Laelith pour les nouveaux voyageurs 04/11/2016
Comme vous avez pu le constater hier, le teasing préparant le lancement de la précommande participative pour la publication d’une nouvelle version de Laelith, la cité mystique, a commencé. Mais si vous n’êtes pas familier de la ville (publiée initialement dans le numéro 35 de Casus il y a… 30 ans !), pas facile de se laisser prendre au jeu !
Alors que vous soyez un jeune rôliste souhaitant comprendre l’engouement de la vieille garde pour ce monument de notre loisir ou un "incroyant" n’ayant jamais mis les pieds (ni un oeil !) dans la célèbre cité sainte, voici quelques informations qui vous permettront de suivre (et comprendre !) le teasing, d’autant que dans les messages publiés sur le Facebook de Laelith seront révélés (ou cachés !) des informations de première importance sur ce qui vous attend dès mardi 8 novembre à 20 heures lors de l’ouverture de la précommande participative.
Laelith pour les rookies
Au siècle dernier, au tout début de l’année 1986, alors que les joueurs anglo-saxons arpentaient sans relâche les villes incroyables que sont Sanctuary, Haven, Pavis, Greyhawk et bien d’autres, les rôlistes français étaient un peu moins bien lotis. C’était sans compter sur la rédac Casus Belli de l’époque qui, sans doute sans le savoir, allait marquer le paysage du JdR français de sa ville la plus emblématique, Laelith, dans son numéro 35. Une cité (sainte) écrite pour l’aventure, un tour de force de 36 pages et une carte, des idées à chaque ligne et une ligne éditoriale qui s’éloigne des standards américain et anglais, un peu trop « donj ». Le tout servi par un casting de superproduction hollywoodienne : Bilal, Tignous, Ségur, Guiserix, Gerfaud, Rosenthal, Durand-Peyrolles, Balczesak, Pernelle, Foussat et bien d’autres.
En 1991, le saint graal de nombreux rôlistes arrive dans les kiosques : le Hors-série n°2 de Casus Belli, une version augmentée de 106 pages dédiées à la ville. Ce hors-série rassemble le meilleur de tout ce qui a été écrit sur Laelith depuis le n° 35, enrichie d’un conséquent nombre d’anecdotes vécues par ses visiteurs du monde réel, les joueurs et les maîtres de jeu. Ces « marges » contribuent à rendre encore plus vivantes les grandes originalités de cette ville. D’ailleurs, quelles sont-elles ces grandes idées ? Pour faire simple :
- D’abord, c’est un lieu bizarre tout pentu, tout cassé par des séismes anciens ; les quartiers s’étagent les uns au dessus des autres et vu leurs structures on les appelle des « Terrasses » ; de même les rues sont si souvent envahies d’escaliers qu’on les appelle des « Echelles » ; et comme ce site est loin des grands axes de civilisation, il a fallu imaginer, avec l’aide des Dieux bien sûr, quelque chose d’atypique pour se développer.
- Et pourquoi pas la religion ? Pas mal… Pour cela, la ville s’érige en Cité sainte, se voulant un hâvre de paix pour toutes les religions du monde connu ; elles sont donc réparties en quatre Grands Temples basés sur les éléments (eau, terre, feu, air) ; et qui dit Grands Temples, dit pèlerinage : chaque pèlerin qui foule le sol de la ville – et ils sont des milliers –, s’affilie à l’un d’entre eux.
- Bien sûr, qui dit lieux de pèlerinage, dit marchands du temple ; le développement commercial va donc de pair avec l’affluence et c’est un second ressort de la ville qui se met en place avec l’artisanat et le commerce ; l’un et l’autre, cosmopolites, sont florissants.
- Alors, forcément, les aventuriers viennent à leur tour y chercher fortune ; la ville, ses intrigues religieuses ou profanes, ses relations avec les régions environnantes, tout cela offre un nombre presque infini de scénarios.
