BEAST & BARBARIANS VF 2045
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Après, ça correspond aussi au style de magie de Nehwon : rare, pas facile à mettre en jeu, qui nécessite de la préparation pour réussir : pour chaque round consacré à la préparation de son sort, le magicien annule un point de malus.
Pour le héros en pagne, ça n'irait pas de prendre l'atout générique de swade "Héros sans armure" ? Un héros sans armure possède +2 à ses jets d'encaissement, c'est déjà pas mal.
Si, tu as raison : dans les règles de base, en Deluxe comme en SWADE, c'est bien deux points ignorés par round de préparation.
Mais dans le setting Lankhmar, c'est un seul point par round (p. 28). C'est celui que j'ai regardé parce que plusieurs personnes avaient mentionné Lankhmar, mais en effet c'est un système de magie largement modifié par rapport au standard.
Je viens de remarquer en comparant qu'en Deluxe, le malus pour la magie sans PP était PP/2 arrondi à l'inferieur (p 167). Apparemment les concepteurs ont estimé que c'était trop facile, puisque ce fut modifié en SWADE.
Ah, merci pour cette précision sur la limite d'un round de concentration, elle m'avait échappé (je n'ai jamais joué cette règle en swade, de ce fait je ne l'ai guère que survolée).
Pour la conversion de Lankhmar en Swade, je n'ai pas du tout suivi. Mais ce ne serait pas illogique en effet, si le système sans point de pouvoir est bien rôdé, de l'utiliser plutôt que d'en créer un autre proche mais différent. Merci du tuyau !
Quel exemple ? SWADE p. 151 dit qu'une ou plusieurs Activations d'un même ou de plusieurs pouvoirs peuvent faire partie d'actions multiples. Après il y a renvoi aux règles concernées. Je ne vois pas mention d'exception concernant le MAM donc pour moi, il s'applique de base.
Il existe des cas spécifiques à des univers donnés (par exemple Sortilero dans DWW) où on peut ignorer le MAM apporté par une Activation, mais elle compte toujours dans la limite des 3 actions. Comme ça, je ne vois pas d'exception dans les règles de base.
- Boze
- Exact, ou pour se rappeler que leur chef qui partage le même profil en version Joker ignore sa 1re Blessure.
- Normalement non, et il y a habitude. Le premier zombi, ça surprend mais après le 15e dans la nuit, on hurle plus par réflexe que par réelle Terreur. Voir Terreur > Devenir blasé dans SWADE p. 144. Après un malus circonstanciel (genre tomber sur un troupeau de zombis), cela reste à l'appréciation du meneur et c'est contextuel. Dans un univers horrifique, oui, sans doute un malus. Dans un univers plus héroïque, pas forcément.
Il y a volontairement des trous dans l'univers pour justement laisser chaque table s'approprier l'univers à sa façon.
Pour ma part j'avais appliqué à la lettre : hors des jeunes garçons envoyés sur le continent sitôt sevrés, aucun hommes n'est toléré sur l'île et doit être abattu à vue. Il y a toujours la crainte que les mâles reprennent pied sur l'île pour la disputer.
Ce qui pose plein de question auxquelles j'ai tâché d'anticiper les réponses aux questions des joueurs et mes besoins pour une aventure ascaïenne. Ce qui suit est donc un mélange de ce que j'ai pu lire, de ce que j'ai parlé avec d'autres meneurs et de ce j'ai cogité dans mon coin sans que je ne sache plus ce qui est canonique ou personnel.
1) Pas d'homme à Ascaïa, c'est un interdit strict, entre religion et crainte révérentuielle (un homme à Ascaïa serait l'augure de l'Imminence de la Grand Invasion) !
Je vois Ascaïa comme une île plateau avec juste un endroit où les falaises éboulées laissent un large pente. En haut de la pente, le Mur, ultime rempart contre l'inévitable invasion mâle attendu de pied ferme depuis des génération.
La pente elle-même est un glacis : aucune construction n'y est toléré. La route du port y serpente avec son balai permanent de marchandises.
La ville basse est sur le rivage, fortifiée vers le large. Bâtie sur le sol, elle n'admet aucun homme conformément à la loi. Ici logent les femmes qui travaillent au port. Quelques entrepôts permettent les rotations de marchandise. Celles de l'intérieur arrive dans les derniers jours, toujours dans la crainte d'un raid.
