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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

Un JDR ou AP, peut-il être engagé ? 767

Forums > Gnomes & liches

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21 pages en deux jours ? La vache, j'ai de la lecture. Remarque : ce serait bien d'éditer le premier message pour mettre les noms des jeux et actual plays en entier pour les pépés comme moi qui n'y connaissent rien.... (Déjà que l'abus d'abréviations pour les titres des jeux donne parfois des résultats dignes de la rhétorique de conseil d'administration...)

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NooB294044

[Je ré-ouvre le HS] Merci pour le partage du lien, l'article détail vraiment bien l'histoire et donne plusieurs points de vue, du coup je trouve ça très intéressant, ça rend bien compte des enjeux très différents.

Un point intéressant auquel je n'avais pas pensé, c'est l'actualisation des fonds, de manière générale. Finalement, beaucoup de bibliothèques font régulièrement du tri, et à part pour des personnes versées dans l'épistémologie, garder de vieux ouvrages scientifiques dépassés n'est pas toujours pertinents.

Et du coup, même pour la littérature, on se rend compte que tous les ouvrages ne passent pas l'épreuve du temps de la même façon, et certains disparaissent. Je trouve intéressant qu'on se repose la question de comment ces choix sont faits et que ce soit une démarche active, finalement. [re-fin du HS]

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Fabien4927
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De la même manière je serais gré que l'on ne tire pas de parralèle avec les intervenants qu'on pourrait qualifié de progressiste (ou s'en reclamant) et l'appel à l'autodafé.

Qui plus est dans le contexte d'une discussion qui porte sur des publications de Jdr.

StanLaBagarre

Je t'invite à relire mon message, c'était plutot un appel au calme qui visait les deux camps.

Je pensais à VOLTAIRE : Je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire.

Cette citation est apocryphe mais tellement belle.

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Je t'invite à relire mon message, c'était plutot un appel au calme qui visait les deux camps.

Je repondais uniquement (par citation) au message de Jolindien qui voyais dans l'evenement que tu raportais "le progréssisme dans toute sa splendeur ^^", c'est ce parralèle la qui me semble hors de propos.

D'autant qu'à la lecture de l'article de Jay, chacun pourra apréhender, la complexité et les nuances du sujet que tu rapporte sans y distinguer un "camps" revendiqué.

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Je suis partagé sur cette histoire de JdR engagé. Il faut distinguer le militantisme sur le fond et celui sur la forme.
Qu'un auteur dépeigne un univers où il n'y a pas de problème sur l'homosexualité, ou l'égalité homme / femme est réelle...je ne vois pas où peut être le problème. C'est un choix qui n'est même pas discutable à mon humble avis.  Si ça plait à suffisamment de joueurs pour faire vivre une gamme, et bien.. qu'elle vive. Il faut juste ne pas imposer à tout le monde de faire la même chose et ne pas balancer des anathèmes en permanence parce que c'est facile et qu'on gagne à tous les coups. Par exemple, un jdr qui se passerait aux USA dans les années 20... si on joue de façon à coller à la réalité historique, c'est un jeu qui serait catalogué comme raciste (et ce n'est pas forcément plaisant à jouer, surtout si on a un pote noir à la table, à titre personnel, je ne serais pas à l'aise avec ça), ou alors on occulte cette partie et les jeu est taxé de révisionnisme. Au petit jeu de la "bien-pensance", pile on gagne, face on gagne aussi. A tous les coups ça marche.
L'un des problèmes actuel, c'est qu'on n'est jamais assez engagé ou qu'on l'est trop. Il a été par exemple reproché à l'auteur des "Chroniques de l'étrange" de faire l'impasse sur le contexte politique actuel avec le pouvoir chinois. Je trouve ça idiot, ce n'était pas le propos de ce JdR et à la limite ça aurait été hors sujet et totalement improductif. Le gouvernement chinois n'allait pas revoir sa politique à causes des critiques formulées dans un livre de jeu de rôle.
L'auteur a une vision qu'il partage, libre à chacun d'y adhérer ou pas (et de modifier ce qui ne lui plait pas à sa table).
Là où je suis moins d'accord (et je vais faire surement  grincer des dents), c'est sur le côté militantisme de la forme ;  donc, "le livre de la meneuse" les "iels", les "joueu.se.r.ses.rs"... Selon moi, c'est un gadget qui ne sert pas à autre chose que de flatter l’ego de celui qui l'utilise et de faire plaisir à sa petite coterie. L'égalité homme/femme est un sujet trop important pour la laisser se faire polluer par des choses comme ça.  Je pense que c'est contre productif et que cela dessert une cause qui devrait faire l'unanimité.
Dans notre pays, il y a des jeunes femmes qui se font défigurer à l'acide ou assassiner et brûler parce qu’elles veulent assumer leur féminité, des types se sentent le droit de frapper ou d'utiliser leur conjointe comme des esclaves domestiques, les femmes ne peuvent pas prendre les transports en commun sans se faire siffler ou harceler...  Face à ça, j'ai l'impression que les défenseurs autoproclamés de la cause féminine se sont dit "ouais.. mais pour ces trucs là, on ne peut rien faire... donc on va inventer un problème dont on peut apporter la solution". Et hop, le problème des jets d'acide en plein visage est relégué au dernier plan parce que les femmes se sentent brimées de devoir ouvrir le "guide du joueur" Mouais.... 
Je n'ai rien contre une révision de la langue française, en revanche je n'aime pas l'anarchie imposée sur les structures grammaticales.
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  • Galadorn
  • et
  • Ismaren
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Il a été par exemple reproché à l'auteur des "Chroniques de l'étrange" de faire l'impasse sur le contexte politique actuel avec le pouvoir chinois.

