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Black Book Éditions, le site de référence des jeux de rôle

Contes de l'automne 1: Six lances silencieuses 52

Forums > Créativité

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Celle-ci esy pour tout les pirates !

De rives en rivages

On dérive de rives en rivages

On ravage de villes en villages

Nos coups de canons éclatent les cages

Coulent caravelles, déclenchent naufrages

Et la mer écarlate témoin du carnage

Pour se purifier nous balance un orage

Advient que la vigie avise une voile au loin

Qui malavisé ne veut verser l’usage

On aborde le bateaux bondé de butin

On abat le capitaine, on bat l’équipage

Enfin pour l’histoire on laisse un témoin

On prend ce qu’on veut et on plie bagages

Et on claque nos écus en jeux et en catins

On réclame au caviste une cuvée de bel âge

Dès qu’on cale nos culs on cuve le rhum brun

Et c’est face au vent qu’enfin on se soulage

On dérive de rives en rivages

On ravage de villes en villages

Nos coups de canons éclatent les cages

Coulent caravelles, déclenchent naufrages

Et la mer écarlate témoin du carnage

Pour se purifier nous balance un orage

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Ecoutez, n'entendez-vous pas ces chants enchanteurs?

Chants enchantés des oiseaux

Au son du chant du coq chacun se lève aussitôt

Quand les défunts se confient le corbeau croasse leurs mots

La colombe qui roucoule calme rancœurs et querelles

Que de messages d’amour trisse la belle hirondelle

L’aigle glatit glorieux et aiguise son regard

Chouette cachée qui chuinte pourchasse les cauchemars

Si le hiboux hulule et élève l’esprit alerte

Le vautour lui avale la chair pourrie et verte

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Nous conterons ce soir ce qui arrive à ceux assez chanceux pour croiser un lutin

Bulbe féerique

Saviez-vous que parfois, au détour d'un chemin

On trouve une citrouille verte, habitat d’un lutin

Si vous lui apportez du pain et du bon vin

Il fabriquera pour vous un objet de ses mains

Et si vous lui montrez des matériaux précieux

Vous verrez bientôt une lueur dans ses yeux

Car travailler le rare le rend vraiment heureux

Il fabriquera pour vous un objet merveilleux

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Allons faire un tour, si vous le voulez bien, du côté d'un royaume enchanté

La Cour Sylvestre

Au fond de la forêt les arbres abritent une bien belle bande.

Une infinités de nymphes folâtrent dans les fourrés des satires dont l’ivresse rivalise leur soif de sensualité.

Adorables dryades, elfes flamboyants et fantastiques fées chahutent en chantant des choses que l’on chuchote caché. Alors les lutins claquent du luth et du violon une mélodie libre d’elle-même qu’un centaure sans tord suit d’un dissonant accord.

Dans une ronde rigolent farfadets et korrigans, kobolds et korreds et quantité de convoyeurs de quatre cents coups.

Les arbres ébrouent leur branches de bonheur et les bêtes batifolent et s’ébattent quand le bruissement des buissons sonne le début du banquet.

Princesse, Prince et Peuple partagent pitance et perpétuent par là la promesse de pérennité des premières peuplades.

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Oyez mes amis, ce soir la belle histoire d'un laquais plein de ressources

Le laquais loquace et le loquet du loqueteux

Il était un laquais loquace qui avait l’ordre de délivrer la lettre de l’alliance nouvelle à l’importance capitale. Il se dépêcha pour emprunter la poterne du pont du palais des princes et accomplir sa peine.

Il ne s’attendait pas à ce qu’un loqueteux lui claque le loquet par devant lui avec telle violence. « Allonge l’or et je libère le loquet ! » disait-il une lueur de malice dans l’œil.

Le laquais le héla « La lettre que je délivre est telle que nul ne peut me ralentir, là ! Reluque l’insigne de l’urgence et libère ton loquet ! »

Et le loqueteux hilare lui dit : « Je ne lis pas les symboles et je laisse le loquet là où il est à moins que ne luise l’or ».

Las et en colère le laquais réfléchit à la solution pour faire lâcher cet intolérable larron. Il parla alors avec calme: « Vois donc mon escarcelle qui brille de plus belle, pleine de l’or voulu. Allons, le voilà, libère le loquet, l’argent est là ». Mais le loqueteux malin ne se laissa pas leurrer et laissa planer le silence.

« Allons » reprit le laquais « je laisse l’escarcelle là pleine de l’or et je recule, elle est à toi. Libère le loquet et laisse moi délivrer ma lettre, je te livrerais en plus une livre d’argent lors ma mission accomplie ». Il posa alors l’escarcelle et recula lentement.

Le loquet se libéra et le loqueteux se glissa par la porte. Là, le leste laquais le plaqua et le larda d’une multitude de lourdes claques et de quolibets. « Voilà tout l’or que tu auras loqueteux, laisse-moi passer et n’oublie pas la leçon ! ».

Ainsi le laquais loquace délivra sa lettre et l’alliance se conclue dans la liesse. Quand au loqueteux, on le trouva encore à sa poterne qui jamais plus ne fût close.