Son port intérieur est gagné sur la mer avec ses longues jetées digues, fortifiées vers l'extérieur comme il se doit. Il est réservé aux navires ascaïens et permet l'accès au chantier naval. Chaque jetée arrive à terre par une poterne où des archères abattent tout homme tentant de passer. Comme le commerce des esclaves est l'une des principales ressources de l'île, il n'est pas rare d'avoir des contingent de mâles, du moins ceux qui pour une raison quelconque n'ont pas été acheminé directement du lieu de capture à leur lieu de revente. Pour cela des bateaux-prisons plus ou moins insalubres mouillent juste à l'écart. Notez qu'il suffit à une femme de demander l'aide d'une Amazone pour être aussitôt émancipée de sa condition d'esclave et conduite sur l'île pour son entrainement obligatoire, façon Sparte (service militaire obligatoire avec séances de rattrapage intensive pour les nouvelles).
L'avant-port, moins fortifié, est le port des étrangers, accessibles aux autres navires amis ou tolérés. C'est ici que les hommes libres peuvent aller. Par contre ils doivent envoyer une femme de confiance dans l'enceinte pour toutes tractations, diplomatie, etc.
2) Bon, et comment on fait des petites Amazones alors ?
La première possibilité, quand on est une jeune guerrière ou matelote boostée par son entrainement et en mal de maternité, on s'engage dans la marine pour courir le monde, rencontrer des hommes au passage et ramener ses filles au bercail. Bon, c'est la loterie et c'est le drame quand c'est un petit gars. La plupart les abandonne alors sans sourciller (du moins celles nées sur Ascaia et endoctrinées depuis leur naissance).
Certaines ne supportent pas et s'exilent volontairement. On en retrouve beaucoup dans le Sud des Terres Frontières, ce qui a créé un endroit plutôt favorable, ou du moins tolérant, envers les Amazones. Beaucoup de p'tits gars de là-bas sont des enfants renvoyés d'Ascaïa. On parlait d'abandon plus haut, mais c'est généralement dans la famille du père, si celui-ci est connu, ou dans un réseau de sympathisantes.
Mais celles qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas, courir les mers ? Là, il a fallu être inventif. La loi est stricte : aucun homme sur le sol d'Ascaïa. Il y a deux solutions :
- des esclaves de passage sur un navire ascaïen (en évitant les "bêtes" parquées dans les bateaux-prisons proprement dit.
- le lupanar : une aiguille de roche détachée des falaises (pensez façon Étretat en plus massif). Entièrment construit de "maisons" en bois qui la ceinturent sur pratiquement toute sa hauteur. Il est difficilement ravitaillé en barque à marée haute, les récifs ne pardonnant pas quand l'eau baisse. C'est une prison naturelle. Un pont de planches et de cordes le relie à l'île, un fortin à flanc de falaise avec une garde sévère. Toute femme peut y circuler librement, y chercher un géniteur ou le plaisir d'une étreinte. La discipline est laissée aux hommes entre eux. Sachant qu'il suffit de couper l'approvisionnement d'eau douce ou de vivre pour les rendre dociles. Officiellement ce sont tous des esclaves mais plutôt genre harem. Certains y demeurent longtemps, d'autres jugés indociles sont revendus et aussitô remplacés.
- [edit] un homme libre dans l'avant-port. Dans mon scénario, l'amant de l'une des reines sœurs est un émissaire. Il vient régulièrement, sa sœur lui servant d'émissaire au sol. La reine vient le visiter sur son navire, avec ses deux filles, dont l'héritière, et voir comment grandit son fils. Depuis son couronnement, elle n'a plus jamais quitté l'île. La fidélité mutuelle des deux amants est reconnue et saluée sans pour autant constituer une norme plus un idéal qui n'est normalement que pour les rêveurs.
3) Comme dans beaucoup de sociétés antiques ou médiévales, la natalité est encouragée, voir il y a une pression sociale : Ascaïa a besoin de vos filles ! Par l'un des deux trois moyens ci-dessus et surtout par l'accueil de femmes de tout horizon qui demandent asile (et devront remplir leurs devoirs civiques et militaires en retour). Et certaines mères reviennent sur l'île une fois leurs garçons adultes.
J'ai ajouté les hommes de l'avant-port et un exemple lié à ma table et plus précisément mon scénario.
Celui-ci était centré sur l'Amazone de ma joueuse (dans ma campagne, j'avais un épisode spécial par perso régulier). Tous les autres joueurs ont incarné une version féminine et ascaïenne de leur perso par simplicité avec report de l'xp mais pas d'éventuel funeste destin.
Et la joueuse elle-même avait très bien réagi au lupanar où l'une des scènes clés a eu lieu.
Non. La ville basse (le port), Ascaia proprement dite a l'abri de ses murailles façon cité grecque. Et le reste des domaines agricoles avec à leur tête les familles nobles. Je partais du principe que l'île peut être chichement autarcique si le port tombe mais vit dans une opulence spartiate grâce au commerce (mission de dé-piratage et esclavagisme inclus) et à la pêche.
Donc campagne quasi déserte hors des travaux des champs ou aux fermes proprement dites. Cité dignement populeuse. Port grouillant.