Alors si on parles de l'auteur des romans, vu l'époque à laquelle la trilogie a été écrite c'est normal (date de publication originale : 2015).

Si on parles des auteurs du jeu de rôle, en effet, Romain et moi, nous avons décidé de faire l'impasse sur le contexte politique actuel, en accord avec l'éditeur du jeu, pour des raisons déjà évoquées dans ce même fil et que tu as résumées, donc principalement :

1/ nous ne sommes pas des spécialistes de la question politique et sociétale, ce n'est pas à nous d'en parler,

et 2/ le jeu se passe à la même époque que les romans, dans une Hong Kong fantasmée où la magie est réelle.

Cela n'empêches pas des joueurs intéressés de se pencher sur la question, ce n'est juste pas le propos de notre jeu.

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PinguFury

En matière de désherbage en bibliothèque il n'y a pas de réponse simple et différentes méthodologies s'appliquent selon les missions et autre, néanmoins ce lien fournit les conseils de l'Enssib aux professionnels, notamment la fiche pratique même si c'est très synthétique. Le juridique est abordé.

https://www.enssib.fr/services-et-ressources/questions-reponses/criteres-de-desherbage-0

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NooB294044

J'adhère.

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Au Canada, 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin, Astérix et Lucky Luke ont été détruits...

Voilà où peut mener l'idéologie, à l'autodafé...

Discutons, échangeons des arguments, polémiquons, soyons passionnés, mais ne brulons pas les livres qui ne nous plaisent pas, car c'est la porte ouverte à l'obscurantisme le plus total.

Notfreyd

C'est consternant : Farenheit 451 avant la lettre.

J'ai lu l'article cité par Jay : une "gardienne du savoir" autoproclamée, ça n'est guère réjouissant. L'interidction faite aux non-autochtones d'écrire sur les autochtones non plus.

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Cela n'empêches pas des joueurs intéressés de se pencher sur la question, ce n'est juste pas le propos de notre jeu.

jtrthehobbit

Tout est dit.content

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Au Canada, 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin, Astérix et Lucky Luke ont été détruits...

Voilà où peut mener l'idéologie, à l'autodafé...

Discutons, échangeons des arguments, polémiquons, soyons passionnés, mais ne brulons pas les livres qui ne nous plaisent pas, car c'est la porte ouverte à l'obscurantisme le plus total.

Notfreyd

C'est consternant : Farenheit 451 avant la lettre.

J'ai lu l'article cité par Jay : une "gardienne du savoir" autoproclamée, ça n'est guère réjouissant. L'interidction faite aux non-autochtones d'écrire sur les autochtones non plus.

