Où en est le projet? 344

Ah ben oui, autant pour moi, petit bug de mon cerveau ^^. Après j'imagine pas qu'on reçoive les livres manquants d'ici 11 jours non plus, mais je suis pas pressé

Xiro

Au temps pour moi *

C'est nettement mieux quand on l'écrit ainsi. ^^

Je ne rentrerai pas dans le débat.

1. l'origine est obscure et pas du tout avérée, et même contestée.
2. l'usage est plus important que la "règle"
3. les seuls à avoir "pris position" officiellement est l'académie
4. Les linguistes n'entretiennent pas de polémique. Ils font leur boulot en faisant valoir les réalité de la langue.

Donc les deux sont valables et on peut parfaitement dire "autant pour moi", ce qui a l'exact sens de l'expression et n'est pas un usage fautif.

Fin de la parenthèse, je ne vais pas plus loin dans ce débat.

"Sans feu ni lieu" qui devient "sans foi ni loi", "remède de bonne fame" qui devient "remède de bonne femme"... Il y a plusieurs exemples d'expression qui a changé de forme, et parfois de sens, sans que cela choque.

Edit :

Pris d'un doute, je suis allé vérifier. Visiblement, le remède de bonne fame est une légende urbaine !

Jolie prétérition : "je ne rentrerai pas dans le débat", dis-tu, avant d'énoncer une liste de quatre arguments numérotés, qui te font précisément entrer dans le débat...

Je ne conteste pas le travail des linguistes, au contraire, je les adore. Je dis simplement que certains (Grévisse, Duneton) observent une ambiguité quant à l'origine de l'expression, et contestent l'opinion majoritaire, entretenue dans la durée, d'autres linguistes, qui lui préfèrent l'origine militaire de "au temps".

Toutefois, qu'il y ait une évolution vers "autant", parce que l'usage en est plus immédiatement compréhensible aujourd'hui, n'invalide pas nécessairement l'origine de l'expression. Si certains préfèrent "autant", ce n'est pas pour autant () qu'il faut condamner l'orthographe "au temps", qui trouve aussi son explication dans l'historie de la langue.

C'est le même genre d'évolution (fautive, mais peu à peu admise par l'usage commun, et finalement par les dictionnaires, qui finissent par la valider) que l'on peut ressentir dans le passage de "événement" à évènement", ou encore dans l'usage du subjonctif derrière "après que", quand l'explication linguistique justifie "après que + indicatif".

J'ajoute que je ne me réfugie pas particulièrement derrière l'opinion de l'Académie, que tu as introduite dans la discussion. Elle est essentiellement constituée de vieux barbons parfois fort éloignés de la chose écrite (mais pas toujours, cependant : on y trouve ponctuellement de vrais écrivains, certes amateurs de hochets) : c'est avant tout le lieu de la convention, répondant au goût de certains parvenus pour les postes honorifiques et le clinquant de l'uniforme (ah,l'épée et l'habit vert !).