Un JDR ou AP, peut-il être engagé ? 767
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[message supprimé]
@NapalmGlop
Faire rire avec les maths, ça ce n’est pas commun, pour la peine je te gratifie d’un pouce haut.
Prochain défi faire rire avec de la compta… (j'aurai aimé une Frimousse* festive genre cotillon ou chapeau pointu...)
@ Jay
Ce n’était effectivement pas une boutade. Une façon subtile (trop sans doute) de pointer que la discussion tourne avec des intervenants qui échangent sur un mot sans même en connaître la (les) définition(s). Sérieux, elles ne vous plaisent pas les deux définitions que je vous ai trouvé ?
Dans les exemples d’auteurs que tu proposes, je parlerai plutôt d’un investissement des auteurs, comme pour Gollum à propos de Edwin. Petit rappel, sens n°4 d’investissement : Fait pour un individu de mettre beaucoup de lui-même dans une action, un travail.
Note bien que la petite démonstration que j’ai proposée n’ai pas sans reproche, la question de NapalmGlop précisait bien « quelle que soit la définition qu'on donne à ce terme » et j’ai honteusement interprété le "on" comme étant moi, soit moi qui choisit la définition à retenir. Le "on" devrait être interprété également comme un on indéfini, soit quelle que soit l’une des définitions qui est donnée à ce terme.
Là, il faut prendre chacune des définitions du mot engagement et regarder pour chacune des définitions s’il y a compatibilité ou non d’appliquer engagement à JdR. Si pour toutes les définitions on constate qu’il y a incompatibilité alors on peut conclure qu’un JdR ne peut pas être engagé quelle que soit la définition donnée à engagement. Si on trouve au moins une définition pour laquelle il n’y a pas d’incompatibilité d’appliqué engagement au terme JdR, alors on aura montré qu’un JdR peut être engagé (et sous quelle définition d’engagement). Comme le nombre de définitions à engagement est fini et connu, on saura conclure si la prémisse à JdR peut être engagé est vrai ou faux. (Et on doit pouvoir laisser Gödel tranquille).
[Spoiler], il y a au moins deux façons d’engager un JdR, en le mettant en gage et en le commençant. Mais curieusement, je ne suis pas certain que ce soit le sens retenu dans ce fil de discussion pour l’engagement…
Bien entendu, c’est un pur exercice intellectuel, puisque comme le rappelle DSC1978, l’objet de la discussion est plutôt de savoir si un JdR peut être l'expression d'un engagement de la part de ses auteurs ou son éditeur. Et la réponse nous la connaissons déjà c’est oui, puisqu’en page 3, Dany40 citait Eclipse Phase comme exemple, avec la note d’engagement des auteurs...
* Si, si Frimousse, sur ce forum nous utilisons des frimousses pas des "smailles laids". ... Ha et moi je dis courriel et vidéoprojecteur.
- NooB294044
La question de l'engagement ne concerne pas les avantages ou absence d'avantages liés à son statut et son activité, mais les raisons (qu'ici j'ignore bien sûr) qui l'ont amenées à être militaire. Tout le monde ne donne pas le même sens à une même acivité/action.
On a demandé un militaire ?
On part rarement en mission par volontariat (surtout les terriens). On s'engage volontairement par contre. Et les raisons pour s'engager (on retrouve le terme) sont aussi diverses qu'il y a de militaire.
Pécuniaire, formatrice, envie d'aventure, amour de la patrie, il y a de tout. Mais lorsqu'on choisit certains régiments/spécialités où l'on risque sa vie, c'est rarement, très rarement, pour l'argent. Surtout quand on est jeune, surtout quand on sort de l'école de formation militaire qui nous inculque bien profondément les valeurs et les principes (mais ça s'étiole avec le temps).
Donc oui, je pense pouvoir dire que ceux qui sont allés se faire trouer le cuir au Mali y sont allés plus pour des principes, potentiellement plus ceux des électeurs que les leurs, que pour l'argent qu'ils allaient en tirer.
