L'évolution du rôliste... 416

On a quand même des trucs qui sortent de l'ordinaire, même s'il y a beaucoup de valeurs sures.

Quand je vois Maudit pour CO Contemporain par exemple, les création d'Yno qui sont toujours assez étranges et bluffantes, Trinités ou les Oubliés des XII Singes... Ou même des petits jeux parus dans Casus comme D3, par exemple... Watsburg... la gamme Mutant Year Zero... Ou l'Empire des Cerisiers qui va sortir, Kuro et Kuro Tenseï... Pavillon Noir 1 et 2... Libreté... Tenga... Et là c'est juste ce que je vois dans la bibliothèque depuis mon bureau... ^^

Après, il faut aussi se dire qu'un jeu est aussi le reflet des goûts et envies de son auteur, aussi... ainsi que de l'éditeur qui se lance dedans.

(EDIT : on a donc des gens qui moins-poucent même les listes de bon jeux originaux ? *facepalm*)

C’est vrai qu’il reste des originalités (perso, je sors Pavillon Noir de la liste parce que le jeu a presque vingt ans, non ?), mais je trouve (à tort peut-être) que le gros du marché est de plus en plus dominé par valeurs sûres, comme tu les qualifies fort justement.

PS : il ne faut pas regarder les Pouces, ce sont d’insupportables blackmirroreries.

À ce niveau, je pense qu'il faut faire attention entre la généralité et le vécu personnel. Forcément au niveau de notre évolution et notre découverte du loisirs, au début on découvre plein de trucs nouveaux. À mesure que le temps passe, on devient un peu plus blasé et on peut avoir une impression faussée.

Perso, je pense que l'offre s'est considérablement diversifiée sur le fond et sur la variété des traitements. Peut-être qu'elle s'est un peu uniformisée sur la forme, mais j'ai vraiment l'impression que de nouveaux MJ/joueurs débarquant aujourd'hui ont accès à beaucoup plus de jeux différents, et beaucoup plus d'approches du jdr, que lorsque moi j'ai débuté.

Ca peut bien être une perception très personnelle (sauf pour les « n versions de... » qui relèvent de l’observation), je le concède volontiers.

C’est vrai qu’il reste des originalités (perso, je sors Pavillon Noir de la liste parce que le jeu a presque vingt ans, non ?),

Professionnellement il date du début de BBE. Même s'il a eu une vie avant en amateur gratuit. Maintenant la seconde édition rajoute une quantité astronomique de matos historique comparé à la 1ere (et encore plus comparé à la version amateure)

mais je trouve (à tort peut-être) que le gros du marché est de plus en plus dominé par valeurs sûres, comme tu les qualifies fort justement.

Jay

Je pense très sincèrement qu'il l'a toujours été...

Même pour les n versions de... c'est le cas depuis très très longtemps. Les n éditions de Cthulhu, Star Wars ou AD&D, c'était déjà le cas dans les années 90

Après, je te concède que ce cycle de nouvelles éditions s'amplifie en ce moment avec le nombre de remakes de jeux des années 90. Mais proportionnellement au nombre total de jeux, je n'ai pas l'intuition d'un changement fondamental de rapport. Ça mériterait d'être exploré de manière plus fine et vraiment chiffré, cela dit.

Tous les professionnels du milieu, des éditeurs aux boutiques en passant par les distributeurs, concordent pour dire que la taille du marché à diminué. Je sais qu'il est tentant de penser que c'est juste le nombre de parts de gateau qui est plus important, mais c'est faux. Le marché a diminué en taille. C'est régulièrement remis en question, avec le même argument, depuis les années 2000. Mais le fait est qu'à part quelques boutiques, une grande majorité des boutiques de JDR ont, par exemple, réduit à une étagère leur rayon de JDR, voire l'ont simplement abandonné. Ce n'est pas le signe que le marché est le même. Quand il y avait 10 jeux sur 10 étagères et que désormais il y a une étagère avec les jeux qui se vendent le mieux, c'est que la taille de ta clientèle a baissé. (les chiffres sont illustratifs, hein, pas exacts).

Tous les pros s'accordent à le dire. Pas que les éditeurs.

A un moment, il faut quand même les croire, je pense. Parce qu'ils seraient tous heureux de pouvoir dire que le marché est le même ou qu'il a augmenté.

Le paysage rôliste a changé, il faut aussi l'accepté : on a beaucoup perdu en joueurs et en personnes prêtes à acheter. Et même s'il y a un phénomène de dillution... il n'est pas, je pense, aussi important que la baisse des joueurs.

Le JDR, c'est encore une niche. Une toute petite niche. Bien plus petite qu'il y a 20 ans.

Julien Dutel

Ca, c'est un fait que je n'avais pas en tête et donc un contrargument indéniable à ce que j'ai dit. En effet, le marché n'est sans doute pas revenu à ce qu'il était avant la crise et, du coup, il a donc globalement diminué au lieu d'augmenter...

Mais si le marché à diminué, l'augmentation et la dilution de l'offre représente donc un facteur aggravant de la fragilisation du milieu. Il est suicidaire de proposer de plus en plus de choses à acheter lorsqu'il y a de moins en moins d'acheteurs...

Attention, il y avait de moins en moins d'acheteurs. On voit bien que ça commence à revenir (parce que beaucoup de personnes du milieu bossent justement sur des trucs pour démocratiser un loisir qui semblait au mieux obscur il y a encore quelques années). C'est pas gagné, mais ça commence à aller mieux.

Ah, d'accord. Vu comme ça, c'est quand même plus rassurant...

