets par les pledges qui rend la profession d'auteur de JDR viable, ni plus viable que celle décrite dans l'article.
Je suis payé quasi de la même façon que pour mes romans.
Donc oui, je suis payé en droits d'auteurs pour une grosse majorité de mes écrits JdR (à l'exclusion des articles - qui sont des piges, donc c'est normal).
Et c'est le cas pour la grosse majorité d'auteurs que je connais. Donc le cas des auteurs de JdR ne diffèrent en rien de celui des écrivains - catégorie à laquelle ils appartiennent de plein droit.
En outre, que les gens soient payés au signe ou au pourcentage ne change absolument pas le fond de l'article. Du coup ce n'est pas différent, et ce ne sont pas les bonus débloqués sur certains projets par les pledges qui rend la profession d'auteur de JDR viable, ni plus viable que celle décrite dans l'article.
Julien Dutel
Il me semble, vu par mon tout petit bout de lorgnette, que cela dépend quand même pas mal du modèle économique choisi. L'auto-édition (via un site d'impression à la demande) et les conditions financières de la collaboration avec le label CHIBI me permettent de toucher un joli pourcentage sur chaque exemplaire vendu d'un de mes travaux... Un pourcentage que je sais tres nettement superieur à celui que j'aurais pu esperer dans le cadre d'une structure d'édition classique.
En toute franchise, pour un auteur ayant l'objectif de vivre de sa plume, l'édition jdr traditionnelle avec présence du jeu en boutiques me parait être d'avantage une mauvaise habitude qu'autre chose. Après il faut voir aussi a combien on valorise (en terme de satisfaction égotique et intellectuelle) le fait d'avoir son jeu présent en boutique au format "blockbuster".
- Julien Dutel
Honnêtement je ne sais pas, c'est à mettre en rapport avec ce que tu peux faire toi même, et le nombre de ventes que tu peux espérer, d'avec qui tu collabores, etc... Et de ton ambition.
Je pense par exemple que dans le cadre de ce que tu fais (du jeu très resserré, très condensé) c'est carrément une bonne idée. Dans, par exemple, ce que j'aime écrire (des trucs un peu plus mastocs), je ne suis pas certains que Chibi ou une structure équivalente me permettrait de mieux gagner que ce que je gagne dans une structure tradi.