Contes de l'automne 1: Six lances silencieuses 46
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Bonjour, j'écris à mes heures perdues des histoires de bardes et je me suis dit que je pourrais les partager avec vous au rythme d'une par jour. Tout retour serait très apprécié, bon conte!
Six lances silencieuses
Six lances silencieuses s’unissent sous serment
Six silhouettes poursuivent ce sentier si sanglant
Sourires carnassiers sous cimiers scintillants
Sombres assassins décidés s’avançant
Six s’élancent sous ce ciel complice
Six se souviennent ! Ces insensés sévices !
Ces sons ! Innocences sensibles souillées !
Vicieux despote ce soir soit transpercé !
Ce sale seigneur entasse vices et hubris
Apparence saine dissimule immondice
Ses conseillers saouls s’amusent insouciants
Ses tristes servantes soupirent se souciant
Si soudain six spadassins surgissent !
Percez ces sbires ! Commencez cette lice !
Soldats dispersés sur festin ensanglanté
Six lances silencieuses sont ce soir assoiffées !
Six lances assassinent doucement
Six sœurs prononcent serment
Sonne ce son, surgisse justice !
Ainsi cette souillure s’abolisse !
Six lances silencieuses, six signes d’espoir
Six lances silencieuses, scellent cette histoire
!
Merci pour ces mots encourageant !!
Oyez, oyez bel auditoire
Oyez le conte de ce soir
Mer, amère mère merveilleuse
La coque du canotier crisse sinistre
Eaux calmes s’agitent, tentacules surgissent
Le kraken craquelle, écrase, brise la barcasse
Et casse sa croûte de toutes ces carcasses
Les mouvements de la mère malmenaient le marin
Le goût amère du sel lui portaient les embruns
Il avait un tonneau accroché de ses mains
Et dérivait ainsi échappé du festin
L’eau séant s’infiltrait et fripait sa peau
Assoiffé il crevait au milieu de l’eau
Le capitaine vaniteux défia la tempête
Il jura, maudit ! De n’avoir vu la bête
Ses larmes versées se mêlaient à la mer
Le vent cessa de souffler puis il fit temps clair
La mort à ses côtés écoutait ses prières
Elle n’eut aucune pitié et le voua aux enfers
Merveilleuse Mer veilleuse le prit en pitié
L’emportait d’un courant qui fit tord à la Mort
Et la nuit venue sur une île l’a échoué
Lui rendu à la terre, elle oublia son sort
Mémorise marin la mémoire de la Mer
Ta vie mise entre ses mains, aime-la sincère
Une petite chanson courte pour ce soir
Le Chant de l’Eau
Écoute le chant apaisant de l’eau,
Qui du haut des rochers se jette en cascade,
Entends le doux clapotis des mots
Que chantonne la Fée, tout à sa baignade
Un grand merci pour vos pouces, en cette soirée pluvieuse nous parlerons de guerre
La guerre de Guibolle
Guibolle le gamin galère et s’égare en guerre
Les grands guerriers agressent mais ne l’aident guère
Le gueux gamin dégueux dégotte un quignon
Gargarise une goutte glanée sur le gazon
Garçon gueule et dégueule quand soldat le guette
Gare le gourdin du garde dégomme sa gambette
Guibolle grogne et gigote et goûte la misère
Nul guerre ne gagne gloire aujourd’hui comme naguère
Louons ce soir les merveilles de la nature avec deux courtes poésies.
La montagne
Élan de la terre qui embrasse le ciel
S’élève ton pic aux neiges éternelles
A tes pieds naissent les lacs et les vallées
Creusées par la course de tes torrents gelés
Sentinelle d’horizon ta silhouette découplée
Émerveille mon être et l’emplit de fierté
Songe d’un simple souvenir
Quand à l’horizon s’embrase le disque solaire
Que s’embrassent et s’emmêlent le ciel et la mer
On écoute chanter le refrain des embruns
On s’inspire, on respire l’essence de l’air marin
Des traces de pas qui s’effacent dans les dunes
Et las on se prélasse au bord de la lagune
Le sable s’égrène dans nos mains enserrées
Ainsi se serrent nos corps, simple sérénité
Ce soir je vous invite à suivre les aventures d'un étonnant meunier!