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Laissez moi vous conter l'histoire d'un jeune élémentaire qui aime la musique

Fifre flûte (l’être fait d’air fédère)


Fifre fils de courant d’air

Sifflote facile, d’un air fier

Gonfle face à la musique

Farfouille flûte fantastique !

Fifre souffle sans s’essouffler

Fa sol fa si, facile de siffler

Foule flaire fête, foule afflue

S’esclaffe de façon farfelue

Son fa fécond frétille

Son si sonne sans soucis

Si son sol s’entortille

Son si frêle ré frémit

Il franchit les trous

Souffle dans l’embout

Fait flotter la flûte

S’incline et salute

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Parlons ce soir, si vous le voulez bien, d'un parangon parmi les lapins

Amael, le lapin légendaire

Lapin élancé à l’allure altière

Lapin effacé, timide lumière

Dans ton terrier assis sur ton canapé vert

En famille tu partages douceurs et thé amer

Entouré de tes proches, tes amis et ta mère

Tu t’extasies de ce théâtre qui te rend si fier

Bel ami lapin qui hèle son prochain

Et vainc timidité pour celle qu’il aime bien

Mélomane mystérieux tu portes au fond de toi

Mille musiques imaginée de ton âme de Roi

Malgré toute la colère que t’inspire les heurs

Dans le bruit de tes bonds abonde le bonheur

A travers les terriers tu coures le multivers

On t’appelle Amael, le lapin légendaire

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Suivons ce soir nos amies les fées, mais chuuut, restez discret

La folle Farandole des fées

Voici des faits sur la fédération des fées, des faits de fées ? Fameuses fêtes de fées aux effets sans défaites !

La Fée Odale réunit ses vassales

C’est la Fée Stival qui dirige le bal

La Fée Déral, elle organise et râle

Fée Niante, Fée Néante dorment au fond de la salle

La Fée Dération apporte les rations

Que la Fée Stive accompagne en chanson

Sur ce Fée Conde amène la boisson

Enfin Fée Culante, ses haricots tout ronds

Et la Fée Rail qui déraille et qui raille

La Fée Cale qui s’embrouille les entrailles

Faut vraiment que la Fée d’Hiver y aille

Avec la Fée Vriée les cheveux en bataille

La Fée Rosse s’énerve quand elle y pense

Pendant que la Fée Stoa danse en cadence

Et Fée Brile fébrile fait manigances

Mais la Fée Lure fêlée s’en balance

Rate le train de la fête la Fée Roviaire

Lui faut l’fer à friser de la Fée Ronière

La Fée Lacyon parade et fait la fière

Quand la Fée Tiche lui reluque le derrière

Faites place voici la divine Fée Minine

A son bras droit Fée Romones sa cousine

A leur passage la Fée Nomène s’incline

Félicite Fée Licitte qui enfin s’illumine

Faites un effort ! Faut pas les froisser

Faut qu’on file fissa, on est pas invité !

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Revenons ce soir aux origines d'une guerre ancestrale

Pourquoi chats et rats ne s’aiment pas

Un jour Chat Pardeur chaparde le Beau Fromage

L’ayant vu le Rat Porteur rapporte l’outrage

Chat Lopette s’enfuit et perds son courage

Et Rat Pide plus rapide, le gronde de rage

Chat Pristie, sapristi ! pense que ça dégénère

Rat Molly quant à lui creuse un trou et se terre

Chat Tastrof s’écrit « Catastrophe c’est la guerre ! »

Rat Got répand ragots « ils nous promettent le fer ! »

Ainsi le Chat Sœur se met-il en chasse

Qui donc pourchasse-t-il ? C’est le Rat Passe !

Et puis Chat Rivari qui fournit à l’envie

Un charivari qui ne ravit pas Rat Vie

Rat Vage accomplit de terribles ravages

Cabossé Chat Meau en perd tout ses mots

Rat Tatouille le suit ne veut plus rester sage

Empote son pote Chat Potté dans un pot


Là, le Rat Tiboise leur tire son chapeau

Mais Chat Utteur d’un bond le ratiboise

Pour se mouiller Rat Molleau y va mollo

Et Chat Cale le chahute et lui cale une toise

Le Rat Tata partout tire de la mitraille

Sur Chat Risme têtu qui tiens tête vaille que vaille

Dans son trip de trappe le Rat Trappe attrape

Le Chat Vire qui surpris chavire et dérape

Encore le Rat Cor sonne le corps-à-corps

Raccord Chat Badabada chante plus fort

Regarde Rat Gnagna rogne ses efforts

Devant le Chat R’gé aux muscles trop forts

Pris par la peur petit à petit Rat Petit rapetisse

Car le Chat Mânes fait l’usage d’étranges malices

Contre lui Rat Corde concocte de cordes un cocon

Mais Chat Lumo l’allume de son chalumeau chaudron

Enfin le Chat luthier balance flûte et luth

Sur le massif Rat Masse qui s’ramasse et qui lutte

Et le Chat Leurre bienheureux sans se leurrer

Partage avec Rat Vissant le ravissement d’un thé

Voilà tout pour ce soir et une prochaine fois

Je conterais la façon dont femmes aussi guerroient

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Soyez témoin des terribles suites de cette guerre

Pourquoi chattes et rates se battent

Quand elle a vent du vol du Beau Fromage

La Ratte Age cri revanche malgré son grand âge

Ce chapardeur connaîtra l’ire ivre des rates !