Senrad

Sachant que : Livres détruits : la « gardienne du savoir » n’est pas Autochtone.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • Senrad
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NoObiwan

Je crois qu'encore une fois, l'un ne dessert pas l'autre. Des petites actions de visibilité n'empêchent pas de chercher a corriger le fond du problème, par l'éducation ou toute autre solution. Il n'est pas nécessaire de raisonner par l'exclusion, une part de solution annihilant toutes les autres, on peut voire cela au contraire comme une addition vertueuse.

La visibilité de forme de ces initiatives, même si on peut les juger marginales, enrichissent le débat, montrent la volonté de changement et le refus du silence, et sont porteuses d espoir. Cela ne suffit pas, il ne serait pas sérieux de s'en contenter. Pour autant, à mes yeux, elles participent au mouvement de fond plus qu'elle ne le décrédibilise. Elles donnent du peps à mes filles et cela me va très bien de ne pas être dans le machisme normalisé et même glorifié de ma propre enfance. D'ailleurs cela n'a pas forcément besoin d'être imposé par la loi ou la pression sociale de "bien-pensance", il suffit que cela fleurisse ici et là pour rééquilibrer.

Et les jeux de rôle peuvent participer à ces petites touches volontaires, comme les autres domaines, jusqu'à ce qu on accepte cette diversité sans se sentir systématiquement aggressé ou trahi.

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Au Canada, 5000 livres jugés néfastes aux Autochtones, dont Tintin, Astérix et Lucky Luke ont été détruits...

Voilà où peut mener l'idéologie, à l'autodafé...

Discutons, échangeons des arguments, polémiquons, soyons passionnés, mais ne brulons pas les livres qui ne nous plaisent pas, car c'est la porte ouverte à l'obscurantisme le plus total.

Notfreyd

C'est consternant : Farenheit 451 avant la lettre.

J'ai lu l'article cité par Jay : une "gardienne du savoir" autoproclamée, ça n'est guère réjouissant. L'interidction faite aux non-autochtones d'écrire sur les autochtones non plus.

Senrad

Sachant que : Livres détruits : la « gardienne du savoir » n’est pas Autochtone.

Jay

Et qu'on parle d'une institution catholique (le " Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le Sud-Ouest de l’Ontario"). Au Canada. Donc pas mal de remise en contexte à faire. Le geste me révulse tout autant, je précise.

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NooB294044

Mythomane et manipulatrice, la dadame... Ça craint en colère

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NoObiwan

Je me permets une réflexion. Un point est à mon sens très intéressant dans ce que tu écris, c'est l'exemple que tu prends d'un jeu de rôle qui présenterait un univers où "l'égalité homme/femme est (bien) réelle".

Ce jeu de rôle serait-il engagé ? Selon moi, non. Pourquoi ? Parce qu'il ignorerait notre réalité où ce n'est pas le cas, où cette égalité n'existe pas, et parce que d'une certaine manière, il balayerait le problème sous le tapis, comme s'il n'existait pas. Je ne dis pas que c'est un mauvais choix, que c'est impossible, ni rien, simplement que ce jeu de rôle ne serait à mon sens pas engagé.

De la même manière, un jeu de rôle qui présenterait un univers dans lequel les couples homosexuels sont parfaitement intégrés et ne suscitent absolument aucune réflexion négative ni malaisante, aucune haine ni violence (des réactions réelles dans notre réalité), ne serait à mon sens pas engagé.

Pour qu'il y ait engagement, je pense qu'il est important que l'univers du jeu de rôle "copie" les problèmes sociétaux propres à notre univers d'une façon ou d'une autre, même par métaphore (cf. les X-Men), POUR les dénoncer. Donc, si un jeu de rôle souhaite défendre la cause des femmes et s'engager dans ce combat, je pense qu'il devrait par exemple faire que les femmes dans son univers subissent des violences, et qu'il soit écrit que ce n'est pas acceptable, que ce soit dénoncé, que dans l'univers même du jeu de rôle, ces discrimations et violences soient une problématique, créent des tensions et soient considérées comme anormales et combattues par certains personnages, notamment par les PJ (et si un PJ est sexiste ou machiste, il n'est qu'un personnage, il ne représente en rien les opinions du joueur qui le joue, et son évolution au cours du jeu pourrait être très intéressante et très forte et tendre vers une remise en question).