Le meunier démuni
Un matin le meunier se trouve bien démuni
Son moulin est à l’arrêt, la rivière est asséchée
Curieux, furieux, il tourne en rond et bondit
Gare au responsable, je m’en vais le rosser
Il suit d’un bon pas le lit de l’eau desséché
Et là découvre alors un énorme rocher
Qui bloque la rivière et la détourne aussi
Vers la baignoire de pierre d’un géant tout sali
En lui peur et colère sont tout mélangés
Que peut donc bien faire le démuni meunier ?
Il s’en va doucement, rebrousse chemin
S’assoit sur une souche et pense jusqu’au matin
Il espionne le géant qui mâchouille deux vaches
Le voit tailler un arbre de son énorme hache
Enfin prendre son bain et s’endormir dedans
Pour le meunier malin est venu le moment
Au réveil le géant est couvert de faux boutons
Fait par le meunier à l’aide de champignons
Caché dans les buissons il s’écrit très fort
‘Libère la rivière ou soit malade et mort’
Le géant surpris ne sait plus quoi faire
Ses bras s’en tremblent et débloquent la pierre
Enfin coule encore la jolie rivière
Et dès lors s’en va le meunier plus prospère
- Jadawin
Aujourd'hui une histoire qui parlera aux vieux loups de mer
Six reines sirènes
Sur le sable se prélassent six reines sirènes sereines
Jaloux triste sire Haine espionne six souveraines
Espion aspire à séduire et sème sa dissension
Subtiles syllabes, sublimes manipulations
Quelle querelle ! De tout cœurs elles hèlent
Crient et martèlent, des si belles décibels
Tant et si bien qu’au loin se noient mille marins
Tentés par l’entêtant tintement qui les atteins
Sire Haine soumis à si insaisissable saisie
Silencieux avance, s’immerge sans résistance
Chanson chasse ses charmes, son des chants châtie
Six reines sirènes s’éclaboussent et dansent
Un grand merci aux lecteurs et aux lectrices de ce fil, ce soir c'est le temps de l'éclipse
Quand arrive l’éclipse
Le coq écarquillé croise le hiboux hébété
Faut-il se lever ou alors sommeiller ?
Le loup hurle à la lune de retourner se coucher
Quand un vieux vampire voit un bout de soleil briller
La lune et le Soleil, dragons enfin enlacés
Fruit de leur amour sur terre l’œuf a chuté
Les elfes étoilés célèbrent leur union sacrée
Quand dans leurs tours psalmodient les sorciers
Un étrange astrologue aux calculs raffinés
Qui s’ouvre les portes d’Infinies Éternités
Aperçoit au fin fond d’un abîme embrumé
Une bête à neuf têtes aux esprits tourmentés
Le jour et la nuit un moment emmêlés
L’ombre et la lumière sont tout mélangés
Le monde entier s’en retrouve chamboulé
Et les quatre bardes organisent la Veillée
Parlons ce soir de l'étrange cas du casque des cascades
Le cas du Casque des Cascades
La cas du Casque des Cascades cause querelles et catastrophes cacophoniques car chacun croit connaître sa cachette. Quatre cascades correspondent aux critères.
La cascade des Fées Fâchées fourmille de failles et fissures profondes et parfaites pour y fourrer une fortune.
La cascade des Six Reines Sirènes semble parsemée de cent secrets dissimulés, il se pourrait que s’y trouve aussi le précieux.
La cascade des Serpents associées aux mystérieuses sources souillées laisse songer que s’y situe bien plus.
Le Chemin des Chutes cache des choses enchantées si on cherche sans relâche et sans loucher, sache-le.
Secoue ta caboche, tire tes conclusions et commence ta quête.
Oooh, quelle belle introduction de scénario ! Je sens que je vais me permettre quelques emprunts, Corbo. En te citant bien sûr. Je vois bien un barde errant, sans doute un elfe, portant ton nom et chantant tes ritournelles !
C'est vraiment très chouette ! Y'aurait pas une belle voix et une personne musicienne pour porter ça à l'oral !!!
(J'ignore si tu as lu Le chevalier aux épines, mais si ce n'est pas le cas, ça devrait te plaire ! Surtout les contes du bel églantier !! )
@ukko , que les meneurs s'en servent c'est le but, sers-toi, ça me fait plaisir!