Rattirons-le ici ! nul plan de Ratte Iré ne rate

La Chatte Hier maline n’est pas née d’hier

Elle a tout entendu perchée sur sa gouttière

Il faut que les rongeuses changent d’attitude

Elle miaule en renfort son amie Chatte Itude

La greffière Ratte Hifi ratifie le plan choisi

Bondit la Chatte Imen tombe le châtiment

De son petit nuage ratterrit la Ratte Eri

Griffes dehors Chatte Isfaite féline feule fièrement

La Chatte Arde admire la ratonnade satisfaite

Ratte Onade en profite pour lui faire sa fête

Et voilà mes amis pourquoi dure le conflit

Entre félins et rongeurs jusqu’à aujourd’hui

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Parceque les monstres ont leurs histoires aussi

Le troll à sale tronche

Le troll à sale tronche trame troubles et tracas

Protège des paysans le pont du pays plat

Contre un écu clinquant le passage il octroi

Arrache la trachée des tricheurs de mauvaise foi

Mais trollesse truculente autant qu’attrayante

Emprunte le pont sans que route ne soit payante

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Que serait un barde sans une histoire de dragon?

Le dragon dort

Dans mon antre je sommeillais par un tintement fût réveillée

Je vis alors qui s’approchait l’incarnation de la Beauté

Et là elle demanda « Shezdraza veux-tu me porter ? »

De mon accord naquît profonde et sincère amitié

Ainsi la Muse me chevaucha à travers les Éternités

Et puisque jeunesse passa, il fallut me reposer

Dans mon antre je sommeillais par un tintement fût réveillée

Craintivement approchait une bande aux oreilles effilées

De leurs voix mélodieuses ils dirent qu’ils m’avaient vu chasser

Et qu’ils s’émerveillaient de ma force et de ma beauté

Aussi ils me louèrent de leurs chansons enchantés

Et ce fût si plaisant que je m’en laissait bercer

Dans mon antre je sommeillais par un tintement fût réveillée

Il me sembla d’abord que se mouvait un gros rocher

Mais il me parla fort et m’offrit des cristaux taillés

Et requête pour sa quête que je lui ouvre la Vallée

Ainsi chose fût faite et je l’envoyais sur le sentier

Des cristaux plein la tête je me surpris à en rêver

Dans mon antre je sommeillais et la douleur me réveilla

Mes écailles étaient tendres et sous leurs coups mon sang coula

Bande sauvage vêtue de peaux, armée de lances, de coutelas

Furieuse et folle de colère mon souffle ardent les consuma

Alors que ceux qui restèrent ne furent même pas un bon repas

Je pansais mes plaies et une pensée mon antre scella

Dans mon antre je sommeillais et la colère me réveilla

Des cauchemars me hantèrent de l’agression des scélérats

Alors je m’envolais et vit qu’ils pullulaient là-bas

Je dévorais, je massacrais, répandais le feu et l’effroi

Et puis un jour ils vinrent des offrandes d’or plein les bras

Je m’apaisais et m’assoupis sur mon lit fait de carats

Dans mon antre je sommeillais quand ils vinrent encore me réveiller

En file leurs chariots entassaient le prix de la paix négociée

Mais cette fois s’y ajoutaient la vie d’une vierge effrayée

Surprise je commandais que cesse cette absurdité

Et puis je m’enquérais de l’origine de cette idée

Ce vil dragon en pensée je laissais la nuit m’emporter

Dans mon antre je sommeillais plus longtemps qu’à l’accoutumée

A tel point que mes écailles devenaient plus solides qu’acier

De surcroît je dois préciser qu’en ce temps ma taille eût doublé

Et que m’étant ainsi développée je m’éveillais bien affamée

Je mangeais à tord et à travers tout aussi bien qu’à foison

Et c’est le ventre bien rond que je piquais mon roupillon

Dans mon antre je sommeillais quand je sentis sa présence

Quelqu’un usait de magie pour détromper ma vigilance

Je simulais le sommeil, attendis qu’il tenta sa chance

Et soudain je vis disparaître un coffre et puis une lance

Je le croquais d’un coup sec guidée par sa fragrance

Et avant de m’endormir j’érigeais toutes mes défenses

Dans mon antre je sommeillais quand j’entendis son défi

Car un chevalier hurlait afin que je vint à lui

Il semblait se méfier du paillasson de mon entrée

Puisque je l’avais décoré des corps des voleurs passés

Il ne se démonta pas puis pénétra dans mon antre

Enfin je l’en remerciais d’une place dans mon ventre