- Sans oublier les petites et grandes affaires politiques. A sa tête, Laelith a un monarque de droit divin, le Roi-Dieu ; pas mal de secrets tournent autour de lui, sur ce qu’il est réellement, sur son élection au trône, sur ses pouvoirs… Même les quatre Grands prêtres qui l’assistent ont parfois les dents longues ; il faut dire qu’ils sont toujours candidats à la succession.
- Et puis enfin, il y a les Litos. Vous voudriez bien savoir ce que sont ces pierres étranges qu’on retrouve disséminés dans la ville et autour ? Et surtout quelles sont leurs relations avec le Lithoracle ? Un taquin bien intentionné, qui, lui, en sait un peu plus que vous, vous a dit que c’était super important. Eh bien, désolé mais nous ne dirons rien… pour le moment. :)
« Construite sur le versant abrupte d’un plateau rocheux qu’un formidable séisme a jadis fait basculer sur lui-même, encerclée de régions inhospitalières qui la rendent presque inaccessible aux pèlerins, Laelith impose de véritable épreuve à ceux qui souhaitent la découvrir. La voie principale qui mène à la ville est celle qui semble la moins sûr. Il s'agit d'une maigre route taillée à flanc de falaise, à l'ouest. Quiconque souhaite éviter les bousculades de cette route doit prendre le risque de s'aventurer dans les voies périlleuses et détournées qui mènent au lac d'Altalith par l'est ou aux portes de l'Ivresse Enchanteresse et de l'Immense Solitude Septentrionale par le sud. Bien des souffrances sont à endurer pour atteindre la Ville sainte, mais quel moment inoubliable quand, harassé, sale, peut-être meurtri, vous pourrez enfin embrasser du regard celle que tout vrai croyant doit contempler au moins une fois dans sa vie : Laelith la très sainte, prête à accueillir son enfant prodigue.
« Merveille parmi les merveilles, la cité n'en est pas moins inhospitalière par certains aspects topologiques. Tout d'abord, Laelith est une ville pentue. Monter des berges du lac à la terrasse du Nuage représente une marche éprouvante, notamment lors d'évènements climatiques (pluies torrentielles, orages, crues du lac, etc.). Ensuite, la Ville sainte est fracturée en deux par une immense faille enjambée par plusieurs ponts de plus ou moins bonne réputation, rendant le passage d'une partie à l'autre de la cité parfois compliquée. Enfin, son célèbre sous-sol est parcouru de multiples galeries sordides s'enfonçant profondément dans la plateau rocheux : le cloaque. Appelé aussi la 7e terrasse, cet immense dédale sous-terrain est la demeure des parias, des races monstrueuses, des conspirationnistes et des adeptes de la Taupe.
Commentaires 10
le 04/11/2016 à 17h06
le 04/11/2016 à 17h37
le 04/11/2016 à 18h05
Ma toute première contribution à Casus Belli, en ces temps héroïques, a été de dessiner un logo au magazine qui jusqu'alors n'avait pour titre qu'un texte, sans particularité que le dessin de cette police (Algerian pour les connaisseurs et pour les autres, vous pouvez la repérer, inexplicablement survivante, sur plein de façades de troquets… peut-être parce que de nombreux Tabacs s'appellent Au Khédive, niveau zéro du second degré graphique). Bref. Savez-vous quand a eu lieu la première parution de ce logo ? Je vous laisse deviner. Mais, moi, j'ai tendance à penser que je suis marqué. Par une bénédiction du Roi-Dieu bien sûr.
le 04/11/2016 à 18h17
le 04/11/2016 à 18h19
le 04/11/2016 à 19h01
le 04/11/2016 à 21h13
le 05/11/2016 à 12h46
le 05/11/2016 à 13h03
le 07/11/2016 à 12h26
Cela serait fort de la part de BBE de mettre en préface pourquoi pas, un hommage à ce dessinateur de génie qu'était Tignous, qui nous a quitté tragiquement en janvier dernier.
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