@Teomme malheureusement je n'ai aucun don musical et je rajoute le chevalier aux épines à ma liste de lecture future
Un grand merci pour vos retours
Ce soir nous parlerons du temps qui passe
Les quatre temps
Le vie se vit au rythme des quatre temps
Au matin on est petit, curieux et on apprend
On éclot fragile comme une fleur au printemps
Et puis vient le jour du jeune adolescent
Le vie se vit au rythme des quatre temps
A l’été de midi, on aime et on se surprend
On essaie, on se brise, on se fait différent
Et puis arrive le jour ou naissent les enfants
Le vie se vit au rythme des quatre temps
Le soir d’automne on mûrit lentement
On enseigne, on raconte nos bêtises, nos sagesses
On apprécie chaque jour car plus rien ne nous presse
Le vie se vit au rythme des quatre temps
La nuit hivernale du tout dernier moment
On se plaint sans arrêt, on partage nos secrets
Alors on s’endort, belle âme repose en paix
Éloge de l’âge
Ne blâme pas le temps pour ce qu’il t’a enlevé
Mais remercie-le pour ce qu’il t’a laissé
Chaque jour qui passe on devient plus sage
Et on boit tel un bon vin l’éloge de l’âge
Je me suis servi, en jeu, hier de "Le meunier démuni" pour amorcer une rencontre pour mes joueurs.
Ils ont beaucoup apprécié et moi aussi. Merci à toi!
Les six lances sont maintenant six sœurs de la nation du Feu qui cherchent à se venger d'un monarque de la nation de la Terre pour Avatar Legends
@Jadawin and Teomme, le meilleurs compliment c'est de voir ces histoires utilisées en jeu, plus jamais de barde sans chanson en partie !!! c'est avec cette idée que j'ai commencé
Pour ce soir, découvrons ce peuple de fées qui n'apparait que les jours de pluie
Le peuple pluie
La pluie se peuple de pleins de gouttelettes
Là l’île flique-flaque reflète les vaguelettes
Clapotent les allègres alliés au lit de l’eau
Hallali aux limites, s’emplissent les seaux
L’averse lave l’air se remplit d’allégresse
Élève le peuple pluie les liens de la liesse
Découvrons ce soir l'étrange destin d'un être fait de cire
Messire en cire
Le sir en Cire se faisait très inquiet
Au grand soleil tout son corps se fondait
Pourquoi donc peu à peu il s’égouttait ?
Jusqu’à ce jour personne ne le savait
Il alla s’en quérir auprès de ses parents
Mais que nenni ils en étaient ignorant
Il demanda aux prêtres et aux charlatans
Même les magiciens lui répondaient nan
Le temps s’écoulait mais lui rapetissait
Bientôt ne fût pas plus grand qu’un bonnet
Un matin chez lui une flaque de cire on trouva
Malheureux endormit près du feu par grand froid
Ce soir nous parlerons de la mystérieuse bête qui ravage le village voisin
La battue de la Bête
Il était une bonne bourgade des bois
Dont une bête brisa l’enclot des brebis
Elle bouffa aussi un chien aux abois
Et bouscula les bourgeois et puis s’enfuit
On battait brèche dans tout les bois
Avec des fourches, des haches et des bâtons
Quand la bête bût tout le sang d’un gars
On retrouva son corps tout flasque et pâlichon
Et là vînt le veneur et sa meute de terreurs
Qui les lâcha alors sur la piste encore fraîche
On entendait ensuite pendant des heures
Les hurlement des chiens dont la vie s’assèche
Quand la nuit tomba le massacre commença
La bête sauta sur chacune de ses proies
Elle se délectait du sang et de la chair
Et peu de chasseurs retrouvèrent leurs chaumières
Il était dans les bois un village maudit
Dont tout les habitants se barricadaient la nuit
Car une bête féroce rôdait affamée
Sans qu’oncques guerrier ne pût l’éliminer
Je n'ai pas encore pu lire en détail mais quelle productivité ! Quand tu en auras fait encore quelques unes de plus cela gagnerait à être mis en page.
(la dernière me fait penser à une nouvelle/conte que j'ai écrit il y a un bail. Elle s'appelait aussi "la Bête" ^^)
- Corbo
Les grands esprits se rencontrent !! A vrai dire, j'ai un pdf de plus de 100 poésies que je compte proposer à des éditeurs. J'aimerais en faire un recueil. Je peux toujours le mettre à disposition mais j'aime bien savoir lesquelles sont plus populaires et si elles plaisent, c'est pourquoi j'en poste une par jour.
Pour le moment Six lances silencieuses remportent les suffrages et je dois avouer que j'en suis très fier. Un immense merci à celles et ceux qui me lisent et qui m'encouragent à continuer!!
- ukko