- Utilisateur anonyme
L'armée ne prend plus tout le monde non plus. Donc je pense qu'on te parle de tout ça et on t'évalue (physiquement et psychologiquement) dans un second temps. Apres, c'est un peu la moindre des choses de te renseigner également sur un métier et de poser des questions. Mais sur une présentation s'adressant à tous, ça m'étonne pas qu'ils soient pas rentrés dans les details. Quand tu vas acheter une voiture on te dit pas que tu peux mourir sur la route
Comme j'ai dit les motivations pour s'engager sont diverses, donc on prend ce qui vient et, comme le dit DSC1978, ce qui est apte. Et l'aptitude est plus importante que la motivation.
Par contre tu choisis ta spécialité, et tu prends pas l'infanterie si tu veux pas aller au feu. Et tu vas rarement au feu pour l'argent. Certes ça permet de monter plus vite en grade (et encore...), ça rapporte (le temps de la mission), mais y'a des moyens plus sûr pour arriver au même résultat.
Et on va en effet pas te vendre le produit avec des photos des mutilés de guerre et des témoignages de trauma psy.
- DSC1978
Invoquer les mathématiques ne laissait guère de doutes. 🙂
Il me semblait juste que, selon la définition de l'engagement qu'on admet, le fait qu'un JdR puisse être considéré engagé n'est pas une évidence.
En effet, prendre position sur un sujet, à tort ou à raison, par opportunisme ou non, n'est pas le même investissement que prendre des risques pour cela, par exemple.
Soljenitsyne, cité plus haut, vendait ses livres mais il connaissait les risques pour en avoir déjà fait les frais. Ce n'était pas juste prendre position sur un sujet. S'il était engagé, est-ce qu'on peut employer la même sémantique pour un JdR sans aucune gêne ? Si c'est le cas, tout le monde est engagé, mais ça ne veut plus rien dire, amtha.
- Utilisateur anonyme
La question [...] serait de savoir si l'engagement d'un JdR [...] est légimite, utile, défendable, profitable etc...
NapalmGlop
Voilà, à mon sens, le sujet qui mérite débat. Non?
De mon point de vue, tout ce qui peut amener à s'interroger est bon à prendre. Alors oui, le jeu de rôles a, de façon générique, avant tout une vocation ludique. Maintenant les thèmes, orientations, et sujets qu'il aborde peuvent transcender cette seule vocation ludique, et amener les joueurs à se positionner par rapport à ces propositions.
En fait, je ne crois pas que le jeu de rôle soit moins légitime, utile, profitable à l'engagement que ne le seraient un tableau ou une chanson. Et je ne crois pas non plus que la question de l'engagement d'une oeuvre mérite débat, au sens éthymologique du terme (dé-battre), car on sera probablement tous ici d'accord sur ce point.
La question épineuse, c'est de savoir si le sujet, l'orentation, ou le thème proposé spécifiquement par un jeu de rôle est légitime, utile, défendable, profitable. Et là, chacun voit à l'aune de ses sensibilités, préjugés, vécu, réflexions si les thèmes ou sujets abordés lui conviennent ou pas.
À titre d'exemple personnel, je trouve que certains thèmes sous-jacents des Terres du Milieu – transmis par hérédité à D&D – sont assez nauséeux une fois remis en contexte ou en parralèle de leur inspiration. À côté de ça, d'autres jeux de rôle m'ont invité à trouver mes propres réponses et positionnements, au-delà de leur simple fonction ludique. Je pense notamment à Paranoïa, ou encore au vibrant memento mori qu'est Wraith, the Oblivion.
Ce qui pourrait sans doute se résumer par, « On peut jouer à tout, mais pas avec n'importe qui ».
- Utilisateur anonyme
Je ne comprends pas ton message, ni son fond, ni ce qu'il veut démontrer. Parler des morts (dans le bâtiment ou sur des terrains OPS militaires) c'est les honorer, dans ma culture, (pour le reste...).
Edit: j'avais hésité, mais je vais y aller, il y a plus de mort sur les routes en France (2078) que dans le bâtiment, mais pour ces deux cas là quel est leur engagement ? Tu te rends compte du ridicule, de l'absurde?
Nous partageons certaines références.
En tout cas, je ne savais pas que Guernica était une commande, merci pour l'info.
C'est une commande du gouvernent des républicains pour l'exposition de Paris et c'est suffisant pour remettre en cause ses engagements politiques tout au long de sa vie?
"La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements; c'est une arme offensive et défensive contre l'ennemi" Pablo Picasso.