C'est un vrai phénomène aux US en ce moment. On n'y est pas encore ici. Mais bon, on peut rêver.

Le jdr suit quand même le chemin de la fantasy et du jeu de société et se démocratise.

Je me souviens d'une initiation en bibliothèque à Paris où il y avait peu de rolistes. J'essaie de transmettre la torche à des jeunes aux scouts et ça marche du tonnerre (j'ai des 14-17 qui ont monté une table et le jdr est devenu une institution en camp ^^).

Je pense aussi que de plus en plus de gens sont fiers d'être rolistes et de montrer leur passe-temps comparé aux années 2000 et même Larousse se lance dedans ^^

Je pense aussi que de plus en plus de gens sont fiers d'être rolistes et de montrer leur passe-temps comparé aux années 2000

Fytzounet

Faux...

SmirnovV5312

Et pourtant, il a raison. De plus en plus de personnes affichent leur "rôlisme". Là où à une époque les auteurs de jeux de société, par exemple, n'en parlaient pas vraiment, aujourd'hui beaucoup mettent en avant leur statut d'amateurs de JDR. On commence à voir de plus en plus régulièrement "jeu de rôles" dans les loisirs sur les CV, là où dans le début des années 2000 c'était plus que rare.

Il y a un phénomène qui a été observé par pas mal de gens. Et les années 2010 ont clairement été très différentes des années 2000 à cet égard.

Mais c'est aussi lié à l'affirmation de la culture geek (dont, qu'on le veuille ou non, le JDR fait partie).

C'est plus prégnant aux US actuellement, où le JDR a plus que le vent en poupe. Où il entre dans la culture populaire, sortant de la cave dans laquelle on l'avait rangé. On est en retard là dessus en France, mais ça arrive aussi.

Il serait faux de dire qu'il n'existe pas une différence notable entre les années 2000 (post Dumas) et les années 2010 sur ce point.

De même que de plus en plus de séries parlent ouvertement des jeux de rôles. Celles qui sont basées dessus, évidemment (Stranger Things) mais aussi d'autres (Big Bang Theory par exemple)... Sans parler des notoriétés qui disent haut et fort y jouer (Vin Diesel, R.R. Martin...), dans un pays où un grand nombre de chrétiens fondamentalistes (et Dieu sait qu'il n'est pas bon de les avoir à dos là-bas) considèrent encore que c'est quelque chose de mal.

Bon, certes, c'est aux US. Mais ça a aussi commencé à venir en France (merci Maxim Chattam) et ça viendra encore plus. Du point de vue des modes et autres us et coutumes, nous copions souvent les US... (Ouah, le jeu de mot pourri !)... On a juste du retard.

C'est un vrai phénomène aux US en ce moment. On n'y est pas encore ici. Mais bon, on peut rêver.

Julien Dutel

Je pense que vue l'influence des USA sur notre culture, ce n'est pas simplement un rêve. C'est juste une question de temps.

Pour souligner le fait de mettre "jeu de rôle" sur son CV. Je l'ai fait, il y as quelques années pour une promotion interne. Et as ma grande surprise la DRH as était très intéressée par le fait. Pour elle, cela démontré une capacité as mener des gens, improviser des solutions, une bonne réactivité et autres joyeusetés. Je suis très surpris de voir mon loisir préférer me ramener des points comme cela... Et très fier hein faut pas déconner aussi, j'ai vécu la periode mireille avec ma famille qui étais persuader qu'au mieux je perdais mon temps au pire j'allais mal finir (asile ou cimetière... 😁). Donc quand on me dit "bravo roliste c'est bien" j'ai envie de faire mon Nelson (Ah Ha !!)

Dans le même genre, la semaine dernière j'ai présenté Xamarin pendant 2 jours à une conférence interne à ma boîte, et je montrais en démo mon appli perso.

Le premier jour, pas grand monde pour venir me voir, j'avais plein de mobiles et tablettes, mais complètement oublié "mon matos".

Le deuxième jour, l'écran de D&D sur le stand, les livres de H&D bien en évidence avec en plus Monstrueusement Mignons, un flipmat avec des pawns de la boîte d'initiation COF, deux sets de dés... Plus rien à voir, j'ai passé ma journée à faire et refaire ma présentation, plein de monde intéressé, c'était top

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Pour ta parenthèse, le problème c'est plus l'abus que le loisir en sois... Dans nos ateliers, on as des chasseurs qui se ratent le lundi matin as cause de leur loisir.

Pour le recruteur, je dirais que c'est les préjugés qui vont pénaliser (et des préjugés on en as tous... Combien d'entre vous se sont dit un truc du genre "ah bravo l'alcool" quand vous avez lut chasseur ? 😀 😀).

Oui. N'oublions pas que la majorité des recruteurs sont encore des gens de notre âge (ben oui, les décideurs sont rarement les plus jeunes) et que dans notre génération, même à l'époque de l'âge d'or du jdr, il y avait plus gens pour regarder et croire Mireille Dumas que pour jouer au jeux de rôles... Nous avons toujours été une toute petite frange de la population...

Donc, on a plus de risques de tomber sur un DRH réfractaire que sur un connaisseur et amateur. Tu as eu de la chance Brorne. Et c'est tant mieux. Mais je pense qu'il vaut mieux attendre encore un peu pour parler de notre passion face à des gens que nous ne connaissons pas du tout *.

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* Mis à part dans les endroits où les gens viennent précisément pour en entendre parler, comme les conventions, évidemment. Là, il s'agit de transmettre la flamme bien sûr.

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