Pour moi, ce sont deux engagements bien distincts. Celui auquel je donne la préférence est celui qui traite vraiment le sujet.

Comme jouer à l'Appel de Cthulhu dans les années 20 avec le racisme que l'on connaît. En se confrontant en jeu à ce racisme et en le combattant à travers nos personnages, on dénonce le racisme. En revanche, si on joue pépére, et c'est un droit bien évidemment, avec blancs et noirs égaux (parce qu'on ne pose pas la question de savoir s'ils le sont ou non), sans aborder la question du racisme ni de la ségrégation, bah on ne dénoncera rien et on ne combattra rien. Là se pose aussi la question : est-ce qu'on ne joue que pour s'amuser ?

Personnellement, non, je joue parce que j'aime raconter des histoires, et si ces histoires incorporent des problématiques comparables à celles de notre réalité, c'est selon moi une richesse supplémentaire, de la même manière que les univers médiévaux-fantastiques s'inspirent souvent de périodes et de cultures historiques, mais je n'irai pas les chercher, il faut qu'elles servent l'histoire. Par exemple, introduire l'idée d'un PNJ féminin qui serait discriminée du fait de son genre ne me semble pas différent d'introduire un PNJ homme ou femme pauvre qui lutterait contre une injustice socio-économique.

Je précise que je me moque de traiter ce genre de sujets dans un jeu de rôle, parce que je joue pour m'amuser et pour raconter une histoire. Ci-dessus, je n'ai voulu que partager ma vision d'un jeu de rôle engagé, s'il fallait du point de vue de ses auteurs qu'un jeu le soit. Il faudrait donc qu'il propose un univers proche de notre réalité quant aux causes pour lesquelles il est engagé, que les situations soient comparables.

Ce message a reçu 1 réponse de
  • hudrak
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NooB294044

je ne crois pas me tromper en disant que la dernière fois que des livres ont été brûlés, ce fut sous le régime hitlérien ... je ne vois pas comment on peut avoir de la sympathie pour ce mouvement de la cancel culture ... à moins d'adhérer à ces idées facistes ...

Ce message a reçu 2 réponses de
  • Griffesapin
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[message supprimé]
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je ne crois pas me tromper en disant que la dernière fois que des livres ont été brûlés, ce fut sous le régime hitlérien ...

alanthyr

Malheureusement, non :

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/pologne-des-pretres-brulent-des-livres-de-la-saga-harry-potter-01-04-2019-8044383.php

Il y a des centaines d'autres exemples dans l'histoire contemporaine à plus ou moins grand échelles et au nom d'un nombre tres varié d'idéologies.

J'ai mis celui la parce que c'est le plus récent que j'ai en tête il y evidemment plein d'autre avec plus ou moins de résonnance ou de volume (si cela à vraiment une importance).

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  • Utilisateur anonyme
  • et
  • alanthyr
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StanLaBagarre
[message supprimé]
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alanthyr

si tu te trompes malade malheureusement :

En 1966, pendant la grande révolution « culturelle » prolétarienne, le Président chinois Mao autorise les gardes rouges à brûler les livres des auteurs classiques, à détruire l’architecture traditionnelle et les temples anciens (bouddhistes pour la plupart). Dans la foulée, les mosquées ont été soit fermées soit détruites.

En 1998, les autorités chinoises ont fait détruire 50 000 exemplaires d’un mensuel appelant à la libéralisation du régime...

Dans le cadre du maccarthysme, le 16 juin 1953, les autorités américaines brûlent 30 000 ouvrages appartenant à des «gens de gauche»...

En 2004, les jeunes «poutiniens» russes se donnent pour mission de «purger la littérature russe» des auteurs indésirables. Les jeunes acquis à la cause de Poutine brûlent sur la place publique, les ouvrages honnis de Pelevine et Sorokine...

L’État islamique aurait détruit plus de 2000 livres de la bibliothèque de Mossoul en Irak …

en colère j'avoue que moi, j'ai bien envie de brûler les messages remplis de fautes de StanLaBagarre, je trouve cela insupportable... bon je vais les zapper à la lecture.